cancer base langue : contrer les effet d'une chimio et radiothérapie sans pouvoir s'alimenter

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Orangeade

Bonjour,
Je me permets de solliciter vos connaissances afin de pouvoir soutenir mon père dans le traitement de son cancer. Il a développé une très importante tumeur maligne à la base de la langue, et a subit une chirurgie partielle début Septembre. La tumeur a été retirée en intégralité, les résultats de l'étude anatomopathologique de la tumeur sont encourageants : aucune métastase pour l'instant à déplorer.
Il conserve donc son larynx et ses cordes vocales, et réapprend progressivement à parler et déglutir. Il ne peut cependant pas encore se réalimenter par voie "orale" (par la bouche), il dispose d'une sonde gastrique lui permettant de faire passer ses repas directement dans son estomac.
Il débute sa chimiothérapie lundi à venir (le 03/10/16), et se trouve angoissé par les effets indésirables que le traitement entend. Est-il possible, en "prévention" justement, de lui administrer certaines molécules ou" principes actifs" , afin de rendre ses effets plus supportables ?
Par ailleurs, il fait de nombreuses "fausses routes" lorsqu'il tente d'avaler, existe t-il des "traitements homéopathiques" ou autres, à prendre par voie intraveineuse ?
Vous remerciant sincèrement de vos réponses,
Belle soirée à tous

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Votre première question porte sur la prévention des effets indésirables induits par la chimiothérapie. Je ne peux pas y répondre précisément dans la mesure où ces effets indésirables varient en fonction du ou des produits administrés, tout en sachant que ces effets sont souvent variables d'un patient à un autre. C'est donc surtout l'équipe qui va suivre votre père qui sera en mesure de répondre et il ne faudra pas hésiter à la solliciter pour cela. De nombreux effets indésirables peuvent en effet être combattus avec des moyens, pharmacologiques ou non.
Quant aux "fausses routes", comme votre père s'alimente par sonde gastrique, peut-être s'agit-il plutôt de nausées. Auquel cas, il existe des médicaments pouvant le soulager. Mais sur ce point aussi, je pense préférable de demander conseil à l'équipe soignante.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Orangeade

Bonsoir,

Je vous remercie de votre retour. D'accord, nous verrons lors des premières séances.
Je crois qu'il s'agit en effet de "fausse routes", dans le sens où il essai, très progressivement, de se réalimenter par la bouche. Il a notamment réussi à manger une partie d'un yaourt, le reste ayant été "toussé", dû visiblement aux fausses routes justement (il est, de plus, encore trachéotomisé )Existe t-il donc la possibilité de soulager les éventuels futurs effets indésirables par voie intraveineuse ? Je pense que cela flatterait son moral de le savoir... :)
Il m'affirme qu'il ne se sent pas nauséeux.
L'équipe soignante est très attentive, et très communicative avec ses proches. Nous les sollicitons en effet beaucoup, parfois peut être "trop" mais tellement d'informations sont à assimiler... J'essaie en effet d'assurer le "passage de témoin" entre l'équipe médicale, le reste de la famille, et lui. Et de gérer les questions administratives de prises en charge financières etc. (Pour l'instant, il ne parle que très peu). Son moral est bon je crois, nous l'entourons beaucoup, et il est très volontaire.
Merci sincèrement de votre première réponse,
Charlotte

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Dr A.Marceau

Je n'avais pas compris que votre père était encore trachéotomisé. C'est sans doute, avec les suites opératoires, là qu'il faut trouver l'origine de ces fausses routes. Il y a sûrement un travail de rééducation progressive à faire pour retrouver une déglutition normale. Cela est certainement à envisager avec l'équipe soignante.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Orangeade

Bonsoir,

Merci de votre commentaire. J'ai posé la question à son équipe soignante, en clinique, ils ne préconisent pas de rééducation stricto sensu. Simplement, de s’entraîner, par lui même, à "manger le plus possible par la bouche et à parler". Semble t-il suffisant selon vous ? Il parle bien, ses mots sont compréhensibles, par contre, l'articulation est difficile, tout comme la gestion de ses "sécrétions". Comment le conseiller ?
Par ailleurs, épicurien, il souhaitait reprendre gout au bon vin, est-il possible de l'envisager ? J'ai lu en effet que l'alcool était largement déconseillé dans ce type de pathologie, et ce visiblement, pour toujours, puisqu'il augmente le risque d'autres mutations et potentiellement d'autres tumeurs... qu'en pensez-vous ?
Je vous remercie sincèrement de votre aide,
Belle soirée à vous,

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Dr A.Marceau

Bonsoir,
L'entraînement préconisé est une forme de rééducation. Et l'équipe soignante est sûrement de bon conseil.
Quant au bon vin, une fois cette rééducation terminée, il ne sera pas contre indiqué à condition bien sûr d'être consommé avec modération comme sait le faire un épicurien. Ce ne sont pas quelques gorgées de vin de qualité qui peuvent induire des mutations.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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