Bonjour,
La perte d'un père ou d'une mère sont des deuils toujours difficiles à faire. Mais le temps aidant, ce deuil se fait petit à petit, on s'habitue à ne plus voir la personne disparue sans pour autant l'oublier. Raccrochez-vous à la chance que vous avez eue d'avoir un père aimant et à qui vous avez pu apporter tant d'amour, raccrochez-vous aussi à tous les beaux souvenirs des moments partagés avec lui. Noël est toujours une période difficile pour qui fait ce travail de deuil, je vous souhaite bon courage, des jours meilleurs viendront bien vite.
Cordialement
Dr Marceau
Pour commencer mon message j'aimerais vous dire que je suis une femme de 25 ans, je n'ai pas de travail, je vis seule, je n'ai pas d'ami et j'ai peu de famille proche.
Ce qui va suivre n'est peut-être pas la chose la plus facile à lire, ce n'est pas une belle histoire, mais je n'ai personne à qui en parler alors je l'écrit ici.
Pour moi les deux êtres les plus importants de ma vie étaient ma petite chatte et mon père.
Après une lutte acharnée j'ai malheureusement dû laisser ma minette partir, c'était pour moi la pire épreuve de ma vie.
Cependant 2 mois plus tard je me vois dans l'obligation d'hospitaliser mon père, il maigrissait à vu d'œil et personne ne s'inquiétais à part moi et ma mère ( son ex conjointe ) alors on à forcé la médecin à l'envoyer à l'hôpital. Il avait aussi une voix plus rauque qu'avant et des difficultés à avaler, au fond de moi je savais ce que c'était mais je ne voulait pas me l'avouer.
Quelques jour après l'hospitalisation le diagnostique est tombé : cancer de la trachée et démence vasculaire, les médecins n'étaient pas optimistes.
Pendant un mois mon père s'est battu, nous n'arrivions même pas à lui dire qu'il avait un cancer et il me demandais tout le temps quand est-ce qu'il allait enfin rentrer chez lui. Une nuit il à fait une décompensation alors on l'as envoyé dans un autre hôpital en urgence pour lui faire une trachéotomie, c'est à ce jour la pire vision que j'ai eue de ma vie. Après ça il ne pouvait plus parler mais malgré ça on se comprenait quand même rien qu'avec un regard.
Encore des opérations, encore des test, toujours plus de choses mais rien n'avançait car les médecins disaient qu'il devait reprendre des forces pour commencer une chimio, j'allais le voir aussi souvent que je pouvais et à chaque fois il paraissait de plus en plus faible.
1 mois plus tard on m'as dit de venir en urgence, je suis arrivée il était déjà sédaté, c'était la fin alors je lui ai dis tout ce que j'avais à dire, je suis descendue pour faire quelque chose, je suis remontée dans sa chambre et j'ai vu qu'il nous avait quitté. C'était donc ça la pire épreuve de ma vie.
Nous sommes 3 mois plus tard et je continue de penser à lui tout les jours, on vient de fêter Noël et c'était le Noël le plus triste que je n'ai jamais fait, d'habitude c'était lui, ma mère et moi avec sa fameuse Paëlla qu'il faisait chaque année.
J'ai encore un message vocal qu'il m'as laissé quand il était à l'hôpital et je l'écoute en boucle juste pour entendre sa voix, dès que je me sens triste je serre la veste qu'il portais tout le temps et je sens ses parfums, parfois je me surprend même à me dire que je vais l'appeler pour lui raconter ce qui se passe dans ma vie avant de me souvenir...
Mon père était âgé ( 76 ans ) mais je ne m'attendais pas à le perdre aussi vite, pas de cette manière, j'étais tellement dans le déni que la dernière fois que je lui ai parlé à l'hôpital je lui ai dit " à la prochaine ! "
Je rêve de lui souvent et à chaque fois que je me réveille si comme si je faisait mon deuil à nouveau.
Le peu de gens à qui je parle me disent que je tiens bien, que j'encaisse. La vérité c'est que je passe mes journées et mes nuits à pleurer.
Son sourire, sa voix, ses conseils, ses blagues, sa cuisine, son odeur...tout me manque.
Pardon j'ai beaucoup écrit mais j'avais juste besoin de vider mon sac.
Merci à ceux qui m'ont lue.