Cancer du pancréas

Voilà, traitement débuté pour ma maman.
Elle a eu sa première chimio lundi et celle-ci a duré 48h, soit jusqu’à aujourd’hui.

Niveau réaction, il n’y en a aucune physique pour le moment, disons (pas de nausées ou très peu, pas de vomissements,...).
Un petit malaise, évanouissement durant quelques minutes durant lesquelles elle était présente, mais flasque, sans force. Cela après injection selon les soignants du Valium de façon trop rapide.

Cependant, elle a beaucoup de fatigue, de difficulté à se concentrer, elle a des moments et états d’hallucinations (elle voit des gens, des fantômes, se sent planer, monter, ne se sent pas toujours présente quand des personnes sont là), elle a des discours quelques fois incohérente et du mal à s’exprimer.
Nouveauté du jour, elle a les yeux qui restaient dans le vide beaucoup et elle avait des moments d’absence. Elle s’est même endormie par moments, par petites phases, puis par une plus grande (bien 30 minutes avant qu’elle ne soit réveillée car elle devait recevoir des soins).

Est-ce un état naturel ou un état secondaire possible d’avec la chimio.
Car j’ai beaucoup vu dans ma carrière des personnes fatiguées émotionnellement ou physiquement par leurs traitements, situations, mais jamais jusqu’à en arriver à s’endormir en pleine conversation et tout cela.

Belle soirée,
Bien Cordialement
Nicolas V

Bonjour Nicolas,
Il faudrait en parler avec l’oncologue qui pourra vous apporter des réponses prenant en compte tous les éléments en sa possession. Car pour ma part, je ne peux vous dire précisément à quoi correspondent ces endormissements plus ou moins longs, peu courants dans un contexte de chimiothérapie. Mais vous parlez aussi de l’administration de Valium...
Bien cordialement
Dr A Marceau

Bonjour a toutes et tous,

Chrivb vous nous dites que vous ne viendrez plus sur le forum, je pense qu'un moment donné il faut s'en détacher pour pouvoir avancer et pour vous du temps a passé, je penserai toujours a vous aussi et je vous souhaite le meilleur pour vous et votre famille pour l'avenir je vous embrasse trés tendrement.

Nicolas ce que vous décrivez pour votre maman je ne l'ai pas connu pendant les chimios de mon mari, par contre le jour ou il a commencé la morphine et le valium 1 mois avant de nous quitter il était bien dans cet état second je le retrouve dans tout ce que vous décrivez, profitez bien de votre maman elle ressent je pense ce qui se passe autour d'elle et a besoin de votre réconfort, je vous souhaite bcp de courage.

Marie j'espére que pour vous ca va le mieux possible je pense souvent a vous, pour moi comme vous le savez je pense c'est trés dur il me manque tellement c'est compliqué de continuer sans et tous ces endroits dans la maison ou je sens sa présence, et le salon que nous avons utilisé comme pièce médicalisé et dans lequel il est parti pour toujours je n'arrive plus a y entrer, est ce que le temps va atténuer toutes ces souffrances je ne le sait pas, je vous embrasse bien tendrement mon Amie.

Bien cordialement Yveline

Bonjour, je suis très étonnée de lire tous ces messages car je n'ai eu aucune notification sur ma boîte mail... Je ne vous ai pas oubliés et je pense souvent à vous...
Nicolas je vous souhaite tout le courage du monde, entourez votre maman, fabriquez vous le plus de souvenirs possibles, profitez de chaque instant passé près d'elle, entourez la d'amour et de tendresse, pour ne rien avoir à regretter... Il est très long et douloureux ce chemin mais je crois qu'on n'a pas le choix.
Yveline, ma chère Yveline, tout ce que vous ressentez, je le ressens aussi, l'absence, le vide dans ces endroits où il était et je ne sais pas si ça s'atténue avec le temps... je crois que oui même si j'ai la sensation d'avoir été amputée dune partie de mon coeur.... Personne ne me connaîtra jamais comme il me connaissait et il me manque chaque jour. Je me dis aussi qu'il est avec nous pour toujours et qu'il est important de parler de lui, de continuer à le faire exister dans nos paroles, dans nos actes. Je le retrouve dans mes enfants, dans mes petits-enfants, dans tous ces endroits où nous allions ensemble et que je parcours seule depuis le 20 juin, dans le Vercors, en Bretagne, dans le Sud-ouest, là où nous avions prévu d'aller ensemble et où je veux créer mon propre chemin en le portant précieusement au creux de mon être...
Chris, ma chère Chris, je comprends votre décision, il vous faut avancer et vous construire un autre chemin vous aussi. Je penserai toujours à vous mon amie. Si vous souhaitez me donner des nouvelles un jour, par d'autres canaux, n'hésitez pas, j'aurai toujours plaisir à vous lire. Je vous souhaite le meilleur, à vous et à vos enfants. Blle suite mon amie.
Je vous embrasse, Marie

Bonsoir,
Comme il est coutume de donner des nouvelles, que ce soit l’avancée de la maladie ou la fin... Je me dois de vous annoncer la disparition subite et rapide de ma mère jeudi (exactement 2 semaines après son admission à l’hôpital).

