Bonsoir KLR,
N'allez pas si vite en besogne : "plus vraiment de raisons d'espérer", je pense que quand même il y a matière à espérer, tout simplement parce que l'oncologue envisage un nouveau traitement, et si celui-ci ne fonctionne pas complètement, ou pas bien, il y en aura peut-être un autre. Ne croyez pas qu'on lâche l'affaire comme ça, ni les médecins, ni les malades, et fort heureusement !
Vous vous sentez coupable d'être en bonne santé ? et bien moi je pense que votre père, lui, doit se réjouir, que ce ne soit pas vous qui soyez malade ! vous n'avez pas à vous excuser, c'est comme ça, c'est la vie. On n'a pas à en vouloir aux bien portants quand on est malade et, pour le malade, il est réconfortant d'être entouré de gens en bonne santé qui amène joie et bonne humeur autour de lui plutôt que d'avoir des têtes de 6 pieds de long autour de la table.
Enfin, c'est juste ma façon de voir les choses.
Continuez à bien entourer votre Papa, à être présente pour lui (même à distance), à avoir de jolies attentions, et je vous assure que ça le rendra heureux et que vous ferez bien plus que certains.
Bon courage pour la suite et n'hésitez pas à revenir ici.
Bonjour
On a diagnostiqué à mon père âgé de 76 ans un cancer aux poumons à petites cellules étendu aux ganglions en décembre 24.
Il a eu un premier protocole de chimiothérapie + immunothérapie pendant 6 mois, qui a entraîné une rémission partielle (la tumeur primitive et les ganglions ont diminué de façon significative, sans disparaître). Il a dû malheureusement interrompre son immunothérapie en juin dernier car il a fait une réaction auto-immune rare, qui a lui a causé plusieurs désagréments (diplopie, perte d'équilibre...).
Le tep-scan qu'il a passé la semaine dernière montre l'apparition de trois nouveaux ganglions - la tumeur primitive et les ganglions précédemment traités n'ont pas augmenté. L'oncologue a évoqué la reprise d'un protocole de chimiothérapie.
Je voudrais savoir combien de chimiothérapies on peut endurer, car il entamerait sa deuxième ligne, en espérant qu'elle fonctionne.
Je me sens non seulement impuissante face à la maladie de mon père, mais en quelque sorte presque indécente de continuer à vivre "normalement". Je cherche à le soutenir en l'appelant régulièrement, en lui rendant visite quand je peux (je n'habite pas dans la même région), mais je désespère de ne rien pouvoir faire de plus pour lui. Je crains la suite, les souffrances, les angoisses, je sais qu'il faut garder espoir mais il n'en demeure pas moins que son cancer n'est pas des plus faciles à traiter, d'autant plus qu'il ne peut plus bénéficier de l'immunothérapie, ce qui me fait penser qu'il n'y a plus vraiment de raisons d'espérer.