Témoignage Jessica

Jessica

37 ans

Saint-Laurent-Nouan (41220)

Cancer du sein triple négatif

« En mai 2019, on m’indique qu’à priori vu mon âge et vu l’écho, ce n’est pas un cancer, et qu’il faut revenir dans 6 mois pour contrôler la grosseur. Fin octobre, j’entends "Oui, oui, vous avez bien des cellules cancéreuses". J’ai l’impression d’avoir perdu tellement de temps ! »

 

La découverte du cancer et la gestion de l’annonce 

 

Je suis seule dans mon bain et je sens comme une pointe dans le coeur. Spontanément je pose mes mains sur ma poitrine et je sens quelque chose. Nous sommes en mai 2019. Quelques jours plus tard, j'ai une écho et une mammo. Le diagnostic : c’est un fibrome du sein non cancérigène, à faire surveiller toutefois dans 6 mois... Le rendez-vous est pris pour octobre. 

 

31 octobre 2019 : nouvelle mammographie. Puis biopsie finalement quelques jours plus tard. Et le vendredi 29 novembre 2019, j’entends au téléphone « Oui, oui, vous avez bien des cellules cancéreuses ». Je me rends chez mon généraliste dès le lundi matin pour avoir tous les détails ; j’entends « triple négative », « pas les hormones », « stade 2, grade 3 »… 

 

Je mets alors au courant un petit cercle familial, notamment mes soeurs. Je veux digérer toutes les informations tranquillement, je veux connaitre la suite des événements et je veux que les fêtes de fin d’année soient passées avant de le dire à un cercle plus grand.

 

 

Les traitements, les hauts et les bas

 

Je débute la chimio le 15 janvier 2020 ; j’ai 3 séances de EC et 3 séances de Taxotère programmées. Je retrouve à chaque fois 3 femmes devenues des copines, mes copines de chimio. 

 

L'étape la plus dure psychologiquement est clairement la perte de mes cheveux. Je choisis de ne pas faire de coupe intermédiaire ; Je veux profiter de ma longue chevelure jusqu’au dernier moment. 15 jours après la première chimio, comme annoncé par l’oncologue, je commence à les perdre. Je me rends dans un salon de coiffure, qui a une petite salle à part. Je ne veux pas me voir dans le miroir. Ma soeur filme le moment, pour que je puisse regarder la séquence un jour, quand je serai prête. Afin de repartir du salon, je mets pour la première fois ma perruque. Après, je trouve également des foulards à coordonner à mes tenues.

 

Pour mes enfants de 11 et 5 ans, je prends bien le temps de leur expliquer, de les rassurer, à chaque étape.  

 

La seconde moitié de mes séances de chimio se déroulent pendant le confinement. Je le vis très mal. Je me sens enfermée d’un coup, angoissée. 

 

La tumeur diminue. Pas autant que voulu. Mais elle diminue. Le 28 mai 2020, j’ai une tumorectomie pour retirer ce qu’il reste ; les ganglions sont, quant à eux, sains. 

 

Suivent ensuite 33 séances de radiothérapie, combinées à une chimio médicamenteuse (4 comprimés à prendre matin et soir).

 

Je profite aujourd’hui d’un répit de deux mois, avant un autre protocole de chimiothérapie médicamenteuse. J’ai peur de rechuter... 

 

Quel(s) message(s) souhaitez-vous passer ?

 

Tout d’abord, que tous les cancers du sein ne sont pas les mêmes… Et surtout que ça n’arrive pas qu’aux autres !

 

Vous sentez-vous différente aujourd’hui ?

 

Oui. Moins de futilité dans le quotidien. 

 

Après j’ai envie de revivre comme avant, d’avoir des longs cheveux comme avant, car pour moi la féminité passe par les cheveux, les cils et les sourcils. Et j’ai envie de me sentir de nouveau féminine.

 

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