La socio coiffure : quand le soin rime avec humain

Rencontre avec Maryline

Maryline, quel est votre parcours ?

Après avoir exercé le métier de coiffeuse pendant 15 ans, j’ai eu envie d’évoluer différemment et de donner plus de sens à mon travail, être au plus près de l’humain. J’ai suivi une formation de socio coiffeuse à la Soco Académy, formation diplômante reconnue par l’Etat. La socio coiffure est un nouveau métier au service des personnes fragilisées par la maladie, le handicap ou la vieillesse.

Quelle est donc cette profession encore peu connue et pourquoi vous êtes-vous tournée vers la Ligue Contre le Cancer ?

La coiffure est essentiellement axée sur l’esthétique. La socio coiffure est axée sur le soin, un soin technique, respectueux des règles de déontologie et de l’environnement. Tous les produits utilisés sont naturels et adaptés à chaque personne. Axée sur le soin, oui, mais la socio coiffure est aussi axée sur l’humain, la personne fragilisée a besoin d’être écoutée, rassurée, apaisée.

Au même titre que la socio esthéticienne propose ses compétences sur le corps, le visage, les mains, la socio coiffeuse propose ses compétences sur le cuir chevelu et les cheveux mais toutes les deux ont le même objectif : apaiser la personne malade, lui redonner confiance en elle. La socio esthéticienne et la socio coiffeuse travaillent en relation étroite.

Les personnes atteintes d’un cancer sont confrontées à la perte de leurs cheveux qui est souvent vécue comme un traumatisme. La socio coiffeuse accompagne les personnes avant la perte totale des cheveux jusqu’à la repousse des cheveux. Elle proposera la mise à nu si les personnes le souhaitent. Elle dispensera des soins particuliers pour assainir le cuir chevelu et entretenir la repousse des cheveux ou tout simplement apportera un moment de détente par un massage crânien, informera sur l’évolution du processus de repousse ou sur les prothèses capillaires. Il y a d’autres choix que la perruque : un bandeau, un turban, un bonnet, ou les prothèses capillaires partielles : les franjynes (fausses franges à porter sous un turban), les Pas d’Chichi (réalisées avec les propres cheveux de la personne et fixées sur un bandeau). Il est important de redonner à la personne le pouvoir de choisir. Pendant des semaines, elle a subi le protocole médical. Elle a besoin de reprendre confiance, de valoriser son image et de
retrouver l’estime de soi.

En établissement hospitalier, la socio coiffeuse travaille en lien direct avec le personnel médical, dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité. Elle est intégrée dans une équipe. 

Ces prestations sont offertes par le Comité de l’Ardèche aux bénéficiaires.