Nab-Paclitaxel (Abraxane®)

Nab-Paclitaxel (Abraxane®) : liaison à l’albumine permettant une pénétration naturelle du taxane dans la cellule tumorale.

Paclitaxel (Taxol®), et docetaxel (Taxotère®) sont des cytotoxiques puissants de la famille des taxanes. Pour pouvoir les administrer en perfusion intra-veineuse leur nature physico-chimique rend nécessaire la présence de solvants, Ces solvants peuvent présenter un risque allergique, d’où l’utilisation préventive de corticoïdes et d’antihistaminiques lors de leur administration.

Pour permettre une solubilité de la molécule sans présence de solvant, le paclitaxel a été lié à de l’albumine d’origine humaine, (nab-paclitaxel), produit spécialisé sous le nom d’Abraxane®.

Cette forme permet une meilleure absorption et donc une plus grande efficacité, tout en réduisant les risques de toxicité.

Des essais randomisés comparant le traitement de cancers métastatiques du sein par nab-Paclitaxel ou bien par paclitaxel avec solvant, toutes les 3 semaines ont montré un taux de réponse significativement plus élevé (33% contre 19%) avec le nab-paclitaxel, ainsi qu’ un taux de survie sans progression plus long ( 23 contre 19 semaines) Ainsi, a-t-il été admis comme traitement possible en 2° ligne de cancers métastatiques du sein.
Par la suite, les résultats de plusieurs essais, dont un essai phase III comparant deux modalités différentes d’administration ont pu montrer que la plus efficace est l’administration hebdomadaire d’une perfusion à la dose de 100mg /m2, dans le cancer métastatique du sein, mais également dans d’autres cancers.

Ainsi, la Haute Autorisé de Santé conclut-elle à un progrès thérapeutique certain mais mineur du nab-paclitaxel par rapport au paclitaxel (Taxol®)

Plus récemment, un vaste essai phase II pluri centrique international, compare le nab-paclitaxel au docetaxel (taxotére) en traitement de première ligne du cancer métastatique du sein. Essai ouvert, portant sur 302 patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique, qui n’avaient pas reçu de chimiothérapie depuis le début des métastases
Les conclusions en sont que le nab-paclitaxel hebdomadaire 3 semaines sur 4 est plus efficace que le docetxel (durée moyenne de suive 33, 8 mois contre 22,2) p=0,047
De plus, le nab-paclitaxel est mieux supporté avec neutropénie, fatigue moins intense, mais de façon non significative. Cet essai est donc encourageant, mais demande confirmation par un essai phase III.

En septembre 2012, sont parus les résultats d’un essai phase II évaluant l’efficacité du nab-paclitaxel dans le cancer avancé ou métastatique du col utérin
Contrairement aux essais précédents, cet essai ne porte que sur un nombre limité de patientes, soit 35 patientes en rechute ou métastatiques, ayant déjà reçu une chimiothérapie seule ou associée à une radiothérapie.
On observe 10 réponses partielles (28,6%) et 15 stabilisations (42%), tandis 5% des patientes ont développé une neutropénie grade 4 et 2,9% neurotoxicité grade 3

CONCLUSION

Le nab-paclitaxel s’avère être un traitement prometteur chez ces malades atteints d’un cancer du sein ou peut être également du col utérin en situation métastatique ou en rechute. La poursuite de travaux s’avère donc nécessaire pour définir plus précisément son champ d’action.

Gradishar W ; and al. Phase II Trial of nab-paclitaxel compared with Docetaxel as First –line chemotherapy in patients with métastatic breast cancer. Clinic.Breast Cancer 2012; 12; 313-321

Alberts DS and al/ Phase II trial of bab-paclitaxel in the treatment of recurrent or persisten advanced cervix. Gynecologic Oncology 2012: 127; 451-455

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