Prévenir et promouvoir la santé

La vaccination contre les papillomavirus (HPV)

Cancers du col utérin, du vagin et de la vulve chez la femme, du pénis chez l'homme, cancer de l'anus et de l'oropharynx chez les deux sexes… Les papillomavirus humains peuvent causer de nombreux cancers. Être vacciné contre ces virus est donc indispensable pour les filles comme pour les garçons ! Chaque année, environ 6 400 cancers diagnostiqués sont liés aux HPV (hommes et femmes), dont 3 160 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus. Environ 1 100 femmes en meurent chaque année, un nombre en augmentation.

Vaccin prévenant le cancer

À propos du HPV
Le vaccin HPV pour les garçons et les filles, une arme efficace contre plusieurs cancers et maladies
Une vaccination qui a fait ses preuves dans d’autres pays
L’accès au vaccin en France
Foire aux questions
À propos du HPV

À propos du HPV

HPV est l’abréviation anglaise de « Human Papillomavirus » (papillomavirus humain). Il s’agit d’une famille de virus sexuellement transmissibles très communs. Chacun, peu importe son sexe, son genre ou ses préférences sexuelles peut y être exposé. Il se transmet par contact des muqueuses ou de la peau.

Ce virus est très transmissible et particulièrement contagieux, de plus dans la majorité des cas sa transmission est silencieuse et sans symptômes. Une étude parue dans The Lancet en aout 2023 recherchant la fréquence de ces virus dans la population masculine montrait que la prévalence de ces virus est "élevée" chez les hommes de plus de 15 ans. Et qu’elle serait très élevée parmi les jeunes adultes, atteignant un pic entre 25 et 29 ans (près d’un tiers) et se stabilisant ou diminuant légèrement par la suite.

Près de 80 % des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie, mais dans la plupart des cas, cette infection sera sans conséquence. Il existe plusieurs types de virus HPV, mais seuls une douzaine sont dits « à haut risque » et oncogènes, c’est-à-dire pouvant provoquer des cancers. Ainsi, le plus souvent, l’infection est asymptomatique et disparaît rapidement grâce à notre système immunitaire. Dans 90 % des cas, le virus aura disparu dans les 2 ans suivant la contamination. Les anomalies qu’ils auront pu provoquer au niveau des cellules disparaîtront également. Dans les 10 % des cas restants, l’infection persiste et peut entraîner, plusieurs années plus tard, des lésions précancéreuses à différents endroits. Là encore ces lésions peuvent disparaitre spontanément ou être traitées. Mais dans un nombre plus restreint de cas les lésions précancéreuses peuvent évoluer vers différents types de cancers : le cancer du col de l’utérus, de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue). L’infection par les « sous-types oncogènes n’est pas toujours suffisante pour aboutir à une dysplasie/ lésion précancéreuse ou un cancer. D'autres facteurs peuvent y participer, comme le tabagisme, un terrain médical immunodéprimé ou des facteurs génétiques.

Chaque année en France, plus de 6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par les papillomavirus, et environ près de 3 000 de ces cas sont des cancers du col de l'utérus.

Certains types de HPV (6 et 11) peuvent causer des condylomes, de petites verrues sur les organes génitaux, le périnée et l’anus. Ils sont parfois également présents dans la bouche, l’urètre, le vagin ou sur le col de l’utérus. Les condylomes se manifestent parfois plusieurs années après la contamination et ne sont pas toujours visibles à l'œil nu. Lorsqu'ils le sont, ils peuvent être plats, surélevés en forme de crêtes de coq, de couleur rosée ou grisâtre. Ils entraînent parfois des démangeaisons ou des saignements lors des rapports sexuels. Ils sont transmissibles et touchent plus de 100 000 personnes chaque année.

Pour prévenir le cancer du col de l’utérus et les condylomes, un vaccin est proposé dès l'âge de 11 ans.

Le vaccin HPV pour les garçons et les filles, une arme efficace contre plusieurs cancers et maladies

Le vaccin HPV pour les garçons et les filles, une arme efficace contre plusieurs cancers et maladies

Le vaccin HPV permet une protection renforcée contre la majorité des HPV oncogènes chez les garçons comme chez les filles. Associé au dépistage du cancer du col de l’utérus recommandé à toutes les femmes de 25 ans 65 ans pour (frottis ou test HPV), il représente donc une arme pour éviter une grande partie de certains cancers et sauver des vies :

  • chez la femme : 3 160 cancers du col, 1 100 de l'anus, 360 de l'oropharynx, de la cavité orale et du larynx, 200 cancers de la vulve et du vagin ;
  • chez l’homme : près d’un tiers des cancers liés aux HPV touchent les hommes : 1 060 pour l'oropharynx, 360 pour l'anus, plus de 300 pour la cavité orale, le larynx et le pénis. Près d’un tiers des cancers liés aux HPV touchent les hommes.

