Cancer du sein chez l’homme

Les hommes possèdent également des glandes mammaires si celles-ci ne se développent pas pour donner des seins comme chez la femme, elles constituent néanmoins des reliquats à partir duquel un cancer du sein peut se développer chez l’homme. 

Si le cancer du sein chez l'homme est rare. Il représente 1 % de tous les cancers du sein, soit un chiffre de l’ordre de 600 cas par an. Il est donc important que les hommes sachent que ce cancer peut les concerner et de ne pas négliger les symptômes.

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Facteurs de risque
Autres facteurs de risque possibles
Facteurs de risque

Facteurs de risque

Ils sont nombreux et favorisent le risque de développer un cancer du sein :

  • l'âge : comme chez la femme, le cancer du sein pour un homme augmente avec l’âge ; il est plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes de plus de 60 ans ;
     
  • des antécédents familiaux de cancer du sein avec ou sans prédisposition génétique : les hommes dont un parent proche, tant homme que femme, a eu un cancer du sein risquent davantage d’être atteints de cette maladie. Le risque augmente en fonction du nombre de parents proches concernés par ce cancer. Une prédisposition génétique a été identifiée correspondant à la mutation du gène BRCA 2 : environ 15 % des cancers du sein chez l’homme sont liés à cette mutation. Les mutations du gène BRCA1 font également augmenter le risque de cancer du sein chez l’homme, mais pas autant que les mutations du gène BRCA2. Les hommes porteurs de ces mutations génétiques peuvent les transmettre à leurs enfants. Les enfants dont le père est atteint d’un cancer du sein risquent plus d’avoir cette maladie ;
     
  • le syndrome de Klinefelter : le syndrome de Klinefelter est une affection génétique due à la présence d’un chromosome X supplémentaire. C'est un trouble (génétique) héréditaire rare qui toucherait un garçon sur 600. Chez l’homme atteint de ce syndrome, le taux d’androgènes est bas et le taux d’œstrogène est élevé : deux facteurs liés à un risque accru de cancer du sein ;
     
  • une exposition aux rayonnements : une exposition antérieure aux rayonnements, en particulier du thorax, accroît le risque de cancer du sein chez l’homme ;
     
  • la cirrhose du foie : comme pour le syndrome de Klinefelter, la cirrhose du foie accroit le taux d’œstrogène et baisse le taux d’androgènes, qui sont tous deux liés à un risque accru de cancer du sein.
Autres facteurs de risque possibles

Autres facteurs de risque possibles

Un certain lien a été établi entre les facteurs qui suivent et le cancer du sein chez l’homme. Le manque d’études au sujet de ces facteurs ne permet cependant pas de dire qu'ils sont des facteurs de risque connus.

  • La gynécomastie (développement exagéré des seins chez l’homme) car elle traduit en général un possible désordre entre les taux d’androgènes bas et œstrogènes hauts.
  • L’obésité qui peut également s’accompagner de perturbation des taux d’hormones.
  • La consommation d’alcool cause de cirrhose et troubles hormonaux.
  • Les problèmes au niveau des testicules : testicule non descendu (cryptorchidie), ablation d’un testicule ou des deux (orchidectomie), oreillons à l’âge adulte.
  • Une exposition professionnelle : aciérie, haut fourneau, laminoir, vapeurs d’essence et gaz d’échappement.

Le diagnostic

Les modalités de diagnostic pour le cancer du sein chez l’homme sont les mêmes que chez la femme. Elles reposent sur la mammographie et sur la ponction biopsie pour établir le diagnostic histologique et le type de cancer qui détermineront les modalités thérapeutiques après le bilan d’extension. Il n’y a pas de dépistage du fait du faible nombre de cas mais une surveillance rapprochée peut et doit être proposée en cas de facteurs de risques clairement identifiés. La surveillance repose sur la palpation des seins.

La recherche des gènes BRCA[1] peut être proposée en cas de détection familiale.

La plupart des hommes atteints d'un cancer du sein ont un carcinome canalaire infiltrant. Les autres types de cancer du sein sont très rares.
On traite en grande partie le cancer du sein chez l’homme comme le cancer du sein chez la femme ménopausée (lorsque les ovaires ont cessé de produire de l’œstrogène). 

L’analyse du statut des récepteurs hormonaux permet de savoir si les cellules du cancer du sein ont des récepteurs d’œstrogènes (ER), de progestérone (PR) ou des deux. La plupart des cancers du sein diagnostiqués chez l’homme sont à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+) et à récepteurs de progestérone positifs (PR+). Seul un petit nombre de tumeurs au sein chez l’homme sont HER2 positives (HER2 est un gène qui a été modifié par mutation et qui aide la tumeur à croître). Ces informations aident l’équipe de soins à décider au cours d’un quel plan de traitement sera le plus efficace pour vous.

Les symptômes, l’évolution de la maladie et la prise en charge d’un carcinome canalaire infiltrant (diagnostic, traitement, suivi) sont sensiblement les mêmes chez l’homme et chez la femme. En revanche les cancers du sein chez l’homme sont en général de diagnostic plus tardif.


[1] brcafrance.fr/recherche-genetique

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