PARIS, 16 septembre 2011 (AFP)
L'Alliance, qui regroupe une trentaine d'associations, rappelle dans un communiqué des propos de Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon laquelle ces maladies sont "une catastrophe à progression lente". Première cause de mortalité dans le monde, les MNT devraient être responsables d'ici 2030 de plus de 75% des décès.
"Le tabagisme est le facteur de risque principal commun aux quatre catégories majeures de MNT", c'est-à-dire les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques, le cancer et le diabète, souligne l'Alliance.
Notant que Nicolas Sarkozy n'a pas encore donné sa réponse quant à sa venue à New York, l'Alliance estime que ce sommet "est une opportunité historique de saisir les enjeux de la lutte contre les MNT et de prendre des engagements forts, notamment pour contrecarrer l'ingérence des industriels dans les politiques de santé".
Le contrôle de ces maladies "demande le recours aux financements innovants, tels que la taxation du chiffre d'affaires des industries dont l'activité est pourvoyeuse de MNT, et en premier lieu l'industrie du tabac", estime l'Alliance, qui "exhorte la France à se positionner en leader sur l'ensemble de ces questions".
La Ligue contre le cancer, qui est membre de l'Alliance, martèle dans un autre communiqué que "les industriels du tabac qui s'enrichissent sur le dos de victimes doivent payer" et qu'il faut mettre en place "sans délai un prélèvement solidaire tabac à la source, payé par les industriels du tabac".
Pour son ancien président Gilbert Lenoir, "le tabac doit être perçu comme une drogue, un poison mortel et non plus comme un produit de consommation courante". "Il faut en finir avec les demi-mesures et les lois non suivies d'effet", souhaite-t-il.
Ce sommet devrait aboutir à l'adoption d'une déclaration visant à "augmenter les taxes afin de réduire la consommation de tabac" et "reconnaître le conflit d'intérêt fondamental entre l'industrie du tabac et la santé publique", relève la Ligue. Elle regrette que la déclaration proposée "ne contienne pas d'engagements concrets à ce stade pour la mise en place de financements pérennes".