Son état s’est fortement dégradé en l’espace de quelques heures.
Le matin, elle allait « bien », toujours les symptômes dont je vous ai parlé, mais toujours consciente, à parler (selon l’équipe soignante) et fin matinée dégradation (en 2h elle est décédée).

Subite et incompréhensible car nous attestions elle et moi que ça durerait quelques mois (même si s’en était qu’un).
Mais cancer trop avancé, de plus foie trop endommagé et bronches trop prises. Un bon cocktail molotov.

Je n’apprécie pas dire du mal de personnes ou de professionnels, mais là je me dois de le citer haut et fort.
Je suis en rogne et j’en veux au service dans lequel ma mère était suivi.
Je leur ai dit et leur reprocherait à vie le fait de ne pas m’avoir prévenu.
Ne pas avoir pris la peine de me parler 10s au moment où ma mère est tombée dans le coma...
Elle est décédée à 15’ que j’arrive lui faire ma visite quotidienne (sachant que j’ai eu 15´ de retard à cause de la circulation).
Mais s’ils m’avait prévenu plus tôt, j’aurai pu et du l’accompagner durant son dernier souffle (ce qu’elle devait attendre selon moi, vu les différents éléments qui vont dans ce sens).
Mais à cause de l’incapacité du service, cela m’a été enlevé.

Comme dit, je ne dis pas cela sur le coup de l’annonce ou dans la phase du deuil qu’est la « colère ».
Mais même son médecin m’a dit avoir été surpris et s’est excusé de ne pas avoir eu la décence et le réflexe de réaliser cet appel.

Voilà, au moins elle évite douleurs, dégradations trop importantes.
Elle peut reposer en paix.

Merci pour vos différentes contributions et messages durant mes questionnements.

Belle soirée et courage à tous, que ce soit des internautes en deuil, ou ceux qui font encore face à cette pourriture de cancer.
Nicolas V

Bonjour,

Nicolas je vous présente mes sincéres Condoléances pour le décés de votre maman.

A travers votre récit du 31 Juillet je revivais a travers vous la fin de vie de mon mari j'espérais me tromper mais votre maman est partie. Je comprend tout a fait votre colère de ne pas avoir pu etre auprés de votre maman pour les derniers instants mais je vous avoue aussi que ce moment est trop douloureux et il reste en mémoire a chaque instant.

Je ne peux que vous apporter tout mon soutien pour essayer d'avancer sans votre maman.

Marie je lis que vous aussi vous ressentez toujours ces sentiments que je ressens, qu'il est difficile d'avancer sans eux, pour l'instant je n'y arrive pas je suis anéantie cela fait 2 mois aujourd'ui c'est trop triste.

Triste de voir que tous les témoignages se soient finis dans le malheur.

Je pense bien a vous toutes et tous.

Bien cordialement Yveline

Bonjour,
Je viens sur ce forum pour la première fois. C'est en lisant tous vos témoignages que j'ai décidé de m'inscrire ici car je pense trouver un peu de soutien. Mon mari, 64 ans, a développé un cancer du corps du pancréas depuis février dernier. Il était suivi dans le cadre d'une pancréatite chronique calcifiante génétique découverte lorsqu'il avait 18 ans. Il est également insulino dépendant. Depuis avril, il est traité par la chimiothérapie Folforinox, tous les 14 jours. Cela devient de plus en plus difficile pour lui, les effets secondaires sont de plus en importants. Il a donc décidé de faire cette chimio tous les 21 jours, bien que le protocole soit de 14 jours. Il sait que de toute façon cette tumeur conséquente est inopérable et que la chimio ne fait que rallonger la vie. Il estime que cela ne sert à rien d'être une loque et de ne pouvoir rien faire. Il veut s'accorder du temps pour profiter un peu de la vie tant qu'il le peut. Sa passion est de filmer la nature et de monter ses films. Je suis d'accord avec lui mais j'ai peur que la tumeur flambe ou métastase. Il connaît les risques et les prend.

Bonjour,
La décision de votre mari est parfaitement compréhensible et surtout, elle est très légitime. Quant à savoir si cet espacement des chimiothérapies aura un réel impact sur le contrôle de ce cancer pancréatique, c'est impossible à dire.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

Bonjour,
Je vous remercie de votre réponse qui conforte mon point de vue. Nous allons prendre les jours comme ils viennent et profiter des meilleurs moments. Bien cordialement. Llorra

Bonjour,

llorra, le choix de votre mari est légitime le mien pendant les années de chimio a voulu décrocher aussi pour profiter mais a chaque fois il continuait quand meme les traitements.
Tous les cas sont différent mais je comprend bien vos inquiétudes pour mon mari ca a duré 3 ans mais il a été opéré donc encore différent.

Je vous souhaite bon courage.

Cordialement Yveline