L'observance, facteur de succès thérapeutique

L'observance, c'est la concordance entre le comportement d'un patient et les prescriptions médicales, médicamenteuses ou non, qui lui ont été recommandées.

Le patient n'est plus un acteur passif de sa santé : il en devient même un acteur essentiel, avec l'ensemble de l'équipe soignante. Pour être cet acteur, il a besoin d'acquérir des connaissances, de comprendre, c'est tout l'enjeu de l'éducation thérapeutique que l'organisation Mondiale de la Santé a ainsi défini : « Aider les patients à acquérir ou maintenir des compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. Elle comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de l'organisation et des procédures hospitalières et des comportements liés à la santé et à la maladie. Ceci a pour but de leur permettre (ainsi qu'à leur famille) de comprendre leur maladie et leur traitement, de collaborer ensemble et d'assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie  ».

Les traitements du cancer ont accompli de grands progrès au cours de ces vingt dernières années, grâce à la recherche médicale (nouvelles molécules, nouvelles technologies) mais aussi grâce aux études cliniques qui ont permis d'affiner les protocoles thérapeutiques : meilleure définition des doses de médicaments, meilleure exploitation des synergies entre traitements, que ce soit entre une chimiothérapie et une radiothérapie par exemple ou au sein d'une chimiothérapie entre plusieurs médicaments dont les effets vont se cumuler. Ainsi, on sait bien mieux qu'avant comment utiliser les médicaments dans des conditions optimales (doses à utiliser, rythme d'administration…).
Il est donc fondamental que les prescriptions soient suivies « à la lettre », ce qui n'est bien évidemment pas toujours facile compte tenu de possibles effets secondaires plus ou moins difficiles à supporter. Mais plutôt que de mettre à mal l'observance de son traitement, un patient doit parler avec son médecin des éventuelles difficultés rencontrées ; il existe toujours une meilleure solution que l'esquive de la difficulté et le médecin est là pour la trouver, que ce soit un changement ou une adaptation du traitement ou encore le recours à un médicament permettant de limiter un effet secondaire.

Proximité entre le patient et son équipe soignante

C'est pourquoi la proximité entre le patient et son équipe soignante est une notion fondamentale. Et jamais un patient ne doit éprouver la moindre gêne à demander de l'aide à son équipe soignante : elle est aussi là pour ça, il ne doit pas craindre de déranger, de poser des questions, même apparemment idiotes ou inutiles (aucune question n'est idiote ou inutile !) : cela lui sera d'autant plus facile qu'une bonne relation se sera établie entre le patient et son équipe soignante, que le patient sera devenu lui-même un acteur actif de son combat contre la maladie.

Les soignants apprennent aussi à mieux communiquer avec leurs patients !

Dans un contexte aussi émotionnel que celui du traitement d'un cancer, il est indispensable que le soignant ait une approche globale de son patient, une analyse nécessitant un nombre variable d'entretiens au cours desquels va se construire la relation thérapeutique. On parle désormais de diagnostic éducatif, consistant à cerner le patient dans sa globalité et non pas sous l'angle restrictif de sa seule maladie.

La plupart des patients confrontés à un diagnostic de maladie grave passent par différentes phases psychologiques, aussi bien le déni, mécanisme de défense contre l'angoisse, un refus inconscient de la maladie, que la révolte, l'abattement puis l'acceptation, phase où le combat s'organise. Ces différentes phases qui se succèdent chez la plupart des patients sont normales et le rôle du soignant est d'accompagner le patient au cours de cette évolution, de l'aider à surmonter la souffrance morale liée à l'annonce du diagnostic, à accepter la maladie et à devenir un complice actif de l'équipe soignante dans la lutte contre le cancer.

C'est ainsi que l'observance sera au rendez-vous et que les chances de succès thérapeutique seront optimales.

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