 

Un vaccin qui n’est plus réservé qu’aux filles

Historiquement la vaccination contre le HPV était proposée aux filles pour prévenir la contamination par le HPV et éviter ainsi le développement des lésions précancéreuses du col de l’utérus (environ 30 000 chaque année) qui donnaient ensuite le cancer du col de l’utérus. L’évolution des connaissances a fait apparaitre la responsabilité du HPV dans nombre de cancers de la gorge alors qu’on pensait que ceux-ci étaient liés aux consommations d’alcool et de tabac.

La prise de conscience de cancers masculins induits par le HPV et surtout la difficulté à arrêter l’évolution de l’épidémie de HPV sans vacciner les garçons qui constituent la moitié de la population concernée, et un réservoir de personnes contaminantes ont fait intégrer la nécessité d’une vaccination aux garçons également.

La Haute Autorité de Santé a formulé de nouvelles recommandations effectives depuis le début de l’année 2021 : désormais, les garçons sont eux aussi encouragés à se faire vacciner dans les modalités et aux mêmes âges que les filles.

Les modalités de la vaccination HPV pour les garçons et les filles

La vaccination contre les infections à HPV est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans, avec un schéma de vaccination à deux doses à 6 mois d’intervalle (M0-M6).

Un rattrapage des vaccins est recommandé pour tous les adolescents, quel que soit leur sexe, de 15 à 19 ans révolus. Selon un schéma à trois doses (M0-M2-M6).

Le vaccin est d'autant plus efficace que ces jeunes patients n'ont pas encore été exposés au risque d'infection par le HPV et qu’ils sont vaccinés jeunes.

La vaccination contre les HPV est également recommandée :

  • jusqu’à l’âge de 19 ans, chez les garçons et les filles immunodéprimés (aux mêmes âges que dans la population générale) ;
  • et dès l’âge de 9 ans, chez les enfants (garçons et filles) candidats à une transplantation d’organe solide ;
  • jusqu’à l’âge de 26 ans, chez les hommes ayant ou ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes.

 

Cette vaccination est administrée par les médecins, les sages-femmes, dans les centres de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (Cegidd) ou encore les antennes du planning familial. Les pharmaciens et les IDE (Infirmier Diplômé d'État) peuvent désormais également prescrire et administrer le vaccin contre les HPV dès l’âge de 11 ans.

La vaccination HPV permet donc de se protéger, mais aussi de protéger les autres. Une femme ou un homme qui porte des HPV cancérigènes peut être à risque pour son/sa partenaire : si son immunité n’est pas suffisante, il ou elle pourra développer un cancer du pénis, de l’anus, de l’utérus ou un cancer ORL.

Quel vaccin ?

Le vaccin bivalent Cervarix® est à utiliser uniquement chez les filles, si le schéma vaccinal a été initié avec ce vaccin.

Toutes les vaccinations se font désormais avec le GARDASIL 9® selon les recommandations du Haut Conseil en Santé Publique (HCSP).

Une vaccination qui a fait ses preuves dans d’autres pays

Une vaccination qui a fait ses preuves dans d’autres pays

Une vaccination efficace

Dans de nombreux pays où la couverture vaccinale est supérieure à celle de la France, les données disponibles montrent l’efficacité des vaccins sur la réduction des éléments suivants : l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus ; les lésions précancéreuses ; les infections HPV et les verrues génitales.

  • Une étude suédoise publiée en 2020 a notamment mis en évidence, en observant sur la période 2006-2017 des cancers survenus chez des femmes âgées de 10 à 30 ans, un risque de cancer invasif du col de l’utérus inférieur chez les jeunes femmes ayant reçu à minima une dose de vaccin contre les HPV. 
  • En Suède, une réduction des lésions précancéreuses de 75 % a été observée chez les jeunes filles vaccinées avant l’âge de 17 ans en comparaison aux autres jeunes femmes.
  • Une étude australienne a également montré que le taux de personnes infectées par les HPV a diminué grâce à la vaccination. Il est passé de 22,7 % en 2005-2007 à 1,5 % en 2015 chez les jeunes femmes de 18-24 ans.

