Annonce du diagnostic violente : par mail sans aucune explication.

Vous aussi, vous semblez courageux et rempli de bonnes valeurs, et en plus vous êtes jeune. Je suis de tout coeur avec vous et votre fils.

Erections et éjaculations ne sont même plus le sujet. Comment dire cela de façon correcte ? La double hormonothérapie m'a endommagé physiquement et a fini le travail de destruction de la radiothérapie. 

Les escargots sont parfois recrovillés au fond de leur coquille, au point qu'on ne les voit plus. Ben voilà...

Je comprends votre ressenti à 200% par rapport à une éventuelle recherche de nouvelle compagne. Pour moi, ce n'est ni un sujet ni même une idée, pour les mêmes raisons.

Ce n'est même plus une question sexuelle en ce qui me concerne, c'est une destruction partielle de ma personne, comme si on m'avait coupé une main ou que mon début de surdité avait encore évolué.

Oui votre vie va changer. radicalement. C'est une des caractéristiques de ce fichu crabe. Courage. Je vous comprends à un point que vous n'imaginez pas.

Vous répondez à @Zombinos, je suppose, pas à moi, car je suis sous double hormonothérapie et les BNV ont été endommagées... pour rien. Donc à part faire des fouilles, la libido a disparu.

Je ne dirai pas comme vous @Baradja, concernant la pudeur et l'amour propre. 
J'ai dépassé ce stade depuis longtemps. 
Il est vrai qu'avec la sonde dans l'anus et les 4 fers en l'air, on ne doit pas avoir l'air très malin, mais cela n'a même pas été un sujet pour moi. 
Ce sont des soignants quand même et quand on en arrive là, notre pudeur et notre intimité ont déjà été rudement mises à l'épreuve.

La radiothérapie aussi, c'est un peu délicat, avec les techniciennes manipulatrices qui baissent notre caleçon tous les jours, avant de nous ajuster sur la table d'examen, y compris devant le regard des élèves et des stagiaires. 
Là encore, ce sont des soignant(e)s, en activité ou en devenir.

Je m'accroche tellement fort à l'espoir et aux traitements que franchement, ces notions de pudeur n'ont pas pesé dans la balance, ne serait-ce qu'un seconde par rapport au grignotage que le crabe est en train de commettre.

Merci Barajda pour votre retour encourageant. Concernant la biopsie, j’ai vu mon anesthésiste : pour moi ce sera une anesthésie générale, donc ils pourront faire ce qu’ils voudront :) Je ne suis pas trop sensible au niveau rectal personnellement, que ce soient les touchers ou les sondes, ça va. Beaucoup moins les aiguilles dans le périnée. Zones très sensibles chez moi, j’ai potentiellement souffert — et je souffre encore — de névralgie pudendale. Quant à la pudeur, aucun problème là-dessus, surtout dans le cadre du soin où je suis suffisamment stressé pour ne plus y penser.

Mon problème principal, c’est plutôt la forte contraction de mes sphincters, surtout anaux. Si je suis stressé ou si j’ai mal, il m’est très difficile d’aller à la selle. Et j’ai souvent cette impression d’avoir une boule dans le derrière dès que je suis stressé.

Je fais donc très attention à mon alimentation pour éviter au maximum la constipation.

Le 11, j’ai un nouvel IRM pour cartographier ma prostate et lier les images à l’échographe, puis biopsie le 15. L’IRM, on va dire que je trouve ça plutôt tranquille, presque calme :)

Je suis un peu moins stressé concernant la biopsie. La veille et le jour même, ça sera autre chose, mais c’est la vie.

C’est ma première anesthésie générale. J’ai dû en avoir une bébé pour les amygdales et les végétations, mais je ne m’en souviens plus.

Ça fera un entraînement pour la suite, si je dois me faire opérer de la prostate.

En attendant, il me reste neuf jours tranquilles. Je profite du petit, on fait de nouvelles activités, on parle beaucoup. La maladie a cet avantage de vraiment nous recentrer sur l’essentiel et de ralentir cette vie folle.

Bon courage à vous.