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Cancer du pancréas : le processus métastatique devient une cible

Les travaux d’une équipe toulousaine (Equipe Synthèse et sécrétion protéique en oncogenèse, Centre de recherche en cancérologie de Toulouse, Inserm UMR 1037, Univ. Paul Sabatier) ayant bénéficié de plusieurs soutiens de la Ligue (Equipes labellisées, Jeunes chercheurs) mettent en évidence le rôle clé d’une protéine dans la progression du cancer du pancréas. Le ciblage de l’activité de cette protéine par une thérapie, déjà en cours d’évaluation clinique dans plusieurs indications et combinaisons, pourrait constituer une nouvelle stratégie de traitement prometteuse.

Les travaux d’une équipe toulousaine (Equipe Synthèse et sécrétion protéique en oncogenèse, Centre de recherche en cancérologie de Toulouse, Inserm UMR 1037, Univ. Paul Sabatier) ayant bénéficié de plusieurs soutiens de la Ligue (Equipes labellisées, Jeunes chercheurs) mettent en évidence le rôle clé d’une protéine dans la progression du cancer du pancréas (1). Le ciblage de l’activité de cette protéine par une thérapie, déjà en cours d’évaluation clinique dans plusieurs indications et combinaisons, pourrait constituer une nouvelle stratégie de traitement prometteuse.

 

On conçoit aujourd’hui les tumeurs comme des communautés où se trouvent étroitement associées des cellules cancéreuses et différentes catégories de cellules « normales ». L’ensemble de ces cellules « normales » vivant au contact des cellules tumorales est nommé stroma. Les tumeurs du pancréas ont la particularité de présenter un stroma très développé où prédominent des fibroblastes. La recherche a montré que ces fibroblastes associés au cancer sont des acteurs essentiels du développement tumoral, la formation des métastases et la résistance au traitement. Les travaux publiés par l’équipe toulousaine révèlent que l’activité protumorale des fibroblastes dépend d’une protéine particulière, la FAK (ou tyrosine-kinase d’adhésion focale). En effet, les chercheurs ont montré que la suractivation de cette protéine, constitue un marqueur de mauvais pronostic et contribue de façon déterminante à la diffusion des cellules cancéreuses dans l’organisme avec à la clé la formation de métastases. L’identification précise du rôle de la FAK dans le cancer pancréatique revêt un intérêt majeur car il existe déjà un médicament visant cette protéine, le defactinib, aujourd’hui évalué dans plusieurs essais cliniques. Au vu du rôle joué par la FAK, son inhibition pourrait en théorie améliorer le traitement du cancer du pancréas en augmentant la sensibilité à la chimiothérapie et à l’immunothérapie ainsi qu’en ciblant le processus métastatique.

(1) S. Zaghoudi, E. Ducaup, I. Belhabib et al. EMBO Molecular Medicine, e12010, 2020

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