Emotion

« Emotion vient du latin « Emovere », qui veut dire mouvement. Une émotion est donc une énergie qui nous met en mouvement.La question à se poser est donc : dans quelle direction nous pousse notre énergie ?

Et bien, figurez vous que les 4 émotions principales ont chacune une direction et une fonction précise

  • La colère : est un mouvement qui repousse. Utile pour poser ses limites, défendre son espace vital.

  • Le plaisir – la joie : C’est ce qui nous fait avancer. Utile pour nous faire aller vers nos buts. (Pas de plaisir, pas de motivation)

  • La tristesse : est un mouvement vers le bas. Utile pour nous aider à lâcher nos attachements (à un être proche, un projet, des illusions) pour nous en libérer. Il faut s’avoir apprécier de pleurer.

  • La peur : elle est un mouvement de recul. Utile pour réagir rapidement en cas de danger physique ou pour prendre conscience des ses limites psychologiques (et éventuellement choisir des les dépasser)

 

Donc en résumé, si le plaisir fait avancer et la peur reculer…ça veut dire, que si on veut avancer, ça sert à rien de se mettre la pression…

 

En fait, se stresser de ne pas avancer, c’est comme d’accélérer alors que le frein à main est verrouillé !

C’est usant… ça bouffe de l’énergie !!

Et ça n’avance pas vite !

 

Ca va carrément mieux en relâchant la peur et en appuyant sur le plaisir !

 

Autre exemple :

Réception de l’information _ traitement de l’information _ émotion

Dentifrice non bouché _ observation  _ amusement ou Colère ou Calme

 

Ce n’est pas l’information qui est en cause, mais le traitement de l’information donc moi. On est tous responsable de nos émotions, c’est plutôt une bonne nouvelle !!!

Ok, je veux bien que nous soyons responsable de nos émotions, mais quand nous recevons une grosse émotion, on en fait quoi ?

On l’accueille.

Oui, une émotion s’est une énergie qui transporte de l’information. Ce qui compte pour elle, c’est d’être sur que tu reçois bien son message.

Si vous fermez la porte, elle va taper plus fort pour se faire entendre !

Parce que c’est vraiment important pour elle que vous ayez son message.

Si on n’écoute pas, elle peut finir par demander au corps de vous porter l’information (d’où certaines maladies)

Exemples :

Je crois que ça m’est resté en travers de la gorge, ce qu’il m’a dit l’autre jour !

J’en ai plein le dos de cette situation !

(voir livre de Michel Oudoul, « dis moi où tu as mal, je te dirai pourquoi »

 

Mais si vous l’accueillez, elle repart aussitôt !

 

Si l’émotion toque depuis longtemps, la porte un peu coincée, et l’émotion peut avoir besoin d’un peu plus d’amour et d’attention.

Pour cela, il suffit de tapoter le point d’acuponcture qui aide à dissiper les oppositions du subconscient, les pensées noires… tranche extérieur des deux mains.

Il faut dire en même temps : Même si je me sens en colère par exemple, je m’aime et j’accepte entièrement et profondément » 3 fois. L’émotion se calme quand elle sait qu’on l’accepte et qu’on va l’accueillir.

Observer son corps, ces tensions et les laisser s’exprimer.

Exemple :

Observer sa respiration courte, au fur et à mesure que vous l’observez elle disparaît… Elle avait juste besoin de votre attention.

Quand on est sous le coup d’une émotion, c’est bien plus facile de ressentir son émotion pour l’accueillir que de mettre des mots.

C’est dur de trouver les mots tout de suite après une émotion.

La raison, c’est que nous avons 3 cerveaux

  1. Le néocortex, c’est lui qui se charge du langage et des processus complexes, il est lent.

  2. Le cerveau limbique c’est lui qui traite les émotions, il est le plus rapide.

  3. Le cerveau reptilien il se charge des sensations, c’est le plus rapide, il se charge de la survie, il a la priorité.

 

Donc, pour être capable d’accueillir rapidement ses émotions, l’astuce, c’est de se concentrer sur les sensations (cerveau reptilien, le plus rapide)

Après bien sur, si vous avez le temps, vous pouvez aussi accueillir vos émotions avec des mots

On verra comment faire une autre fois…

 

7 façons simples et pratiques pour augmenter votre énergie émotionnelle!

Il existe plusieurs moyens simples et pratiques de prendre soin de votre santé et de votre mieux-être.  