Un vaccin tout à fait sûr

Le rapport bénéfice-risque est hautement favorable et la vaccination est sûre. Depuis plus de 10 ans, plus de 6 millions de doses ont été prescrites en France, plus de 300 millions dans le monde. Les surveillances mises en place au niveau international et les résultats d’études spécifiques ont confirmé leur excellent profil de sécurité, reconnu par l’OMS. Aucune épidémie de sclérose en plaques ou de maladies auto-immunes n’a accompagné la mise en place des programmes nationaux de vaccination contre le HPV dans les pays qui ont mis en place ces programmes dès 2007.

Ainsi, aucun lien causal entre ces vaccins et les maladies auto-immunes, sclérose en plaques en particulier, n’a été démontré sur les études qui ont été menées spécifiquement. Les cas survenus sont des cas liés à une distribution comparable chez la population non vaccinée et avec la même fréquence.

Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec les vaccins contre le HPV, au cours des études cliniques ont été des réactions sur le point d'injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation), des céphalées.
En 2018, tous les pays européens ont introduit la vaccination contre les HPV dans leurs programmes nationaux.

Comme lors de toute piqure ou injection, il peut y avoir un malaise vagal (évanouissement bref et transitoire et résolutif, dû à une baisse soudaine de la pression artérielle, du rythme cardiaque et du flux sanguin cérébral. Sa cause principale est un état de stress intense). Aussi l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)  a rappelé la nécessité d’une surveillance d’au moins 15 minutes après la vaccination. Les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé[1] [2].


[1] ansm.sante.fr/actualites/campagne-de-vaccination-contre-les-virus-hpv-lansm-deploie-un-dispositif-de-surveillance-renforcee 
[2] ansm.sante.fr/uploads/2023/11/14/20231114-hpv-fiche-vaccin-nov-2023-2.pdf 

L’accès au vaccin en France

L’accès au vaccin en France

La vaccination HPV permet de mieux prévenir ces cancers. Hélas, elle est loin d’être généralisée. Disponible en France depuis 2007, elle n’a pas rencontré le succès escompté.  La couverture vaccinale en France est encore insuffisante. En 2022, 41,5 % des filles âgées de 16 ans et 8,5 % des garçons avaient été vaccinés. Cette situation ne permettra pas d’obtenir une réduction des infections observées dans les pays à forte couverture vaccinale. Ce vaccin est cependant nécessaire et efficace pour lutter contre les cancers liés aux HPV et peut permettre, à terme, de les éradiquer.

La Ligue contre le cancer mène une campagne de communication auprès des professionnels de santé et du grand public à ce sujet.

Elle accompagne et participe avec les sociétés savantes à la promotion de la vaccination contre le HPV et à la sensibilisation du lien entre le HPV et le développement des cancers de la bouche et de la gorge, au travers la campagne Rouge Gorge.

Une campagne vaccinale en classe de 5ème

Depuis la rentrée scolaire de septembre 2023, les élèves en classe de 5ème peuvent se faire vacciner gratuitement contre les papillomavirus (HPV). Près de 7 000 collèges publics et dans les collèges privés sous contrat volontaires sont concernés. Une campagne d’information a été instauré à l’intention des parents d’élèves[1]. L’autorisation parentale des deux parents est nécessaire. La vaccination se fait dans le collège par des personnels de centres de vaccination.

Cette campagne de vaccination gratuite généralisée dans les collèges, pour tous les élèves est lancée pour augmenter la couverture vaccinale. Cette mesure doit permettre à 800 000 élèves par an d'être protégés contre les cancers liés aux HPV. Elle sera accompagnée d’une première séance d'information et deux séances ultérieures de vaccination pour réaliser l’ensemble du schéma vaccinal nécessaire (2 doses à 6 mois d’intervalle) avec une prise en charge du vaccin à 100 %. Ainsi La vaccination contre HPV au collège ou en Institut Médico-Éducatif est gratuite.

Une expérimentation a déjà été menée dans la région Grand Est sur deux années et a montré d'excellents résultats chez les jeunes scolarisés en classe de 5ème.

Pour les autres

Pour ceux qui n’aurait pas pu profiter de cette vaccination en classe de 5ème, ils peuvent toujours se faire vacciner en ville ou dans un centre de vaccination. Peuvent vacciner les médecins, les sages-femmes, les infirmiers, les pharmaciens. Le vaccin est alors remboursé à 65 % par la Sécurité sociale et le reste à charge peut être pris par votre mutuelle si vous en avez une. 

Certains centres de vaccination municipaux ou départementaux, centres de planning ou centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) peuvent également les proposer gratuitement. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre conseil départemental.

Deux vaccins sont utilisables :

  • un vaccin bivalent (qui protège contre les virus de types 16,18) : Cervarix® ;
  • un vaccin nonavalent (qui protège en plus contre les virus de type 31, 33, 45, 52 et 58) : Gardasil 9®.

