L'intrusion du Cancer est à l'origine d'un bouleversement brutal de la conception du temps chez celui qu'il atteint. C'est comme si la maladie devenait soudain maître du temps et imposait son rythme : temps des attentes, calendrier des examens et traitements, compte à rebours inexorable.
Le cancer qui dévore le temps à sa guise reste une menace qui plane sur lui à jamais.
Le medecin cherche, lui, à donner du temps à la vie et de la vie au temps. Avec lui, tous ceux qui le soignent et l'entourre aspirent à rendre à celui qui est malade ce temps qui lui est volé en donnant le leur tantôt encourageant par l'éloignement de la menace. Le temps qui reste à vivre au malade devient sa hantise et il serait hasardeux de le chiffrer.
Ce temps, perçu dans sa finitude devient celui de l'urgence à vivre.
C'est aussi celui d'un arrêt, le temps de s'interroger sur le sens à donner à sa vie passée, présente, future !
Il faut savoir soi-même se donner le temps, même s'il parait nous manquer.

Tout cela n'est qu'une histoire de temps !

Angèle Pothier

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