Faire avancer la recherche

La recherche sur les cancers pédiatriques

La Ligue est le seul financeur indépendant de la recherche sur le cancer à maintenir, depuis 2004, un appel à projets de recherche annuel récurrent sur les cancers des plus jeunes, enfants, adolescents et jeunes adultes. Sur les cinq dernières années, le montant total de l’investissement de la Ligue dans la recherche sur ces cancers s’est élevé à près de 18 M€.

La Ligue et la recherche sur les cancers pédiatriques

Les cancers pédiatriques
Un engagement historique contre les cancers des plus jeunes
L’appel à projets « Enfants, adolescents et cancer »
Les actions en partenariat avec l’INCa : les CLIP2 et le PAIR pédiatrie
Au-delà du soutien à la recherche
Les cancers pédiatriques

Les cancers pédiatriques

Les cancers pédiatriques sont des maladies rares et hétérogènes regroupant plus de 60 types de cancers différents. Chaque année, environ 1 800 enfants de moins de 15 ans sont touchés par ces maladies sur le territoire métropolitain. À ceux-ci s’ajoutent 450 nouveaux cas annuels chez les adolescents de 15 à 17 ans et plus de 1000 cas pour les jeunes adultes de 18 à 25 ans.

S’ils demeurent rares à ces âges, les cancers constituent la première cause de décès par maladie chez les moins de 20 ans. La formidable mobilisation des onco-pédiatres et des chercheurs a fait progresser les traitements au fil des 40 dernières années et le taux de guérison à cinq ans des cancers pédiatriques est aujourd’hui estimé à 83 %. 

Toutefois, ces progrès très concrets ne bénéficient pas à tous de la même façon : 

  • près de 20 % des cancers pédiatriques restent sans réponse thérapeutique satisfaisante notamment en cas de rechute (gliomes infiltrants du tronc cérébral, leucémies aiguës, etc.) ;
  • les taux de guérison des adolescents et des jeunes adultes restent toujours inférieurs à ceux obtenus chez l’enfant dans des pathologies comme, par exemple, les leucémies lymphoblastiques, les ostéosarcomes, les tumeurs d’Ewing.

 

De plus, les guérisons qui peuvent être obtenues le sont parfois aux prix de lourds effets secondaires et de séquelles qui impactent plus ou moins fortement la qualité de vie après l’épisode de la maladie. 

Des progrès sont donc encore nécessaires pour améliorer les standards de prise en charge actuels afin de réduire les séquelles dues aux traitements, limiter les risques de rechute et disposer de nouvelles options thérapeutiques.

Un engagement historique contre les cancers des plus jeunes

Un engagement historique contre les cancers des plus jeunes

Dès 2004 la Ligue a lancé en partenariat avec le Mouvement E. Leclerc un programme national « Adolescents et cancer », devenue depuis « Enfants, adolescents et cancer » dédié au financement de la recherche sur les cancers des plus jeunes.

Les projets de recherche soutenus par la Ligue sur les cancers des enfants, des adolescents et des jeunes adultes sont financés dans le cadre de plusieurs appels à projets, dont l’appel à projets dédiés « Enfants, adolescents et cancer » et du partenariat avec l’INCa concernant les Centres labellisés de phase précoce (CLIP2). Ces projets couvrent tout le continuum de la recherche en cancérologie et leurs résultats et retombées se concrétisent par : 

  • une meilleure compréhension de l’origine de ces cancers, 
  • l’amélioration de la vie quotidienne des jeunes malades, 
  • l’amélioration de la qualité de vie une fois l’épreuve de la maladie passée, 
  • l’identification de pistes thérapeutiques inédites,
  • l’innovation en matière de prise en charge et de traitements.
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recherche cancer des enfants

 

Les progrès engendrés par ces recherches sont essentiels pour pouvoir espérer à terme :

  • guérir plus de jeunes, par la mise au point de traitements efficaces contre les cancers aujourd’hui sans solution thérapeutique, et…
  • les guérir mieux en limitant autant que possible les séquelles physiques et psychosociales engendrées par la maladie et ses traitements.

 

Des actions pour une information dédiée aux jeunes confrontés à des traitements susceptibles d'affecter leur fertilité

La stratégie décennale de lutte contre le cancer 2021-2030 porte une attention particulière à la thématique du cancer des jeunes, enfants, adolescents et jeunes adultes. Parmi les objectifs affichés figure la meilleure préparation de l'après-cancer, et notamment la préservation de la fertilité quand des traitements susceptibles de l'affecter doivent être prescrits. Dans ce contexte, l'information des jeunes patients constitue une question cruciale, encore aujourd'hui trop sommairement traitée. 

Pour combler ce manque, la Ligue a financé plusieurs projets de recherche ayant abouti à la conception de fascicules dédiés spécifiquement aux adolescents et aux jeunes adultes des deux sexes. Ces documents répondent en termes adaptés aux questions que peuvent se poser ces jeunes sur « le pourquoi et le comment » de la préservation de la fertilité. Ils constituent des outils d'information et d'aide à la prise de décision par le jeune (et sa famille pour les moins âgés) vis-à-vis de ce sujet sensible.

