Cancer du sein après traitement substitutif de la ménopause

On sait qu'un petit nombre de cancer du sein (8 à 10%) sont transmis par la mère lors de la gestation. En effet, la transmission se fait par un "gène" (unité d'hérédité présente dans le noyau des cellules et porteuse d'un caractère particulier). La transmission de ce risque de cancer du sein est due à une anomalie d'un gène bien précis, appelé le "gène BRCA" (Breast Cancer). Précisément, il existe deux gènes BRCA appelés BRCA1 et BRCA2.
Ainsi, lorsque une jeune femme a de lourds antécédents familiaux de cancer du sein, surtout avant 50 ans (mère, grand-mère, sœur, tante, etc.), elle peut demander une consultation d’oncogénétique, alors le médecin lui proposera un test pour rechercher la présence éventuelle d'une "mutation" (= anomalie) d'un gène BRCA. Les femmes porteuses de mutation d'un gène BRCA1 ou 2 ont donc un risque élevé (mais non une certitude) de développer un cancer du sein au cours de leur vie, ainsi que de façon moins nette, un cancer de l'ovaire. Une surveillance mammaire et gynécologique précoce et très étroite est alors requise (un examen clinique tous les 6 mois et une mammographie par an).
On sait, aujourd’hui, que les hormones ovariennes (oestrogènes et progestérone) ont un effet stimulant sur les cancers du sein. Ainsi, la question de savoir si, après la ménopause, un traitement hormonal augmentera ou non le risque de cancer du sein peut se poser.
Actuellement, à la suite de publications recommandant la prudence, on ne recommande ce traitement que chez les femmes souffrant de troubles climatériques très marqués. Les femmes à risque de cancer du sein sont-elles exposées à un risque supplémentaire ? Qu'en est-il du traitement hormonal de la ménopause ? Une vaste étude multicentrique internationale a été menée pour répondre à cette question*.
 
 Méthode 

Il s'agit d'une étude menée à partir de 1995 par 55 centres de 9 pays différents. Elle porte sur 821 femmes ménopausées, porteuses d'une mutation d'un gène BRCA1 ou BRCA2. Cette étude analyse tous leurs antécédents et notamment les éventuels traitements hormonaux dont le traitement de la ménopause s'il y a lieu.

 Résultats

La prise de TSH n'est associée à aucune augmentation du risque de cancer du sein, même en tenant compte du fait que les femmes ont eu ou non des enfants, de la prise de contraceptifs oraux et le pays d'origine. Le risque n'est corrélé ni avec l'âge, ni avec la durée du traitement, pas plus qu'avec la nature hormonosensible ou non du cancer du sein.

 Conclusion 

Bien que portant sur un petit nombre de sujets, cette étude ne montre aucune augmentation du risque par le TSH de développer un cancer du sein chez les femmes ménopausées, en bonne santé et porteuses de mutation du gène BRCA1. Cette étude est néanmoins rassurante pour les femmes porteuses d'une mutation d'un gène BRCA, mais il convient toutefois de rester très prudent et de ne prendre aucun traitement sans en référer à son médecin.


* Eisen A .and al . Hormone therapy and the risk of Breast cancer in BRCA1 mutation carriers. J.Natl.Cancer Inst. 2008; 1361-1367

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