Le secret est de garder les choses le plus simples, le plus concret et le plus pratique possible. 

Votre énergie émotionnelle est souvent malmenée par des émotions négatives que vous avez le sentiment de ne pas pouvoir contrôler.

Le temps des fêtes est une des périodes propices au chambardement de vos émotions. 

Alors saisissez toutes les occasions que vous aurez pour vous émerveiller simplement comme un enfant!

 

Voici les 7 conseils que je vous propose pour vous aider à prendre le dessus et augmenter votre niveau d’énergie émotionnelle.

 

  1. Entourez-vous de belles choses et recherchez le beau dans tout (nature, musique, vos proches, etc.).

  2. Saisissez toutes les occasions offertes pour ressentir de l’amour et donner de l’affection autant à vous qu’aux autres.

  3. Gardez l’espoir dans les moments difficiles. Tout fini par passer et le fait de croire que même malgré les apparences, la lumière existe toujours au bout du tunnel, vous alimente positivement.

  4. Fixez-vous des buts et surtout poser des actions simples et concrètes pour les réaliser.

  5. Utilisez votre créativité chaque fois que vous en avez l’occasion.

  6. Apprenez à faire confiance autant en vous qu’aux autres et surtout en la vie car elle ne se trompe jamais!

  7. Prenez soin de votre réseau social. Avoir le sentiment de faire partie d’une famille, d’un groupe ou d’une équipe quelconque est très énergisant pour tout être humain. Alors, évitez de vous isoler, ce n’est pas sain!

 

Gardez votre cœur d’enfant…

et voyez un miracle partout et dans toute chose!!

 

Les 5 émotions perturbatrices (Bouddhisme Tibétain)

 

" Dans le bouddhisme tibétain, on distingue 5 poisons de l'esprit qui sont les 5 émotions perturbatrices :

  • Le désir attachement : que l'on pourrait traduire par une dépendance douloureuse à quelque chose d'extérieur pour se sentir bien.

  • La colère.

  • L'orgueil.

  • La jalousie.

  • L'ignorance : qui consiste, pour faire simple à ignorer que toutes choses sont reliées et interdépendantes.

Dans cet enseignement, on dit que les 5 émotions perturbatrices sont en réalités 5 sagesses.

Et lorsque l'on purifie ses émotions au lieu de les refouler, elles retrouvent leur nature de sagesse.

 

Le désir attachement correspond à la sagesse de la compassion, de l'empathie, de l'amour.

La colère correspond à la sagesse du discernement, passion de savoir, de comprendre, vivacité intellectuelle.

L'orgueil correspond à la sagesse de la dignité, de la confiance en soi.

La jalousie correspond à la sagesse de l'efficacité, l'action pragmatique et fonctionnelle.

L'ignorance correspond à la sagesse de la contemplation, de la méditation.

 

En fait colère et discernement par exemple sont constitués de la même énergie, mais ajustée différemment.

Pour prendre un exemple : c'est comme si vous aviez une grosse boite de légos. Vous avez construit un monstre avec une grosse partie des légos, monstre qui symbolise la colère.

Ces légos à la base venaient d'une boite avec une notice qui expliquait comment construire un temple, qui représente la sagesse du discernement.

Le monstre et le temple sont construits avec les mêmes légos. 

Alors pour construire le temple, il n'y a qu'une solution : démonter le monstre peu à peu, puis se servir de ses pièces pour le temple.

Mais tant que l'on rejette le monstre parce qu'il n'est pas beau, on ne peut pas construire le temple.

Il faut donc le déconstruire, en observant la colère en nous, en la laissant se décortiquer d'elle même peu à peu.

Plus cette colère va se décortiquer, plus nous développeront du discernement, qui est constitué de la même énergie de base.

Beaucoup d'enseignements parlent de la nécessité du travail sur les émotions.

Car il ne peut y avoir de réel progrès et de profond changement sans cela.

L'enseignement de Swami Prajnanpad (le maître réalisé qui a enseigné Arnaud Desjardins par exemple) fournit une explication très claire de ce en quoi consiste le travail sur les émotions.

 

Ce qui suit est tiré du livre "Psychanalyse et Sagesse orientale" de Daniel Roumanoff, ou ce disciple nous livre l'enseignement de Swami Prajnanpad à ce sujet.

Les parties en italiques sont des citations de Swami Prajnanpad, le reste est de Daniel Roumannoff.

