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Cancer de l’ovaire et détection précoce

Le dépistage généralisé d'une tumeur ne se justifie que s'il repose sur une méthode simple, non agressive, suffisamment sensible et spécifique, qu'il soit économiquement supportable, qu'une fraction importante de la population soit éventuellement concernée, qu’un traitement efficace soit disponible entrainant une baisse de la mortalité. Les exemples les plus démonstratifs sont :

  • le dépistage du cancer du colorectal, tous les deux ans chez les personnes de 50 à 74 ans à la recherche de sang dans les selles par un test immunologique ;
  • ou le dépistage du cancer du col de l’utérus.

 

Dans les cas qui ne répondent pas à ces critères, ce n’est pas du dépistage, mais une démarche de diagnostic pour l’exploration de symptôme ou signe évocateur qui sera effectuée grâce à l'initiative du médecin généraliste ou du gynécologue. L’autre possibilité étant la détection fortuite d’une anomalie sur une échographie, un scanner ou une IRM du pelvis, évoquant une tumeur ovarienne.

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Le cancer de l'ovaire
Les personnes à risque
Le cancer de l'ovaire

Le cancer de l'ovaire

Le cancer de l’ovaire est un cancer peu fréquent, touchant environ 4 400 femmes chaque année. L'ovaire est une glande qui secrète, jusqu'à l'âge de la ménopause, les hormones féminines : œstradiol et progestérone. Chaque mois, au 14ème jour du cycle, il expulse un ovule vers les trompes utérines (les deux ovaires sont situés chacun face à l'extrémité des trompes de l'utérus, situées de chaque côté du corps de l'utérus).

Les ovaires peuvent être le siège de tumeurs, souvent bénignes, comme les kystes (tumeur emplie de liquide), mais parfois malignes. Ce cancer est particulièrement sournois et, de ce fait, trop souvent diagnostiqué à un stade déjà évolué, car souvent longtemps silencieux. Comme la majorité des cancers, il se développe le plus souvent dans la seconde partie de la vie. C'est dire l'importance de l'examen gynécologique annuel, qui grâce au toucher vaginal, permet souvent au professionnel de santé, gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme de reconnaître un ovaire anormalement gros. De ce fait, d'autres explorations s'imposent, telles l'échographie pelvienne ou « transvaginale », c'est-à-dire dans laquelle la sonde exploratrice sera introduite dans le vagin. Divers examens sont pratiqués pour confirmer le diagnostic dont une IRM. Dans le cadre du cancer de l’ovaire, un marqueur appelé CA-125 est systématiquement recherché.

Le diagnostic définitif de cancer de l’ovaire doit être confirmé par une biopsie (prélèvement d’un fragment de tumeur pour examen au microscope). Cette biopsie peut être pratiquée soit à travers la peau du ventre avec anesthésie locale (cœlioscopie), soit lors d’une intervention chirurgicale de l’abdomen (laparotomie).

Non seulement le cancer de l’ovaire est considéré comme relativement rare donc inadapté à un dépistage « de masse », mais des études ont montré que son dépistage ne réduisait pas son taux de mortalité et occasionnait même des faux positifs.

Afin que le cancer de l’ovaire puisse être détecté au plus tôt, le suivi gynécologique régulier est essentiel : il est donc très important de consulter pour un suivi gynécologique (avec un gynécologue, le médecin traitant ou une sage-femme) une fois par an et consulter un médecin en cas de symptômes abdominaux ou pelviens inexpliqués.

Les personnes à risque

Les personnes à risque

Il y a des femmes chez lesquelles on peut suspecter un risque plus élevé de cancer ovarien. Il s'agit des personnes qui ont une histoire familiale (mère, sœur ou tante) de cancer ovarien ou de cancer du sein diagnostiqué avant l'âge de 50 ans, ou encore de cancer du sein associé à un cancer de l'ovaire ou si certains gênes comme les BRCA1 ou BRCA2 entre autres ont été découverts. Le suivi spécifique doit être commencé. Dans ces cas, il convient, à partir du plus jeune âge auquel les parentes ont développé leur cancer, (si possible dix ans avant l’âge de découverte pour la parente) de se faire suivre très régulièrement par le gynécologue et le médecin généraliste. Le toucher vaginal sera accompagné du dosage d'un "marqueur" spécifique, appelé CA-125, et d'une échographie pelvienne transvaginale soit d'emblée ou en cas d'anomalie. En cas d'anomalie confirmée, le bilan sera complété si besoin, et les médecins jugeront si une chirurgie est nécessaire.

Ainsi, grâce à une vigilance adaptée à chacune, les médecins sont à présent mieux armés pour reconnaître et traiter plus précocement des cancers encore trop souvent reconnus tardivement.

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