Retrouver son image dans le miroir

 

Valérie Massol et Carole Lhérisson, sociocoiffeuses et bénévoles à la Ligue contre le cancer./Photo Morad Cherchari

 

Leur métier, c'est sociocoiffeuses. Elles ne sont que deux en Lot-et-Garonne à détenir l'attestation professionnelle. Et toutes deux sont bénévoles à la Ligue contre le cancer.

Depuis peu, la Ligue contre le cancer assure des permanences dans un local prêté par le Centre de radiothérapie de Moyenne Garonne, quai Calabet à Agen, tout à côté de cet espace dédié aux soins des patients atteints de cancer. Ateliers divers et variés, groupes de parole ainsi que permanences y sont tenus tous les jeudis après-midi. Et parmi les professionnels bénévoles pour La Ligue, figurent Valérie Massol et Carole Lhérisson, toutes deux sociocoiffeuses. «Nous ne sommes pas des coiffeuses placard». Voyez dans cette affirmation soutenue un double sens. D'abord, leur titre de sociocoiffeuse n'est pas léger, il est soumis à certification obtenue, ou pas, après six mois de formation dans une des trois écoles françaises. C'est une qualification assez récente en France, plus jeune encore que celle de socioesthéticienne.

Les sociocoiffeuses peuvent intervenir en milieu carcéral, hospitalier, dans des centres médico-sociaux, des unités de repos, des foyers de personnes âgées, à domicile ou au sein de leur institut. «Nous avons choisi l'accompagnement de patients suivis en oncologie» autrement dit, de personnes atteintes de cancers. «Nous intervenons avant, pendant et après la perte totale ou partielle des cheveux.»

Ensuite, les sociocoiffeuses n'invitent pas les femmes qui poussent leur porte à les suivre dans un placard au fond du salon pour essayer des perruques. Perdre ses cheveux est une période cruelle. Mais plus brutale encore est la mise à l'écart. Les deux sociocoiffeuses s'indignent de ce genre d'agissements, sans doute par maladresse, de certains coiffeurs. Cependant, recevoir des dames au crâne dénudé nécessite parfois une certaine discrétion. Il faut savoir la concilier avec la considération. La première qualité dont les sociocoiffeuses doivent faire preuve est le sens de l'aide : «Nous devons appréhender au mieux les attentes des patients.» Ils sont bien plus que des clients. Chacun traverse une période très difficile. Leur sensibilité émotionnelle est décuplée non seulement par le fait de savoir qu'ils sont atteints d'un cancer mais aussi par les effets secondaires des traitements. Il faut donc user de diplomatie, adapter ses gestes, mesurer ses paroles. «Nous ne sommes pas que des prothésistes capillaires, nous allons regarder plus à l'intérieur des personnes. Notre but est de les aider à retrouver leur image dans le miroir.» Douceur, écoute, compétence et professionnalisme sont indispensables aux sociocoiffeuses. Mais aussi empathie. «Chez moi dans mon institut, il m'arrive de prendre le café dans le jardin avec les dames. Nous écoutons les oiseaux chanter et parfois, le chat vient se coucher en boule sur les genoux.» Dans ces conditions, l'épreuve s'adoucit…

Plus de renseignements au comité de Lot-et-Garonne de La Ligue contre le cancer à Agen, Tél. 05.53.66.08.34. ou www.ligue-cancer.net/cd47

C.D.V.

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