Prévenir et promouvoir la santé

Pollution de l’air extérieur et cancers

La qualité de l’air extérieur peut être modifiée par différents polluants, que cela soit d’origine naturelle (ex : pollen) ou lié à l’activité humaine (ex : transports). Ces polluants peuvent affecter l’environnement et les écosystèmes, mais également la santé des individus. 

Depuis 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classifié la pollution atmosphérique comme cancérigène pour l’homme.

En savoir plus sur ce facteur de risque

Qu’est-ce que la pollution de l’air extérieur ?
Quel sont les impacts sur la santé ?
Comment agir individuellement
Comment agir collectivement
Qu’est-ce que la pollution de l’air extérieur ?

Qu’est-ce que la pollution de l’air extérieur ?

L’atmosphère est composée d’un mélange de gaz. Des phénomènes naturels (ex : pollen, volcan) et les activités humaines (ex : transports, brûlage, incinérateur, etc.) émettent des gaz et des particules qui affectent la qualité de l’air. Certaines de ses particules sont plus problématiques que les autres, dont les particules fines (PM : particulate matter). Les particules fines sont de tailles plus ou moins importantes, les PM10, les plus grosses mesures 10µm, les PM2.5 mesures 2,5µm et les PM1 qui mesurent 1µm. Plus la taille de la particule sera petite, plus elle pourra circuler dans le corps. Par exemple, un PM2.5 peut se rendre jusqu’aux alvéoles pulmonaires et passer dans la circulation sanguine.

 Les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), l’ammoniac (NH3), les composés organiques volatils (COV) et les métaux lourds sont également des polluants que l’on retrouve dans l’air et qui peuvent impacter la santé mais aussi les infrastructures, l’environnement, et la biodiversité.

Certains polluants atmosphériques sont également des gaz à effets de serre, ce qui participent aux changements climatiques.

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pollution
ecologie.gouv.fr/pollution-lair-origines-situation-et-impacts

 

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Schéma relatif à la pénétration des particules dans l’organisme (réalisé sur la base d’un dessin du Dr J. Harkeman) - Source : solidarites.gouv.fr/sante-et-prevention 
Quel sont les impacts sur la santé ?

Quel sont les impacts sur la santé ? 

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)[1], la pollution de l’air extérieur est l’un des plus grands risques environnemental pour la santé humaine. En 2019, il a été estimé que la pollution de l’air a engendré 4,2 millions de décès prématurés dans le monde.

Selon Santé Publique France[2], 40 000 décès par an en France sont attribuables uniquement au PM2.5.

Un pic de pollution ou une variation ponctuelle de la qualité de l’air, peut entrainer des effets sur la santé à court terme, comme par exemple provoquer des irritations oculaires, des irritations des voies respiratoires, des crises d’asthme ou exacerber des maladies cardiovasculaires et respiratoires[3].

Une exposition chronique à la pollution de l’air, peut contribuer au développement ou à l’aggravation de certaines maladies dont des cancers, des maladies cardiovasculaires et respiratoires, des troubles neurologiques, des troubles du développement du fœtus, etc.[3]

La pollution de l’air est l’une des principales causes environnementales impactant la santé. Cependant certaines personnes sont plus vulnérables aux effets de la pollution de l’air, comme les enfants. Les enfants sont plus vulnérables car leurs fréquences respiratoires sont plus importantes, ce qui augmente leurs expositions, et parce que leur corps est en cours de développement.


[1] who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health
[2] santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/articles/pollution-atmospherique-quels-sont-les-risques 
[3] sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/qualite-de-l-air-exterieur-10984/article/qualite-de-l-air-sources-de-pollution-et-effets-sur-la-sante

Pollution de l’air et cancer

Suite à des expositions chroniques, les polluants atmosphériques augmentent le risque de développer des cancers. Depuis 2013, le CIRC a classifié la pollution atmosphérique comme cancérigène (groupe 1) pour l’homme, notamment pour les cancers du poumon et de la vessie[1].

Le CIRC s’est également prononcé sur des composants de la pollution atmosphérique, comme les matières particulaires (PM), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des composés organiques volatils (COV), les gaz d’échappements des moteurs diesel et essences etc. Les substances suivantes sont classées comme cancérogènes avérés (groupe 1) :

  • le benzène, notamment pour certaines formes de leucémies[2] ;
  • le benzo[a]pyrene[3] ;
  • le 1,3 butadiène, notamment pour les leucémies et les lymphomes non-hodgkiniens[4],
  • le formaldéhyde, notamment pour les cancers nasopharyngés[5] ;
  • les particules diesels, notamment pour le cancer du poumon, pour les expositions professionnelles[6].