Swami Prajnanpad montrait de manière très précise comment traiter une émotion.

 

  •  D'abord reconnaître sa présence.

Le premier danger c'est de se couper, de se séparer de ce que l'on ressent et de créer une division, entre « ce que je ressens » et « ce que je devrais ressentir » ou encore « ce que je crois être » et « ce que je suis en réalité ».

"Quand une émotion est là, c'est la vérité du moment présent. Vous ne pouvez la refuser."

"Tout contact entraine une émotion. Acceptez-la. Reconnaître l'émotion ne veut pas dire agir selon cette émotion ou l'exprimer sans tenir compte du lieu, des circonstances, de la personne et du moment."

 

  • Accueillir et accepter l'émotion sans la justifier.

Après la reconnaissance de l'émotion, c'est l'accueil. Devenir un avec elle : ne pas se couper, ne pas se séparer, ne pas se diviser, mais faire corps avec elle, se l'approprier : "Si je découvre que je suis un démon, très bien, je suis un démon. C'est de là que je dois partir."

 

  • Écouter l'émotion.

Une fois reconnue et acceptée, l'émotion doit être écoutée. Il faut lui donner la parole. Elle doit avoir la possibilité de s'exprimer, de raconter son histoire.

Il ne faut pas craindre que l'émotion reste ou s'incruste et que l'on ne puisse pas s'en défaire. Plus elle s'exprime, moins elle sera forte. La non-expression la renforce.

 

  •  Donner à l'émotion la possibilité de s'exprimer totalement.

De même qu'à un hôte venant d'un pays étranger, on laisse toute latitude pour s'exprimer sans porter sur lui de jugements de valeur, puisque ses critères de référence, son éducation, les mœurs de son pays sont différents, on accorde les mêmes facilités à l'émotion. On l'accompagne, on devient l'émotion. On est un avec elle, pour jouir d'elle et pour la connaître afin de répondre à la question : « Que veut-elle ? Puis-je la satisfaire et comment ? ». Car toute émotion est en fait une demande.

 

"Si vous avez une émotion, laissez-la s'exprimer autant que possible, soyez avec cette émotion ou plutôt, soyez l'émotion et elle s'épuisera alors rapidement."

"Parce que c'est la vérité du moment présent, laissez-la agir, produire ses effets. Vivez-la, exprimez-la. Au bout de quelques temps, si vous ne la contrôlez pas, si vous n'intervenez pas -et ce ne sera pas long- elle s'arrêtera d'elle-même."

 

"Vous êtes en colère. Vous exprimez votre colère. Et après cela ? La colère n'est rien d'autre que l'expression de quelque chose d'étranger qui est venu à vous. Et la colère essaye de le rejeter... Alors tous ces pleurs, toutes ces expressions émotionnelles que sont-elles ? Rien d'autre qu'une expression pour être soi-même. Toute activité n'est rien d'autre qu'un effort pour essayer de rejeter tout corps étranger qui est venu à vous et pour être vous-mêmes. Les émotions sont des expressions pour vous rendre libre."

"Sans agir, sans s'exprimer on ne peut trouver la vérité. L'émotion doit jouer son rôle. Si elle ne peut jouer son rôle, elle le jouera de manière anormale."

 

"L'esclavage de l'émotion est le seul esclavage. L'émotion est "vaincue" quand vous lui donnez une expression complète : c'est ce qu'on appelle (mukti) délivrance."

 

  •  Discriminer, réfléchir et répondre à l'émotion.

"Être un avec l'émotion signifie être hors de l'émotion mais sans aucun refus, c'est à dire qu'il n'y a rien d'autre que l'émotion et la lucidité. Il n'y a donc pas de conflit . C'est ainsi que l'émotion disparaît."

 

  • "Comment se rendre libre de l'émotion ? En lui permettant de se développer et en essayant de voir sa nature et en agissant en conséquence. Laissez les émotions sortir. Très bien. Puis après cela, voyez la nature des émotions.

  • Quelle en est la nature ? Pourquoi ces émotions ? Pourquoi est ce que je ressens les choses ainsi ?"

