Mot du Président

Le Mot du président 

 

 

La Seine-Saint-Denis, l’un des plus petits départements français, est une terre de contraste.

Avec 1,6 million d'habitants soit 13% de la population francilienne, dont 20% ont moins de 20 ans et 43% moins de 30 ans (37% au niveau national), un PIB de 40 Md € en 2005 soit le 7ème départements français, un taux de création d’entreprise de 18,7 qui le place devant la Gironde et le Val-de-Marne, deux universités et un maillage hospitalier dense composés de nombreux établissements publics et privés, le département de Seine-Saint-Denis et sa population devraient être en bonne santé.

Mais la très forte densité de la population (7161 habitants au km2, bien supérieure à la moyenne nationale de 103 habitants / km2), le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de 30% et de foyers fiscaux non-imposables de 49,3%, le taux de chômage de 18,5%, supérieur à la moyenne nationale de 13,2% et de 12% en île-de-France, le revenu fiscal médian de 17 000€ (15 000€ à Clichy-sous-Bois, 20 000€ en France, 38 000€ au Raincy), les 30% de la population âgés de plus de 15 ans n’ayant aucun diplôme (et 4 000 enfants de 6 à 14 ans non scolarisés), le taux de couverture CMU de 13,9% (alors qu’il est de 6,8 au niveau régional et 7,5 au niveau national) et la diminution du nombre de médecins libéraux, généralistes et spécialistes, plus ou moins importante selon les territoires, expliquent les inégalités d’accès à l’offre sanitaire, médico-sociale et sociale et la fragilisation de l’état de santé d’une partie de la population.

En témoignent la surmortalité infantile de 4,8 pour 1000, taux le plus élevé d'île-de-France (moyenne 3,8 pour 1000) et la surmortalité par cancer de 98 pour 100 000 habitants dans le département alors qu’elle est de 88 pour 100 000 habitants dans la région.

Le comité de Seine-Saint-Denis de la Ligue nationale contre le cancer remplit donc ses missions de promotion de la prévention, d'aide aux malades, de soutien à la recherche et de représentation des usagers des établissements de santé dans un territoire empreint de diversité humaine, sociale, économique, urbaine et culturelle et où les besoins sont très importants.

Soucieux de contribuer à la réduction des inégalités sociales de santé, nous devons augmenter nos moyens humains et financiers pour pouvoir accompagner les patients et leurs familles fragilisés par la maladie.

Pour réussir, en lien avec tous les acteurs du département (associations, entreprises, services déconcentrés de l’Etat, collectivités territoriales, lieux culturels, centres municipaux de santé, établissements scolaires, universités), nous avons besoin de vous.

"Tous unis contre le cancer" et ses conséquences prendra ainsi tout son sens dans notre département.

 

Nizri Daniel 

 

 

 

Tous les chiffres sont des données INSEE