Re re re
Je voulais aussi réagir à votre peur de perdre votre mari puis qu'il vous arrive quelque chose.
Je ne sais pas si ça vous aidera ou pas mais j'ai aussi ces questionnements. Le premier mois cela me hantais. J'ai même été jusqu'à calculer les impôts en étant veuve (et évidemment en culpabilisant de le faire), calculer les frais de succession de notre fils etc.
Je crois que tout ça fait partie de la phase de sidération. Mais ca passe doucement.
Et de ça vous pourrez parler avec votre psychologue (plus que le psychiatre je dirai) car il faut également avoir un espace de parole pour soi. y compris pour parler du quotidien qui parfois redevient banal.
Enfin bref.
Plein de bonnes ondes.
Bonjour,
Comme je l'ai écrit dans un autre post, lundi le monde s'est écroulé. Alors qu'il devait passer un scanner pour une possible infection de hanche, les urgences ont fait un scanner tap. Résultat : mon mari adoré, l'homme de ma vie, a un cancer du poumon avec métastases au foie et aux hanches. C'est atroce. D'autant qu'il ne tousse pas... Il était "juste" très fatigué depuis quelques mois mais il avait une vie pro trop lourde et devait s'arrêter à la fin de l'année + perte de 10 kg en 3 mois.
Hier, on a vu l'oncologue... pas du tout rassurant. Il a interrogé mon mari sur ce qu'il savait de sa maladie. Mon mari a répondu "une tache au poumon". Le cancérologue lui a dit oui, vous avez un cancer du poumon et il a parlé des métastases. (J'écris cela mais c'est irréel. c'est au cauchemar, je tombe dans une spirale infernale). Le cancérologue donc était vraiment pas optimiste et a clairement dit que toute guérison serait impossible. Il lui a programme une broncho je ne sais quoi la semaine prochaine pour savoir si c'est à petites cellules (ce qu'il soupçonne... le drame absolu) ou pas. Puis il programmera une IRM du cerveau pour voir s'il y a des métastases au cerveau.
C'est le drame.
Ma question est la suivante : mon mari ne semble pas avoir vraiment intégré. Il reste positif et gai, disant qu'il se sent bien, qu'il est heureux avec notre fille et moi, etc. Il faut dire qu'entre le lundi et le vendredi, notre monde s'est effondré d'une manière tellement violente. En gros, il ne lui reste que quelques semaines, quelques mois.
Et mon mari reste lui-même, confiant, gentil, limite optimiste.
Alors je pose la question : est-ce que c'est normal vu la violence et la rapidité de ce que l'on nous annonce ou est-ce qu'il a une métastase au cerveau qui, d'une certaine manière, le protège ?
Je respire, je marche, je parle... et pourtant... ma vie s'est écroulée. Je suis dévastée par le chagrin.
Je ne sais pas comment je vais tenir.
Hier, j'ai décidé de chérir chaque instant avec mon mari, chaque seconde car là il ne souffre pas et il va bien... mais les larmes reviennent tellement vite.
Le cancérologue a parlé de métastases au cerveau, cela provoque quels symptômes ?