Journée Mondiale Contre le Cancer : Interview d'Annette Cuq Présidente du CD 65

"La situation s’est dégradée avec la pandémie. La lutte contre le cancer n’est plus un sujet prioritaire alors qu’il y a toujours plus de cas." Annette Cuq, la Présidente de la Ligue contre le Cancer 65, profite de la journée nationale contre le cancer pour remettre la lutte contre cette maladie au cœur de la campagne. "Nous avons dix propositions sur lesquelles nous invitons les candidats à se prononcer." Un enjeu important après deux ans de crise sanitaire qui ont relégué la question du cancer au second plan. "Pourtant, lors du premier confinement, ça a été difficile. Tout s’est arrêté, évoque la présidente. Il n’y avait plus de diagnostic, ce qui a entraîné des retards dans la découverte de la maladie et donc dans son traitement. Cela a réduit les chances des malades. On mesurera cet impact dans les années à venir." Dans les Hautes-Pyrénées, la suite de la crise a été moins pénalisante pour les malades dont la prise en charge a pu se poursuivre, malgré les vagues successives. "Malgré les difficultés rencontrées par les agents hospitaliers, les endoscopies ont pu se poursuivre à Tarbes", relate Annette Cuq qui souhaite remettre la lutte contre le cancer au cœur des priorités de campagne. "Aujorud’hui, avec la prévention et le dépistage, nombre de cancers sont évitables ou curables. Mais avec la pandémie, les dépistages ont diminué. 46% des femmes éligibiles se sont fait dépister pour le cancer du sein alors qu’elles étaient plus de la moitié avant.    Au niveau du cancer colorectal, le dépistage tombe à 20%. Il faut en parler et se mobiliser. "Ce que font les bénévoles de la Ligue qui sensibilisent jusque dans les établissements scolaires".