Mon parcours mastectomie + reconstruction grand dorsal : préparation et témoignage positif.

Si chaque parcours est différent, je souhaite partager le mien qui s’est déroulé favorablement (mastectomie et reconstruction immédiate sur grand dorsal). Contrairement à beaucoup d’entre nous, j’ai eu la chance de ne pas subir de radiothérapie (prévue initialement), chimiothérapie ou hormonothérapie, et mon parcours a pu être court (4 mois).
J’ai 49 ans. En septembre (25), découverte à la mammographie annuelle de foyers de calcifications étendues. Biopsie : DCIS de haut grade avec nécroses. Première opération en octobre, mais les berges n’étaient pas saines à l’analyse. Le 4 décembre, ablation totale avec prélèvement du ganglion sentinelle, reconstruction par grand dorsal et liposuccion. 
Je souhaite partager ma préparation, qui a peut-être limité les douleurs (pas de morphine ni codéine, seulement 3 jours de Doliprane de retour d'hôpital) et favorisé la cicatrisation rapide (plus de pansement à J+11).
Avant l’intervention : massages à l’huile de rose musquée (sein et dos) de J-14 à J-7 (arrêté une semaine avant l’opération), homéopathie (Arnica, Bellis, Phosphoricum, Apis, Gelsemium, Ignatia, China rubra : voir les indications sur les sites spécialisés). Étant végétalienne, j’ai augmenté les protéines dès 2 semaines avant l'opération et encore à J+20 : 2 fois par jour, 2 c. à s. de protéines de pois dans un bol de flocons d’avoine avec huile de lin, chia, cacao, raisins secs, noix, plus un multivitamine/minéraux. Arrêt du café, thé, pas d’alcool ni de cigarette. Sur conseil de l’anesthésiste : 1 L de jus de pomme la veille, puis plusieurs verres filtrés jusqu’à 4 h avant l’opération (à demander à son anesthésiste !). Beaucoup d’eau les 48 h qui ont suivi l’opération.
L’inconfort post-op venait surtout du body de contention et de la liposuccion (interieur cuisses), plus que de l’ablation. À J+7, je ne ressentais plus qu’un manque de mobilité du bras opéré et une gêne pour dormir (semi-assise), mais un sommeil devenu correct. Le body de contention doit vraiment être sur mesure, idéalement à velcro. Le mien comprimait beaucoup à J+2/3 (pic d’œdème lié à l’opération). Astuces : poser un grand pansement sur les zones « cisaillées » par les plis du body au-dessus de la hanche, legging molletonné sous le body (+ port d’une culotte en dessous).
Suite à ma première opération (moins préparée), mon mamelon n’a pas pu être conservé. Une autre intervention (souhaitée) est prévue dans 6 mois. Même si la reconstruction est vraiment très réussie et en devenir, je conseille de prendre le temps avant de regarder son sein sans mamelon, c’est émotionnellement difficile (une pensée immense pour celles qui doivent attendre avant une reconstruction possible).

Un immense courage à toutes, avec toute mon admiration à celles qui combattent de manière endurante et courageuse chaque jour ces parcours !