Les faits étant établis, il est possible de prendre une distance, de les placer dans leur contexte, de s'interroger sur les raisons et d'essayer de satisfaire la demande dans toute la mesure du possible. La discrimination rend possible une action délibérée et consciente et permet ainsi de dissoudre l'émotion. "

Source forumspirituel.fr

La Gestion Emotionnelle

 

La gestion émotionnelle, ou "gérer ses émotions", n'est pas "contrôler nos émotions", dans la mesure où l'on ne peut pas éviter d'avoir des émotions, et choisir l'émotion que l'on souhaite au moment où on le souhaite. Il s'agit davantage d'un accueil, d'une mise en contact/en lien avec elles, et la notion de gestion intervient dans le quoi faire de nos émotions, leur expression, et non dans leur manifestation intérieure. Si l'on ne peut contrôler nos émotions, il arrive qu'elles nous contrôlent, et la gestion émotionnelle a pour but de ne plus être dominé par nos émotions, de ne pas être dirigé par elles.

La gestion émotionnelle c'est apprendre à développer suffisamment de distance, mais une distance "juste" entre nos émotions et nous, pour à la fois les voir venir, pouvoir les observer, échanger avec elles, et découvrir ce qu'elles disent de nous.

Il faut être suffisamment près d'elles pour pouvoir les identifier, les reconnaître, les sentir, mais pas trop près non plus, pour ne pas être submergé, envahi, débordé...

Sommes-nous conscient d'être dirigé par nos émotions ?

Subir nos émotions, c'est quand nous agissons sous le coup de l'émotion, et qu'après coup, nous regrettons nos mots, ou nos actes, parce qu'ils ont dépassé nos pensées, parce que ce n'était pas ce qu'on voulait vraiment, parce que les conséquences ne sont pas celles que l'on souhaitait.... Nous pourrions résumer tout cela à la notion de "regrets". Avoir parlé ou agi trop vite, sous le coup de la pulsion émotionnelle, qui fera de nous un être "impulsif" qui ne se maitrise pas, qui est dirigé par ses émotions...

Ainsi comme les émotions sont globalement rejetées dans l'espace public, on nous apprend dès le plus jeune âge à limiter l'expression de ces dernières, supposant à tort que les taire et les éliminer de tout caractère expressif, s'appelle "gérer nos émotions".

Rendre invisible quelque chose ne l'élimine pas pour autant. Ainsi, ce n'est pas parce qu'on ne parle pas de nos émotions, qu'on ne les montre pas, qu'on les étouffe, qu'elles n'existent pas. Si l'impulsion émotionnelle est peu ou pas tolérée en société, et que l'évitement est recommandé, elle ne reflète en rien la capacité à gérer nos émotions. Le déni émotionnel qui nous est majoritairement enseigné en occident n'est pas l'expression de la gestion émotionnelle, mais celle d'une non-gestion émotionnelle.

La non-gestion émotionnelle consiste en 2 options :

- celle d'être trop près de nos émotions, ce qui a pour conséquence d'être envahi, débordé, contrôlé par nos émotions ; nous n'avons pas la capacité à nous dominer, à garder notre sang-froid, nous agissons sans réfléchir, réactions impulsives, nous pouvons être des éponges, sensibles et imprégnées de tout et par tout.

- celle d'être trop loin, ce qui a pour a conséquence de ne pas les voir, les sentir, de ne plus être en contact et en lien avec elles ; nous semblons nous dominer, mais il n'y a rien à dominer quand on ne sent rien, pas un mot plus haut que l'autre, peu ou pas d'expressivités en général, grand sang-froid, manque d'empathie et de compréhension émotionnelle, forme d'indifférence, réactions mécaniques et ordonnées, perception des émotions d'un point de vue théorique....

La gestion émotionnelle c'est le juste milieu entre les 2 extrêmes de la non-gestion émotionnelle. C'est ne pas être trop près, et ne pas être trop loin de nos émotions. Prenons la métaphore de la nourriture, un plat qui se mange chaud aura moins de saveurs s'il est froid, ou s'il est trop chaud, dans les 2 cas notre capacité à apprécier le plat est optimisée à la "bonne" température. Le trop froid (trop de distance) anesthésie nos papilles, le trop chaud (pas assez de distance) brûlera nos papilles. Le phénomène émotionnel est le même que celui de nos papilles, trop de distance avec nos émotions nous anesthésie, on ne sent plus rien, pas assez de distance avec nos émotions nous consumera de l'intérieur, et lorsqu'on est brûlé au 4ème degré ça fait mal, ça fait de nous des plaies ouvertes, sensibles et irritables....

