
Après un premier bilan au cours duquel la diététicienne aura recueilli les données générales, médicales, biologiques, cognitives et psychoaffectives, émotionnelles, après la prise et l’analyse des données biométriques (muscles, graisse, eau…), la diététicienne surveillera avec attention la dénutrition et adaptera ses soins et le suivi de la personne malade pour une prise en charge globale, émotionnelle, énergétique, nutritionnelle.
Un objectif : éviter la dénutrition. Le risque de dénutrition est important et peut entrainer la personne malade dans une spirale infernale : anorexie, dépression, perte de poids, perte d’autonomie, infections, escarres, retard de cicatrisation, chutes. La qualité de vie est affectée.
« Je n’ai plus d’appétit, j’ai perdu du poids, j’ai pris du poids, j’ai la bouche sèche, j’ai mal quand j’avale, j’ai des nausées et vomissements », sont autant d’effets secondaires indésirables décrits par les personnes malades. Selon la localisation de la maladie et selon les traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie), la diététicienne adaptera le régime alimentaire : changement de texture de l’alimentation, fractionnement des repas, ajout de compléments nutritionnels, avant un retour à une alimentation normale.
Mais les effets secondaires ne sont pas seulement physiques. L’annonce de la maladie est un choc. Les traitements ont des implications sur le vécu émotionnel de la personne malade. Déni, colère, peur, tristesse, autant d’émotions bien compréhensibles. La diététique est un des soins de support qui permet à la personne malade de retrouver la sérénité.
Quelques messages à retenir : « adapter le régime alimentaire selon les stades de la maladie, assurer sa sécurité émotionnelle, privilégier la qualité de vie ». Pascale Peres, Diététicienne.