Comment aider et avec quelle attitude ?

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Antlia

Ma nièce qui est atteinte d’un cancer du rectum vient de subir une opération d’une tumeur au cerveau et les deniers scanner ont révélé des métastases dans les poumons et les reins ce qui ne lui laisse plus que quelques années devant elle (cinq ans tout au plus d’après les médecins).
Bien entendu, toute la famille est abattue et nous essayons de faire face ensemble.
Ma question porte sur l’accompagnement psychologique de ma nièce en premier lieu mais aussi des parents.
Comment conseiller et particulièrement dans le cas où le conseil est une « évidence », pour donner un exemple ma nièce vit loin de sa famille proche, cela fait maintenant deux ans qu’elle a arrêté de travailler mais espérer pouvoir reprendre son ancienne activité après son éventuelle guérison.
Jusqu’aujourd’hui, elle passait la moitié de la semaine chez ses parents et l’autre moitié chez elle, sa mère faisait aussi d’incessant aller-retour qui la fatiguait beaucoup et son rapprochement parait maintenant primordial pour améliorer ses conditions de vie. Il me faut souligner que le rapprochement de ses parents vers son lieu d’habitation est inenvisageable pour énormément de raisons.
Personne ne veut lui imposer quoi que soit mais nous avons du mal à aborder certains sujets, parfois cela peut toucher aussi les parents, nous somme une famille avec une mentalité très (trop?) respectueuse sur ce point, et si la personne repousse notre offre nous n’insistons pas.
Il se révèle que ce « respect » est en partie cause d’un diagnostic tardif, ce « respect » et cette non-ingérence a laissé notre nièce gérer des constipations à répétitions durant une très longue période alors que si l’on avait insisté fermement sur une coloscopie, les choses n’en seraient peut-être pas là aujourd’hui.
En tant qu’oncle, je ne sais quel comportement adopté sur ces sujets, ni vis-à-vis de ma nièce, ni vis-à-vis de ses parents, parfois le fait de parler de choses concrètent semble les fatiguer, ne voulant pas les accablés plus que cela, j’ai tendance à vite abandonner et ne plus remettre ces choses sur le tapis.
En vous remerciant de vos conseils et témoignages.

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Il est toujours très difficiles d s'immiscer dans les problèmes de santé des autres, y compris de ses proches, en particulier lorsque ceux-ci ne sont pas fondamentalement demandeurs.
Mon conseil serait de simplement faire savoir que vous êtes à leur disposition, tant de votre nièce que des parents de celle-ci. Manifester son empathie et sa disponibilité, bref son soutien, est essentiel mais sans doute est-il difficile d'aller au-delà sans demande de leur part.
En espérant que vous recevrez d'autres conseils et/ou témoignages,
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Antlia

Bonjour et merci pour votre réponse rapide, en fait, les choses ont pas mal évolué depuis puisque ma nièce a décidé de se rapprocher de ses parents et donc il ne nous reste plus qu’à aider pour le déménagement.
Par contre, j’aimerais avoir des avis ou des expériences sur comment convaincre une personne de faire un examen médical nécessaire. Dans le cas de mes neveux, une coloscopie par exemple, comment faire lorsque les premiers concernés utilisent toutes les stratégies de fuite pour éviter cet examen somme toute anodins et qui peut tellement être bénéfique dans un diagnostic précoce et salutaire.

J’ai bien compris votre réponse Dr Marceau et suis d’accord avec vous mais pour le cas d’examen médical nécessaire et évident et devant leurs conséquences, il me semble qu’ils nous faillent (les proches) aussi utiliser toutes les subtilités pour tenter de convaincre les personnes concernées.

Comme je l’ai rappelé dans mon post, ma nièce a souffert pendant presque deux années de constipations difficiles et répétés sans faire de coloscopie et les choses auraient peut-être pu tourner autrement avec un diagnostic précoce.

Avec mes remerciements.

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Vous abordez un sujet complexe, à savoir l'acceptation par chacun des examens de dépistage ou de surveillance. La psychologie humaine est ainsi faire que pour beaucoup, ces examens sont associés à la peur de la maladie et pour chasser cette peur, il suffit "d'oublier" l'examen. C'est un peu le même phénomène qui fait que le malade chronique "oublie" son traitement quotidien...qui lui rappelle une maladie qu'il voudrait oublier.
Il faut donc beaucoup de pédagogie et de psychologie pour vaincre ces résistances.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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