 

Le benz[a]anthracène, l’acétaldéhyde et certains HAP sont quant à eux classés comme des substances cancérogènes possibles (groupe 2B)[7].

En dehors du fait que la pollution de l’air est cancérogène pour l’homme, il est également important de souligner que lors de pics de pollution, il est nécessaire d’apporter une attention particulière aux personnes atteintes d’un cancer ou fragilisé par les traitements qui sont plus vulnérables aux impacts à la santé que la pollution peut entrainer.


[1] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/pollution-de-lair
[2] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/benzene
[3] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/hydrocarbures-aromatiques-polycycliques-hap / inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.htmlrefINRS=FICHETOX_144&section=pathologieToxicologie#tab_toxiHomme 
[4] anses.fr/fr/system/files/VSR2014SA0056Ra.pdf
[5] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/formaldehyde
[6] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/particules-diesel
[7] cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/pollution-de-lair

Comment agir individuellement

Comment agir individuellement

À titre individuel, il est possible d’adopter des bonnes pratiques qui permettent de limiter la pollution de l’air ou leurs impacts sur la santé, comme par exemple :

  • limiter les trajets en voiture thermique de moins de 5km ;
  • pratiquer l’écoconduite ;
  • favoriser la mobilité douce (marche, vélo, transport en commun, etc.) ;
  • réduire ou éviter de faire du sport d’intensité élevé en extérieur lors de pics de pollution, particulièrement pour les personnes vulnérables ;
  • améliorer le système de chauffage de son logement ;
  • isoler son logement ;
  • limiter l’utilisation de la climatisation ;
  • entretenir sa cheminée ou poêle à bois ;
  • consommer local et de saison.


Il est également possible de se tenir informé de la qualité de l’air de la zone où l’on réside. Cette surveillance peut permettre à chacun d’adapter ses activités en fonction de la qualité d’air local afin d’en subir moins les impacts. Le site : recosante.beta.gouv.fr/place/75056/paris permet d’avoir accès à l’information de la qualité de l’air et prodigue des conseils.

Enfin, un diagnostic de performance énergétique (DPE) peut être réalisé pour connaitre son empreinte carbone : ecologie.gouv.fr/diagnostic-performance-energetique-dpe
 

Comment agir collectivement

Comment agir collectivement 

Surveillance et plans nationaux

La surveillance de la qualité d’air, réalisé par des Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA), permet de connaitre la qualité de l’air et les prévisions de celle-ci. Les AASQA ont également pour mission d’avertir les populations et acteurs locaux en cas de pics de pollution et d’accompagner les décideurs dans les actions de lutte contre la pollution[1].

Des plans nationaux sont mis en place dans le but de réduire les émissions de polluants, comme le plan d’urgence pour la qualité de l’air (PUQA) ou le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA)[2]. Ces plans impliquent plusieurs secteurs, comme le transport, l’industrie, le résidentiel et l’agriculture[3].

Au niveau local, il existe des plans de protection de l’atmosphère (PPA) qui visent à ramener les concentrations de polluants à un niveau inférieur des valeurs limites réglementaires des villes de plus de 250 000 habitants ou les zones où les limites réglementaires sont dépassées[4].


[1] atmo-france.org/article/les-missions-des-aasqa
[2] ecologie.gouv.fr/politiques-publiques-reduire-pollution-lair
[3] ecologie.gouv.fr/plan-national-reduction-des-emissions-polluants-atmospheriques-prepa-periode-2022-2025
[4] ecologie.gouv.fr/politiques-publiques-reduire-pollution-lair

Transport

Les zones à faible émissions mobilités (ZFE – m) sont également un moyen de lutter contre la pollution atmosphérique. Il s’agit de zones ou une interdiction d’accès est faite pour les véhicules ne répondant pas à certaines normes d’émissions. Cette interdiction peut être permanente ou limitée à des plages horaires. Les vignettes Crit’Air permettent de catégoriser les véhicules en fonction de leurs émissions et sont utilisées dans les ZFE-m[1].

Afin de diminuer les couts de transports et les émissions de polluants, il est essentiel de développer le covoiturage. En ce sens, le développement et la modernisation des transports en commun, notamment en milieu rural, est aussi primordiale.

La Ligue nationale contre le cancer, ainsi que d’autres associations, militent pour la mise en place de dispositifs de « rue scolaire » afin de protéger les enfants qui sont plus vulnérables aux impacts de la pollution. Les rues scolaires sont des rues où l’accès aux véhicules motorisés devant les écoles est interdit à minima aux heures d’arrivées et de sorties des élèves.


[1] ecologie.gouv.fr/politiques-publiques-reduire-pollution-lair

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