L’appel à projets « Enfants, adolescents et cancer »

L’appel à projets « Enfants, adolescents et cancer »

L’appel à projets « Enfants, Adolescents et Cancer » mobilise les chercheurs et la communauté médicale depuis 20 ans. Ses objectifs ont évolué avec le temps et privilégient depuis 2020 le financement de projets de recherche fondamentale et translationnelle ciblant les cancers réfractaires aux traitements et la découverte de nouvelles pistes thérapeutiques pouvant déboucher sur de nouveaux traitements moins toxiques. 

Ces projets sont conduits par des consortiums qui associent des équipes aux expertises complémentaires et sont dotés par la Ligue de budget importants, de 700 K€ à 1,3 M€ pour des durées de 4 à 5 ans. Huit projet de ce type ont été soutenus en 2022 dont :

  • Le projet Immune-Ewing coordonné par Olivier Delattre (Inserm, Institut Curie, Paris) doit aboutir à la conception de traitements d'immunothérapies innovants visant très spécifiquement les cellules de tumeurs d'Ewing.
  • Le projet RHABDOrigin coordonné par Marie Castets (Inserm, CRCL, Lyon) est fondé sur l’hypothèse que les rhabdomyosarcomes surviennent à cause d’un détournement des processus de développement à l’œuvre chez l’enfant. Les recherches menées visent à identifier ces processus puis à déterminer comment les bloquer afin d’aboutir à de nouvelles stratégies de traitement.
  • Le projet sur les rétinoblastomes, piloté par François Radvanyi (CNRS, Institut Curie, Paris), qui a pour objectif le développement de nouvelles stratégies de diagnostic et la mise au point de traitements moins toxiques adaptés à la situation particulière de chaque enfant.
  • Le projet GRACE, coordonné par Gudrun Schleiermacher (Inserm U830, Institut Curie), qui vise à accélérer la découverte de nouvelles thérapies contre le neuroblastome pour que chaque jeune patient puisse bénéficier des options thérapeutiques présentant les meilleures chances de réussite et réorienter le traitement dans les meilleurs délais, si les thérapeutiques initialement prescrites se révèlent inefficaces.
  • Le projet sur les gliomes infiltrant du tronc cérébral, piloté par Natacha Entz-Werle (Laboratoire de Bioimagerie et Pathologies CNRS UMR 7021, Univ. de Strasbourg), qui doit lever le voile sur les mécanismes qui permettent à ces tumeurs de devenir résistantes à la radiothérapie.
Les actions en partenariat avec l’INCa : les CLIP2 et le PAIR pédiatrie

Les actions en partenariat avec l’INCa : les CLIP2 et le PAIR pédiatrie

Le développement des médicaments nécessite plusieurs étapes, les premières - appelées « phases précoces » - étant conduites dans des centres spécialisés. A partir de 2010, l’INCa a initié une labellisation de centres de ce type : les CLIP² (Centres labellisées INCa de phases précoces) sur appel à candidatures. La Ligue s’est associée à cette initiative et participe au financement de 7 structures spécialisées intégrées dans de grands centres de prise en charge des cancers de l’enfant et de l’adolescent. La participation de la Ligue au financement de l’activité pédiatrique de ces structures vise à faciliter l’accès des enfants touchés par le cancer à des molécules innovantes au même titre que les adultes.

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recherche partenariat

 

La Ligue soutenu un Programme d’Actions Intégrées de Recherche en cancérologie pédiatrique (PAIR Pédiatrie, voir ici pour en savoir plus sur le programmes PAIR) en partenariat avec l’INCa et la Fondation ARC entre 2017 et 2023. Trois projets ont été financés pour un montant total de plus de 5 M€ :

  • CONECT-AML un réseau de plusieurs équipes de chercheurs, de médecins biologistes et de pédiatres hématologues, répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain dont la collaboration vise à accélérer la recherche sur les leucémies aigues myéloïdes et à améliorer la prise en charge des jeunes touchés par ces cancers. (voir ici, pour en savoir plus).
  • Mr-ROBOT une fédération d’équipes de recherche françaises spécialisées dans l’étude du cerveau et le traitement des tumeurs neuronales qui visent à réduire la neurotoxicité des traitements utilisés en oncologie pédiatrique tout en améliorant leur efficacité.
  • START qui mobilise les principales infrastructures de collecte de données sur les cancers de l’enfant et vise à augmenter la qualité des soins du suivi à long terme des anciens patients ainsi qu’à améliorer l’état des connaissances sur les séquelles tardives. (voir ici, pour en savoir plus, insertion d’un encadré sur START-MOOC).
Au-delà du soutien à la recherche

Au-delà du soutien à la recherche

La Ligue participe également à la structuration d'une offre de prise en charge spécifique. Cette action se concrétise par la création d’espaces dédiés aux jeunes touchés par le cancer au sein des établissements de soins. Un premier Espace Jeunes conçu comme un lieu d'accueil et de bien-être offrant des activités et des services contribuant à améliorer la qualité de la prise en charge non médicale des jeunes patients a vu le jour à l'Hôpital Hautepierre de Strasbourg en 2011. De façon similaire, un projet de rénovation financé par la Ligue grâce à un partenariat avec les centres E. Leclerc a permis l’inauguration du nouveau service d’oncohématologie du CHU de Rennes.

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