Alors si l'on comprend bien désormais ce qu'est la gestion émotionnelle et à quoi elle sert ; elle sert à être pleinement humain, des êtres d'émotions, en lien avec elles, sans les subir, ni y être soumis. Comment gérer nos émotions ? Comment les sentir avec la "bonne" distance pour qu'elles nous servent, sans nous asservir, sans nous desservir ?

L'apprentissage de la gestion émotionnelle se fera en plusieurs étapes :

1. Se mettre à la "bonne" distance

2. Entrer en contact / Reconnaître 

3. Comprendre 

4. Agir

1. Se mettre à la "bonne" distance

Je vous conseillerai l'apprentissage de la respiration profonde, par la méditation en pleine conscience, ou par le yoga. Choisir des activités qui développent l'observation des sensations, il peut s'agir d'un sport où l'objectif sera d'investir le corps par l'écoute de soi et non la performance. Par exemple, nager pour développer sa résistance cardiaque, ou nager pour démultiplier la dimension sensorielle ne s'exécutera pas de la même façon, ainsi il est possible de choisir une activité familière, si on l'adapte à un nouvel objectif, en modifiant notre approche et notre pratique. Se faire masser peut être également une occasion d'investissement du corps, pour développer notre écoute intérieure.

 

- Pour ceux qui souhaitent prendre de la distance, apprendre à investir le corps, en dehors des pulsions émotionnelles, vous fortifiera dans l'accueil de ces dernières lorsqu'elles se présenteront à vous. C'est à dire qu'au lieu d'être en mode pulsion/réaction, vous passerez en mode accueil/stop, parce que vous aurez développé votre capacité d'accueil émotionnel, dans le but de mieux les appréhender. Lorsque l'émotion déborde, bouillonne en vous, respirer profondément, se concentrer sur notre respiration, sentir le souffle entrer, circuler et sortir est ce qui nous permettra de se distancier. Cela n'efface ou n'élimine pas l'émotion, mais cela permet de la temporiser. Vous savez c'est comme regardez un tableau, si vous avez le nez dessus, il est peu probable que vous profitiez pleinement de sa beauté, par contre en reculant de quelque pas, en vous mettant à la "bonne" distance vous commencerez à le voir en entier, dans sa plus belle expression. Votre émotion c'est comme un tableau, la respiration c'est la marche qui vous permet de reculer jusqu'à être à la "bonne distance".

 

- Pour ceux qui souhaitent réduire la distance, apprendre à investir votre corps vous permettra de reprendre contact avec le ressenti physique sensoriel et émotionnel. C'est une forme de rééducation, il ne s'agit plus de percevoir en fonction d'une analyse mentale (A+B=C) mais de réaliser que dans le domaine émotionnel, il y a peu de règles, peu de logiques, aucune rationalité, et par conséquent peu de contrôle et beaucoup d'imprévisibilités. Entrer dans le monde du vivant, des vivants, peut être effrayant parce que tous nos repères risquent de s'effondrer mais il n'est pas possible d'être en lien "réel" avec le monde extérieur, sans être soi-même relié à son monde intérieur. Et le monde intérieur dont je parle ici, n'est pas le mental, et les histoires qui moulinent dans le cerveau, mais ce qui se vit profondément en vous que vous ne sentez plus, tellement que c'est loin depuis si longtemps...

2. Entrer en contact / Reconnaître

Une fois que nous sommes à la "bonne" distance de nos émotions, en capacité de les sentir et de les regarder, il s'agit d'entrer en contact avec elles. Qui est-elle ? Est-elle une ou multiple ?

Déterminer nos émotions, c'est les reconnaître en nous ; elles se nomment : joie, peur, colère, dégout, surprise, tristesse. Et elles peuvent être multiples soit par superposition comme un oignon, constitué de plusieurs couches, soit par parallélisme, elles cohabitent les unes à côté des autres sans se confondre.

3. Comprendre

Nos émotions ont un/des sens. Si elles se manifestent c'est qu'elles ont une raison d'être. Elles sont des guides, des panneaux indicateurs, des sources d'informations de là où nous sommes, pour décider où aller. La tristesse parle de nos blessures ; La colère, de nos limites ; Le dégoût, de nos aversions ; La peur, de nos envies ; La surprise, de nos croyances ; La joie, de nos satisfactions. Ainsi quand l'une de ces émotions s'exprime, il paraît intéressant de se demander qu'est-ce qui est touché en nous.

- Tristesse : "je me sens abandonné"

- Colère : "je ne me sens pas respecté"

- Dégout : "je suis répugné par..."

