Cancer poumon métastasé

16 commentaires
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PH

Bonsoir,
Simplement les questions d'une fille qui a appris que sa maman avait un cancer pulmonaire métastasé...
En réalité je suis dans le flou et je vous écris afin de savoir, j'ai besoin de savoir vers quoi nous allons.
Elle a 53 ans, a fait une série d'examens qui nous ont conduit à une première conclusion : un nodule au poumon, à la clavicule, à la colonne vertébrale, dans le bassin, au fémur. L'examen final vient de nous révéler donc que la tumeur principale se trouve au poumon et qu'il est donc métastasé dans ses os.
Seulement voilà les médecins ne lui ont pas parlé du stade, s'il était avancé ou pas, de la propagation de la tumeur dans les poumons (un seul est attaqué ou les 2, et dans quelles proportions) etc...
Je m'exprime peut-être maladroitement en plus de ça, mais je n'y connais rien, ma mère ne s'étend pas plus que ça sur le sujet elle est en train d'encaisser et je ne pourrai pas rester dans mes questions et mes doutes.
Que savez-vous de tout ça? D'après vous quelles sont ses chances de survie? Que connaissez-vous des stades? Je sais j'en demande beaucoup.

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JamesR

Bonjour,
Comment va votre mère depuis ?
J'espère qu'elle se maintient et reçoit tout votre amour ?
En arrêtant les traitements, sa qualité de vie s'est elle améliorée ?
A t elle une mutation génétique spécifique qui lui permette d'en bénéficier ? (L'immunotherapie )

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PH

Bonsoir,

Ma mère est décédée 3 semaines après mon dernier commentaire, le 27 novembre. Ca fait 3 mois, c'est très dur, et les administrations ne nous lâchent pas la grappe, ce qui est une grosse pression supplémentaire...

Je ne sais pas vraiment si j'ai entamé mon deuil depuis tout ce temps, car je n'ai eu que peu de moments de répis pour y penser, et lorsque j'en ai je fais tout pour me changer la tête dans l'immédiat.
Mon frère est un peu perdu, il change de formation, dépense tout son argent... Nous sommes en train de revendre la voiture et sommes également en démarches pour vendre la maison. Tout cela est très déroutant.

Les choses suivent leur cours... Tout cela a été très rapide, nous avions seulement eu le diagnostic en janvier 2018. Aujourd'hui je n'ai plus de maman et ce sont les habitudes qui ont la vie dure, le réflexe de toujours l'appeler quand j'ai une nouvelle, ou quand j'ai une question ; je me prends une claque à chaque fois. Je suis figée dans ma vie, en fait je n'avance plus. Et je suis encore plus perdue, je me demande si je lui ai assez démontré mon amour car nous n'avions pas pour habitude dans la famille d'être très tactiles ou démonstratifs.

J'ai des pensées pour elle plusieurs fois par jour, sans savoir vraiment quels sentiments ces pensées m'évoquent.

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PH

En fait cela fait 3 mois que je vis chez elle, dans notre grande maison vide. Ce soir je suis revenue à mon appartement et certaines choses me sautent au visage, je ne sais pas, ça me paraît plus dur à supporter comme je ne suis plus dans la maison. Je vois les choses partir petit à petit avec elle et je n'ai pas d'autre solution qu'accepter, seulement je n'y arrive pas, je lutte contre moi même chaque jour parce que je n'arrive pas à accepter

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Dr A.Marceau

Bonsoir,
Votre travail de deuil est sans aucun doute entamé même si vous êtes accaparée par les formalités diverses.
Quand on perd une mère ou un père, on se demande toujours si on a échangé avec elle, avec lui, suffisamment de preuves d’amour avant la séparation de la mort. C’est un ressentiment normal. Vous le dites vous-même, vous n’etes pas dans votre famille des démonstratifs. Mais un regard, une attention en disent souvent plus que les mots. Alors soyez sereine et forte de l’amour que vous avez partagé avec votre mère.
Bon courage, bien cordialement
Dr A Marceau

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roms

Bonjour PH, Bonjour tout le monde,

PH, je trouve que vous avez un courage admirable : vous ne vous êtes pas laissée faire, avez pris les choses en main, posez les bonnes questions, et continuez à avancer.