 

Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec l'un d'eux doit être achevée avec le même vaccin.

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée avec le vaccin Gardasil® 9 pour les personnes non antérieurement vaccinées.

Ce vaccin protège contre les infections dues aux HPV de type 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, qui sont en cause dans 90 % des cancers du col de l'utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues anogénitales (condylomes).

Le vaccin est administré par voie intramusculaire.

Il est conseillé de faire asseoir par terre ou de faire s'allonger les enfants/adolescents et de les garder sous surveillance pendant 15 minutes après l’injection.

Le professionnel de santé remplit ensuite le carnet de santé, et le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé »[2].


[1] e-cancer.fr/Presse/Dossiers-et-communiques-de-presse/Faciliter-l-acces-au-vaccin-contre-les-HPV-pour-tous-les-enfants-des-11-ans-la-vaccination-proposee-gratuitement-aux-eleves-de-5e
[2] vaccination-info-service.fr/var/vis/storage/original/application/download/FLYER_A5_MES_VACCINATION_230901.pdf 

Foire aux questions

Foire aux questions

1. Qu’est-ce que le HPV ? 

Le HPV est le « virus du papilloma humain ». 

Le Human Papillomavirus (HPV) est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues, chez les femmes mais aussi les hommes : environ 80 à 90 % de la population sexuellement active sera en contact avec ce virus au cours de sa vie sexuelle.

Selon une étude récente du Lancet un tiers des garçons sont contaminé entre 15 et 25 ans.

Il existe environ 200 types de HPV. Tous ne sont pas identiques et il existe des types de HPV aux fonctions et capacités très différentes :

  • le sous-groupe des types de HPV qui infectent les organes génitaux peut causer des verrues génitales et des cancers mortels tels que le cancer du col de l’utérus et les cancers du pénis, de l’anus, de la vulve et de la gorge ;
  • certains types de virus sont à l’origine des condylomes (souches HPV-6 et 11), également appelés verrues génitales ou encore crêtes de coq. Ces verrues, uniques ou en groupe, se développent généralement dans la zone ano-génitale (anus, périnée, pénis, vulve) et sont extrêmement contagieuses. Elles n’évoluent pas en cancer mais peuvent être gênantes physiquement et psychologiquement ;
  • d’autres types de HPV sont à l’origine de lésions précancéreuses, 12 souches sont oncogènes (souches HPV-16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68, 73 et 82) et peuvent engendrer des cancers du col de l’utérus, de la vulve, de l’anus, du pénis et de la gorge ;
  • il a été montré que les infections par les HPV 16 ou 18 sont à l’origine de 70 % des cas de cancers du col de l’utérus dans le monde.

 

2. Comment puis-je contracter le HPV ? Quels sont les modes de transmission ?

Le HPV infecte uniquement les cellules de la peau et des muqueuses et se transmet par le contact de peau à peau ou par les sécrétions qui contiennent les virus. Le HPV se transmet par :

  • contact sexuel avec une muqueuse infectée (génital, anal et oral) ;
  • par contact cutané de peau à peau ou (frottements, caresses, préliminaires, etc.) ;
  • il peut également se transmettre par le baiser ;
  • via des surfaces ou matériaux infectées car le virus résiste à l’air : ils peuvent donc se transmettre en cas de partage de sextoys et par l’échange de linge de corps, utilisation des mêmes serviettes, etc. ;
  • le HPV peut également se transmettre pendant l’accouchement de la mère à l’enfant et être responsable d’une infection appelée papillomatose laryngée pouvant entrainer des détresses respiratoires.

 

Le HPV n’est pas héréditaire : le risque qu’une personne peut courir n’est pas influencé par ses gènes.

La transmission du HPV est possible même sans verrue apparente, ni aucun symptôme car l’Infection est invisible, et sans aucun symptôme dans la plupart du temps.

 

3. Comment puis-je savoir si j’ai contracté le HPV ? 

La plupart du temps, vous ne le savez pas, on ne voit rien et on ne sent rien. Mais certaines personnes qui ont été exposées au HPV ont développé des verrues (des excroissances sur la peau qui ressemblent parfois à de petits choux-fleurs, à des verrues). Celles-ci et d’autres changements dus au HPV peuvent causer des démangeaisons ou des brûlures. Les personnes qui sont atteintes de la maladie à un stade plus avancé comme le cancer peuvent observer des saignements, des douleurs et d’autres symptômes. 