- Peur : "je crains de..."

- Surprise : "je ne m'y attendais pas"

- Joie : "je suis content de..."

4. Agir

Agir ou ne pas agir en réalité, puisque ne pas agir est aussi une action.

Pour ceux qui ont déjà observé leur réaction, vous aurez sans doute constaté que nos réactions ne sont pas toujours en adéquation avec nos émotions et nos besoins.

Par exemple : lorsqu'on a de la peine, il serait naturel de pleurer et d'avoir besoin de réconfort, d'être pris dans les bras, d'être câliné et de trouver du réconfort…

Pourtant ce type de réactions n'est pas toujours ce que l'on rencontre ; quelqu'un qui a de la peine pourra sembler indifférent, assommé, en colère, et même faire bonne figure. Et toute la question est là, ne pas exprimer sa tristesse, voire la masquer, est-il un choix conscient et délibéré ou est-ce automatique et ré/actionnel ?

Si notre but est de cultiver la joie, et donc la satisfaction de Soi, un des moyens d'y parvenir est le respect/amour de Soi et cela passe par la cohérence/congruence.

Si nous avons besoin de réconfort parce que nous sommes tristes, le bon sens est de se tourner vers quelqu'un qui est apte à nous en apporter. Mais si nos premières expériences de tristesse n'ont pas été accueillies et reconnues par nos parents, il est probable que nous ayons enregistré que pleurer ne sert à rien, qu'avoir besoin de câlins n'est pas envisageable et que dans ce contexte, mieux vaut taire sa tristesse. Et c'est ainsi qu'à force de vivre encore et encore le rejet émotionnel, pour survivre, on s'éloigne de plus en plus de Soi afin de répondre à l'exigence de l'environnement. L'être humain est assez extraordinaire parce qu'on peut l'entrainer/l'habituer à tout, pour peu qu'il s'agisse de survie.

Suite à de telles expériences, nous deviendrons un adulte qui ne fait que répéter (re/action) ce qu'il a appris, ce qu'il sait faire.

Le problème de la réaction c'est qu'elle ne répond pas à notre besoin, mais à celui de l'extérieur. C'est pour ça que la réaction est souvent incohérente et dissonante avec notre besoin, et donc notre volonté, c'est parce qu'elle n'est pas l'expression de ce que nous sommes, mais de ce que l'on attendait de nous. Elle n'est pas dirigée de l'intérieur vers l'extérieur, mais de l'extérieur vers l'intérieur. Et Être Soi, se respecter, s'aimer c'est émettre de soi vers les autres et non l'inverse.

C'est là que la gestion émotionnelle prend tout son sens, elle nous permet de reprendre notre vie en main. D'apprendre à accueillir, nommer, ce que l'on ne nous a pas appris.

La distance émotionnelle qui nous remet en lien avec soi sert à agir et non à ré/agir.

Et agir pour quoi faire ? Pour enfin choisir les actions qui seront cohérentes avec notre être, nos besoins, notre volonté.

En réalité, les émotions sont l'opposé de ce que la société nous fait croire.

Elles ne sont pas négatives, elles sont positives, elles ne sont pas des freins, mais des moteurs, elles ne sont pas encombrantes, mais libératrices. En fait, elles ne sont négatives, des freins, et encombrantes que lorsqu'elles ne sont pas reconnues, parce qu'elles gangrènent à l'intérieur, pourrissant notre corps, notre cœur et notre esprit.... Elles nous rendent malade (mal/a/die).

Alors Agir ce peut être toutes sortes d'actions ; Ce peut être simplement laisser circuler l'émotion, discuter avec elle, lui apporter les mots dont elle a besoin, ce peut être dirigé une action vers un objet, un lieu, une personne, ce peut être tout et n'importe quoi à la seule condition que cela soit en accord avec soi-même.

Si l'action que nous choisissons est en accord avec Soi, elle nourrira notre estime de soi, notre confiance en soi, elle nous permettra de tenir debout, fier d'avoir agi dans le sens que nous souhaitions. Donner du sens à ce que nous vivons, diriger nos actions dans le sens choisi est très satisfaisant "JOIE" !

Aucun regret ne viendra nous hanter, aucune culpabilité ne nous rongera, parce que les regrets, la culpabilité ne naissent que de nos dissonances et du manque de respect de Soi.

 

 

Abonnez-vous à notre newsletter

Recevez l’actualité de la Ligue.