Perdre sa mère

Bonjour Nanou,

Je suis dans le même cas que toi, dans quelques jours cela fera un an que ma maman est partie décimée par un cancer fulgurant. La douleur se ravive. Après un an, je peux te dire et même si je l'aurais jamais cru qu'on guérit petit à petit. On essaie d'oublier les derniers souvenirs, ceux de la souffrance, du départ pour se rappeler de ceux d'avant, les beaux moments.

On peut discuter par courriel si tu veux, ma maman était également très jeune (49 ans) et moi je vais en avoir 27, alors je partage ton désarroi.

Bon courage à toi, et n'hésite pas à m'écrire

Bonjour,
Aujourd’hui j’ai demandé a Google « comment faire le deuil de sa maman à 22 ans », sans parler de maladie ou de cancer. Comme par hasard la première page qui s’affiche est celle ci.. ma mère aussi est partie il y a 3 semaines d’un cancer du poumon metastasé au cerveau.. Je me sentais obliger de laisser un commentaire. je n’ai aucun conseil à vous donner mais ça fait du bien de vous lire et de savoir qu’on est pas seul à être dans cette situation. Force à vous.

Bonjour à tous,

Hier ma mère est partie. Exactement 13 mois après l’annonce de son concert du poumon.
Les traitements n’ont jamais eu le temps d’etre efficaces à 100%, que des métastases apparaissaient.
Le 14 août 2019, après 1 mois d’hospitalisation, on nous a annoncé que tout était revenu... aux poumons, au cerveau et maintenant même à la moelle épinière.
Maman n’en avait plus que pour quelques jours ... mais fortes comme elle est, elle aura tenu 20 jours .. !
Elle nous aura fait rire, presque jusqu’au bout. Bien que les produits qu’elle avait la faisait dire n’importe quoi, elle est restée la même !

Je ne réalise pas... elle est partie hier, sereine et apaisée.. elle nous a laissé reprendre nos vies. Elle qui détestait être un boulet ou le centre d’attention de tous. Pour la rentrée, elle a décidé de partir comme pour ne plus nous retenir avec elle à l'hôpital.

Je ne réalise pas ... je crois que je gère, mais des que j’entends mon père s'effondrer Je me rappel que tout est réel ..

J’ai accompagné mon père dans toutes les démarches, j’ai été à l’hôpital tous les jours ! Sauf hier... avec l’arrive d’un chiot dans ma vie, et le retour au boulot de mon conjoint, j’étais contrainte de ne faire que de petits aller retour a l’hopital .. elle a attendu le seul moment où je n’etais Pas la .. comme ci ce n’était pas ma place .. je la reconnaît bien là dedans.

Je ne réalise pas, je sais que le temps fera son effet .. mais je ne sais pas comment attendre cet effet..
on apprend à vivre avec l’absence mais ma mère était ma meilleure amie.
Elle emporte avec elle tous mes secrets, tous nos fou rire ..
Je ne réalise pas ... j’ai peur d’avancer et de vouloir l’appeler ou lui envoyer un sms ... et réaliser à ce moment là qu’elle n’est plus là ...

Je ne réalise pas et j’ai peur de réaliser

Ma mère est décédée le 10 octobre 2019 a l'âge de 62 ans D'un cancer de sein diagnostiqué au mois d'octobre 2018 après plusieurs séances de chimiothérapie et plus de 35 radiothérapies .le 20/09/19 elle avait de douleurs atroce au niveau de la colonne vertébrale et hanches, nous sommes répartis aux urgences de l'hôpital bichat ( porte de st ouen)
Et 25/09/19 après scanner et irm : c'était une bombe pour mon père et moi sa santé se dégradée donc métastases osseuses et foi, selon les medecins ils avaient rien a faire. j'avais refusé le soin palliatif et choisie qu'elle revienne a la maison être entouré des ses enfants et petits enfant .la demande était validé le 6/10 mais la nuit du 8/10 ma mère ne réagissait plus est pourtant elle devait sortir le 10/10 a 13h comme prevu.cette nuit j'avais décidé de passé la nuit avec elle .par curiosité consulté sur google les noms de médicaments ( morphine + mibasolam) les produits utilisés au soin palliatif
Pour moi l'hôpital a précipité la mort de ma maman

