Maman est malade

3 commentaires
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Nana007

Bonjour,
Je me présente, je m'appelle Anna, j'ai 34 ans, et maman vient de commencer sa première séance de chimio lundi. Aprés un été mouvementé, à attendre...que tombe le couperet...Le 17 juin, le ventre de ma mère gonfle, irrémédiablement...une semaine s'écoule, ni elle ni personne ne s'inquiète...sauf moi, je lui dit de se rendre aux urgences (en parallèle, je fais quelque chose qu'il ne faut pas faire, je regarde sur le net...je passe des heures a fouiller...et ce que je trouve, même si au final ne correspondait pas, me fait envisager un avenir sombre..). bref, le 25 juin on lui ponctionne 1.5l d'ascite...pour analyse, les résultats arrivent le 4 juillet, on lui dit que c'est mauvais et qu'il faut faire une coesliscopie, que ça vient sans doutes des ovaires...son marqueur de CA 125 a explosé. elle poireaute 3 jours en hospitalisation pour une coeliscopie (qui a la base était urgente) je vous passe les détails sur l'hopital m****ique que nous avons en ARIEGE. au final on lui fait la coeliscopie une semaine plus tard (le 10 juillet, ça fait donc déjà trois semaines qu'elle est mal). Les résultats tombent le vendredi 20 juillet, cancer des ovaires étendu au péritoine. Bref, comment vous dire, que depuis le 4 juillet, date a laquelle on nous a laissé sous entendre que c'était un cancer, jusqu'au 20 juillet... nous avons eu le temps de tourner en bourrique. Nous sommes passés par toutes les phases...la terreur, des larmes en n'en plus finir, la mort, la mort sans cesse... puis la reprise en main, l'espoir, la positivité....sans compter toutes les recherches effectuées...Mon récit est long et je m'en excuse. Je vais faire bref, mes parents habitent dans un petit village de l'Ariège, assez reculé. Et voilà maman qui vient de faire sa première séance de chimio, totalement désoeuvrée, dans l'inconnu... qui souffre, qui se pose tant de questions, sur les effets secondaires notamment... A mon grand regret, l'antenne de la ligue se trouve a 40mn de chez eux, et je sais qu'elle ne s'y rendra pas...alors je me sens démunie... ma soeur est en Italie, mon frere a une vie atypique car déplacements et 3 enfants avec son épouse. Moi qui vit a 40mn de chez eux, et mon père qui ne peut pas la soutenir, car il est trés malade lui aussi (il est resté hospitalisé 4 mois cet hiver, pour une opération du coeur, puis complications, infections...). alors je viens ici, voir si je peux trouver des conseils, quelque chose... je ne sais pas, je ne sais pas ce que je cherche, je vit au jour le jour avec pour seul espoir, que maman se batte et qu'elle renvoie cette saleté d'ou elle vient...Mais ma mère a toujours été trés fragile psychologiquement...Depuis l'annonce de son cancer, je ne l'ai entendu qu'une seule fois dire qu'elle allait se battre...puis ensuite elle a recommencé à sombrer, a broyer du noir... a se voir morte et enterrée... c'est difficile pour nous aussi, même si nous faisons tout pour rester fort devant elle... je ne sais plus quels conseils lui donner...

Excusez moi d'avoir été si longue...

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swo94

Bonjour Anna,
Votre désarroi est tout à fait compréhensible. Et il est aussi normal que votre maman soit angoissée, qu'elle passe par des phases d'abattement et n'ait pas forcément l'envie de se battre que vous voudriez qu'elle ait. Je ne sais pas trop si vous êtes toute seule avec vos deux parents à proximité ou si votre frère et votre soeur sont mobilisables. Il me semble que la situation est suffisamment tendue pour que vous puissiez leur demander de venir (l'Italie, ce n'est pas non plus le fin fond de la SIbérie, et des déplacements de votre frère pourraient sans doute le conduire aussi en Ariège). C'est votre mère à vous tous qui est en danger, et pas seulement la vôtre. Par ailleurs, si votre mère ne peut pas se rendre à l'antenne de la Ligue, vous vous pouvez. Et des permanences téléphoniques existent. Pourquoi ne pas appeler en étant près d'elle (quitte à la laisser lorsqu'elle sera en ligne) ? Mais bon, il faut voir d'abord ce qu'elle, elle souhaite car avant tout ce sont ses choix qui doivent prévaloir. Dussent-ils vous en coûter.
Bon courage.
Bien à vous,
Stéphanie

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mamie du 15

Bonjour,
J'ai moi-même un cancer des ovaires depuis 2015. Les examens sont parfois très lents. L’hôpital de l'Ariège est certainement en relation avec un centre anticancéreux (probablement l'oncopole de Toulouse) et donc votre mère bénéficie des mêmes traitements que si elle y habitait. Je suis moi-même suivie à Aurillac mais tous mes traitements sont validés par le centre anticancéreux de Clermont Ferrand. Par contre il n'est pas normal que votre mère n'ait eu aucune explications sur le traitement ou les effets secondaires par l'oncologue ou par une infirmière. Peut-être les a-t-elle eus et a-t-elle voulu vous les cacher pour ne pas vous décourager. Vous pourriez essayer de demander un rendez-vous avec elle chez l'oncologue (si elle est d'accord). Sinon vous serez obligée d'accepter son choix de ne pas tout vous dire. Encouragez la à se soigner. Vous dites que vous avez rencontré le psychologue de l'hôpital alors demandez à votre mère de le voir. Moi je ne l'ai vu que très tardivement sur les conseils d'une amie car j'étais plutôt réticente mais cela m'a beaucoup aidé.
Bon courage à vous.

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Même si le comité départemental de La Ligue se situe à 40 minutes de chez vos parents, je pense qu'il peut être utile de les contacter. Car les personnes qui animent ce Comité pourront avoir une idée, un contact proche de chez vos parents qui pourra s'y rendre. Il existe en effet des bénévoles prêts à rendre visite aux personnes malades isolées.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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