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2 commentaires
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Mali

Mon expérience pour situer le contexte de mes réflexions actuelles :
2002 première rencontre avec un cancer du sein : chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, je refuse la chimio face aux stats évoquées par l'oncologue. Reprise de vie normale et pas de récidive
2015 deuxième rencontre sur l'autre sein (heureusement nous n'en avons que deux! joke...). Cancer différent : chirurgie, pas d'hormonothérapie possible cette fois, chimio incontournable, nouvelle chirurgie car pré cancer trouvé, éventuellement radiothérapie (on verra selon les résultats)
Ce qui fut et qui est toujours rédhibitoire pour moi est l’alopécie liée à la chimio : évitée une première fois, j'y arrive après une première cure et il me faut l'accepter...J'y réfléchis depuis le diagnostic pour essayer d'avancer. Pourquoi ai-je autant de difficultés à l'accepter? Pour moi il s'agit d'une question d'image. Ce regard de l'autre qui se pose sur vous avec parfois condescendance, parfois pitié... l'autre qui lit votre faiblesse et votre vulnérabilité à livre ouvert.... Malheureusement nos sociétés surtout dans certains milieux professionnels, ne sont pas encore prêtes à accepter les faiblesses humaines. Etre ou avoir été malade est souvent (à tort certes!) synonyme d'incapacité ou d'incompétence professionnelle dans certains secteurs d'activités...
Comment expliquer que le cancer n'est plus synonyme de mort en 2015? Comment faire évoluer les mentalités et nos sociétés?
A vous lire avec grand intérêt.
Mali

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Dr A.Marceau

Bonjour Mali,
Merci pour votre témoignage dans lequel de nombreuses patientes, mais aussi de nombreux patients, vont se retrouver.
L'image de la maladie, comme celle du handicap en général, est très compliquée à gérer, vous soulevez là un vrai problème de société.
Le cancer reste une maladie à connotation très péjorative en dépit des progrès réalisés : actuellement, plus d'un cancer sur deux est guéri et parmi ceux qui ne le sont pas, nombreux sont ceux pour lesquels une rémission souvent très longue va être obtenue, au point qu'on évoque alors une maladie chronique, comme tant d'autres.
Faire évoluer les mentalités à ce sujet dans notre société est le combat de tous, le vôtre, le nôtre à La Ligue. Heureusement, des progrès sont réalisés dont témoigne le "droit à l'oubli" dont doivent désormais bénéficier les patients guéris d'un cancer ou mis en rémission de longue durée.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Mali

Bonjour,
Les avancées techniques et technologiques sont évidentes depuis dix ans, et l'approche, les soins du cancer bénéficient de ces progrès, indéniablement. Par exemple, il y a 13 ans le PETSCAN ne faisait pas partie du protocole classique de diagnostic du cancer du sein. Seules des scintigraphies osseuses été réalisées en médecine nucléaire. Ou encore la localisation d'un ganglion sentinelle avant toute intervention. Ce qui simplifie l'acte chirurgical minimisant l'impact pour le patient.
A contrario, je trouve qu'en France nous avons perdu dans la qualité de soins. Dans l'approche du patient. Ce dernier n'est plus au/le centre du soin. Les soignants me paraissent stressés par des organisations où la rentabilité est le moteur de toute approche patient. Plus de temps d'écoute, d'empathie, de sourires. Seuls comptent les actes. Peut-être faudrait-il redéfinir le patient comme centre?
Mali

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