Bonsoir,
Je comprends votre réaction et pourtant, je ne pense pas que les soins hospitaliers que votre mère a reçus aient pu réellement précipiter sa mort. Les soins prodigués n’avaient certainement pour but que de l’empêcher de souffrir. Mais c’est vrai que la morphine peut provoquer une dépression respiratoire faisant que la mort survient un peu plus tôt (quelques heures) qu’en l’absence de morphine. N’est-ce pas mieux ainsi plutôt que de ne pas traiter la douleur ?
Je vous souhaite bon courage pour ce travail de deuil que vous devez affronter,
Bien cordialement
Dr A Marceau

Bonjour Fathy,

Avant toute chose je suis vraiment désolée pour ce que tu vis, et ne peux que malheureusement te comprendre... J’ai moi aussi trouvé que la chimiothérapie, la morphine etc... avait défigurée la santé de ma mère, et j’en ai beaucoup voulu au système médical plus qu’aux médecins, qui eux aussi sont souvent impuissants face à l’irréversibilité d’un diagnostic de cancer stade IV.

Aujourd’hui il est toujours difficile d’accepter. Cela va faire un an et demi que ma maman est partie, et parfois il y a des jours où ç’était comme si c’était hier...

<3

Est ce que les médecins ont le droit d'accompagner une personne malade a la mort sans l'avis ou l'autorisation de ses proches?

Votre question me semble équivoque. Car les médecins ont surtout le devoir (plus que le droit) d'accompagner leur patient jusqu'au terme de sa vie. Cet accompagnement doit être adapté à chaque cas mais quand le combat pour la vie est définitivement perdu, qu'on entre dans le cadre des soins palliatifs, l'objectif est de permettre au patient d'aller au terme de sa vie avec le moins de souffrance possible, physique et morale. La famille est le plus souvent prévenue qu'on entre dans cette phase des soins palliatifs (je dis le plus souvent car il peut arriver que le patient demande aux médecins de retarder cette annonce). Maintenant, le décès peut survenir plus vite que ce que les médecins imaginaient et la famille peut alors penser que les choses ont été trop vite, que les médecins ne l'a pas alerté de l'imminence du décès.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

Bonjour à tous,
Après avoir taper « comment faire le deuil de sa mère à 22 ans » me voilà sur ce forum.
Tous vos témoignages me font sentir moins seule.
1 an et demi après la découverte de la maladie, le voilà au pied du lit d’hôpital de ma mère. Elle est atteinte d’un cancer des poumons métastasé à la gorge. Elle souffre, panique, s’étouffe. J’ai l’impression qu’être avec elle l’aide mais je sais que c’est la fin. Je redoute tellement le moment fatidique.
Ce matin le médecin nous a dit que ce serait probablement dans les heures ou jours à venir. J’ai du mal maintenant à contenir mes larmes et je viens de craquer devant elle quand elle m’a dit qu’elle était prête à partir et de commencer sa nouvelle vie. C’est dur de parler la gorge serrée. J’ai tellement peur. Je viens d’avoir 22 ans et elle ne verra rien de ma vie, je ne pourrais plus lui parler, l’embêter, lui raconte mes histoires. Tous ces « plus jamais » me fende le coeur. J’essaie de me préparer à la fin mais j’ai l’impression que c’est impossible.
Je ne parle jamais de la maladie de ma mère mais je crois que j’en ressens aujourd’hui le besoin... s’il y a des gens disponibles pour parler, partager avec moi leur histoire je pense que cela me ferait du bien.
Bon courage à tous ceux qui vivent et qui ont vécu cette épreuve de la vie. ❤️