J'espère que vous allez mieux, que vous arrivez à nouveau à avancer, et que la douleur d'avoir perdu votre maman ne vous empêche pas de repenser avec le sourire aux lèvres aux beaux moments que vous avez partagés.

De mon côté, je ressens dans votre témoignage ce que vit ma femme qui a déjà perdu son père il y a 2 ans d'un cancer du poumon. Cela avait été tellement dur alors qu'elle n'en était pas proche du tout.

Je vais vous demander de l'aide mais je veux que vous sachiez que je comprendrai absolument que vous n'ayez pas (encore) le coeur à aider d'autres personnes suivant votre niveau actuel de chagrin. Si vous ne répondez pas, je ne vous en tiendrai nullement rigueur.

Mon épouse est maintenant dans le même stade où vous étiez en janvier 2018 : elle vient d'apprendre le cancer de sa maman (64 ans, pas encore retraitée), avec 3 nodules : 2 poumons et 1 rein. Peu d'informations aussi. Elle lui parle tous les jours, comme vous, de tout et de rien.

Si vous avez des conseils à me prodiguer pour l'accompagner, je ne sais pas trop quoi faire et me sens parfaitement impuissant. Elle pleure beaucoup, et cela risque de durer. Nous avons 3 enfants et je dois faire en sorte que tout se passe le mieux possible mais je ne sais pas quoi lui dire, alors qu'il n'y a pas vraiment d'espoir à avoir.

Ma belle-mère est déjà faible, et elle est loin, et difficile pour nous de nous organiser avec les enfants. Tout conseil sera le bienvenu...

Je vous remercie d'avoir lu ce message et de l'aide que vous voudrez bien m'apporter si vous en avez le courage.

Si d'autres personnes ont des conseils, je prends tout..

Merci infiniment.

Romain

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PH

Bonsoir Romain, je ne prends connaissance de votre message que maintenant.
J'espère que depuis tout ce temps, les choses se sont peut-être améliorées.

A vrai dire, il n'y a pas grand chose à faire, à part soutenir votre femme, lui donner toutes les attentions possibles, et de son côté, faire de même pour sa maman. Il faut s'entourer des bonnes personnes, celles qui vous aideront, qui vous feront passer de bons moments, il faut vous changer la tête le plus souvent possible. Sortez, faites le maximum d'activité, ne jugez en aucun cas la tristesse ou l'irritabilité. Comblez-la de bonnes choses, écoutez-la, et écoutez même son silence. Souriez-lui, Et acceptez ensemble. Il faut prendre sa force et se dire qu'on ne peut changer les choses.
C'est terriblement frustrant, le sentiment d'impuissance. On voudrait pouvoir échanger les rôles, pour prendre la souffrance de l'autre, mais c'est impossible.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé depuis le mois de mai, en tous les cas, ces "conseils" ne seront pas vains. Même après que le pire soit passé, il faut les appliquer. C'est important de ne pas retomber, et la douleur persiste longtemps.
Cela fait plus d'un an pour moi, et je travaille encore sur moi aujourd'hui pour certaines choses. Les habitudes sont le plus dur à perdre. Des habitudes que l'on a depuis toujours ; car nos parents sont les seuls qui étaient là dès la première minute, et c'est avec eux que l'on s'est construit.

Je vous donnerai un dernier conseil : parlez! Que votre femme parle, avec son entourage proche mais aussi avec un professionnel. Je le fais, depuis 6 mois, et ça me fait beaucoup de bien. Faites le ensemble si vous le désirez... En tout cas, la meilleure chose qui puisse nous arriver dans tout ce temps, c'est d'avoir le soutien des personnes qu'on aime. C'est un bien précieux.

Vous pouvez me répondre, je surveillerai de plus près la conversation. Ou si vous le désirez, vous pouvez m'envoyer un message privé, vous ou votre femme.

Bonne soirée à vous! Je vous souhaite force et courage dans cette nouvelle année!

Perrine

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