Traitements

Sarcomes, cancers du rein, des clés pour mieux tirer parti de l’immunothérapie

Le traitement des sarcomes ne bénéficie pas encore pleinement des progrès de l’immunothérapie. Publiés dans "Nature medicine", les résultats de l’essai clinique PEMBROSARC auxquels est associée l’équipe labellisée du Professeur Wolf Hervé Fridman (Centre de recherche des cordeliers, Inserm U1138, Paris) pourraient changer la donne.

Le traitement des sarcomes ne bénéficie pas encore pleinement des progrès de l’immunothérapie. Publiés dans "Nature medicine", les résultats de l’essai clinique PEMBROSARC auxquels est associée l’équipe labellisée du Professeur Wolf Hervé Fridman (Centre de recherche des cordeliers, Inserm U1138, Paris) pourraient changer la donne ; ils montrent qu’une sélection précise des patients en fonction de certaines caractéristiques immunologiques de leur tumeur permet d’augmenter de façon importante les chances de succès d’un traitement d’immunothérapie par inhibiteurs de point de contrôle (1). D’autres résultats obtenus par l’équipe de Wolf Hervé Fridman sur les cancers du rein vont dans le même sens et ouvrent de nouvelles pistes pour améliorer leur prise en charge (2).

Des travaux de l’équipe de Wolf Hervé Fridman  publiés en 2020 ont mis en évidence que la présence dans les sarcomes d’agrégats de cellules (ou structures lymphoïdes tertiaires*) riches en lymphocytes B producteurs d’anticorps pouvait prédire la réponse de ces tumeurs aux immunothérapies par inhibiteurs de point de contrôle (voir en ligne). Ce résultat a été rapidement exploité dans l’essai clinique PEMBROSARC** afin d’identifier les patients les plus à même de bénéficier de l’immunothérapie et, donc, de maximiser les chances de réussite du traitement. Les résultats publiés dans nature medicine confirment l’intérêt de cette identification. En effet, si le taux de non-progression à 6 mois s’élève à 40 % pour les patients sélectionnés pour la présence de structures lymphoïdes tertiaires dans leurs tumeurs, il est de seulement 4,9 % pour des patients non-sélectionnés. Le taux de réponse globale est lui aussi très différent, 30 % pour les patients sélectionnés contre 2,4 % pour les autres.

A côté de ces travaux, l’équipe labellisée de Wolf-Hervé Fridman a également publié dans la revue Immunity des résultats montrant que la production de cellules sécrétant des anticorps dans les structures lymphoïdes tertiaires des tumeurs rénales était, là-encore, prédictive d’une bonne réponse à l’immunothérapie.

L’ensemble de ces résultats, et d’autres annoncés récemment lors de l’ASCO, montrent qu’il existe une marge de progression importante pour maximiser l’efficacité des immunothérapies anticancéreuses par inhibiteurs de point de contrôle via une meilleure personnalisation de leur usage.

(1) A. Italiano, A. Bessede, M. Pulido, et al., Nat Med 2022, 28, 1199–1206 

(2) M. Meylan, Florent Petitprez, Etienne Becht, et al., Immunity 2022 ; 55 : 527-41.e5.

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*Structures lymphoïdes tertiaires : Elles peuvent être décrites comme des agrégats de plusieurs types de cellules immunitaires (lymphocytes T et B, cellules dendritiques) et de fibroblastes.

**PEMBROSARC est une étude clinique de phase 2 évaluant la tolérance et l’efficacité de l’association d’une immunothérapie (anticorps anti-PD-1) et du cyclophosphamide dans le sarcome localement avancé et/ou métastatique. Elle est promue par l’Institut Bergonié à Bordeaux et coordonnée par le Pr Antoine Italiano.

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