 

4. Comment puis-je éviter de contracter le HPV ? 

Éviter entièrement le HPV peut être difficile, plus de 80 % des personnes sexuellement actives contractent au moins une infection génitale au HPV à un moment de leur vie ! Comme la transmission est le plus souvent sans symptômes, elle est inapparente ce qui contribue à la diffusion du virus. Seuls les virus responsables des petites verrues seront visibles précocement. Pour les virus oncogènes, les 12 variétés responsables de lésions précancéreuses et cancéreuses, ils ne feront parler d’eux que des dizaines d’années après la contamination soit par détection lors du dépistage, soit par manifestation des symptômes des lésions (saignements, douleurs, etc.). 

 

Mais vous pouvez faire plusieurs choses pour réduire la probabilité de rencontrer le virus HPV et ainsi réduire les risques : 

1) Faites-vous vacciner pour prévenir l’infection au HPV si vous êtes admissible à la vaccination ou si le/la professionnel.le de santé qui vous soigne pense que cela vous sera profitable.

2) La seule façon de s’en protéger est donc l’utilisation d’une barrière entre peaux et entre muqueuses donc l’utilisation de préservatifs. Les préservatifs peuvent réduire (mais pas éliminer) les risques de contracter le HPV.  Même s’il n’offre qu’une protection que partielle, le préservatif peut réduire le risque de contracter un HPV. Le préservatif interne (anciennement appelé « féminin »). permet une couverture plus large et une plus grande protection.

3) Ne pas partager/échanger matériels et vêtements intimes.

 

5. Comment puis-je éviter de transmettre le HPV à mon partenaire ? 

Il se peut qu’il soit impossible d’éviter complètement de transmettre le HPV, car le plus souvent on ne sait pas qu’on est infecté. Mais vous pouvez faire plusieurs choses pour réduire les risques : 

1) En amont, faites-vous vacciner pour prévenir l’infection au HPV si vous êtes admissible à la vaccination ou si le professionnel de santé qui les soigne pense que cela vous sera profitable. 

2) Utilisez des préservatifs.

3) Soumettez-vous à un test de dépistage du cancer du col de l’utérus si vous êtes admissible, car celui-ci, en plus de détecter des lésions précancéreuses, comprend parfois aussi le dépistage du HPV. 

4) Consultez votre professionnel de santé qui vous soigne si vous pensez avoir des verrues génitales ou d’autres signes d’infection au HPV. 

 

6. Comment puis-je être testé(e) pour le HPV ?

Pour les femmes, les prélèvements effectués sur le col de l’utérus peuvent être testés pour le HPV dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Il n’existe aucun test HPV pour les hommes et il n’existe aucun test sanguin pour le HPV.

 

7. Si j’ai le HPV, devrais-je le dire à mon partenaire ? 

La plupart des personnes qui sont sexuellement actives ont contracté au moins un type de HPV génital au cours de leur vie, donc le HPV est vraiment courant ! La décision, consistant à révéler à votre partenaire que vous avez actuellement ou aviez dans le passé le HPV ou une maladie causée par le HPV, est personnelle. Il convient de vérifier l’absence de lésion et de limiter le portage. Restreindre les relations et les protéger est important. La chose la plus importante est de s’assurer qu’il/elle est vacciné(e) ou qu’elle passe un test de dépistage de cancer du col de l’utérus si elle est admissible. 

 

8. Si je contracte le HPV, vais-je avoir le cancer ? 

Seule une petite fraction des personnes qui contractent le HPV développent un cancer, donc avoir le HPV ne signifie pas que vous aurez le cancer ! Cependant, il est important de réduire les risques en vous faisant vacciner si vous êtes admissible, ou si le professionnel  de santé qui vous soigne pense que cela peut vous être profitable, et de passer un dépistage du cancer du col de l’utérus si vous êtes admissible.

 

9. Je me suis fait vacciner contre le HPV, ai-je toujours besoin d’un dépistage pour les cancers liés au HPV ? 

Même si le vaccin réduit considérablement vos risques de cancers liés au HPV, les femmes qui se sont fait vacciner contre le HPV doivent malgré tout participer au programme de dépistage du cancer du col de l’utérus et passer régulièrement les tests (frottis entre 25 et 30 ans et recherche du virus HPV ensuite de 30 à 65 ans actuellement).

Discutez-en avec le professionnel de santé qui vous soigne ou la structure de dépistage responsable de la politique de dépistage dans votre région.

 

10. Si j’ai des contacts avec quelqu’un ayant des verrues, vais-je contracter le HPV ? 

Les verrues contiennent une grande quantité de HPV qui peut se propager, donc il y a de fortes chances que vous puissiez contracter le virus. Cela ne veut pas dire que vous aurez sûrement vous-même des verrues, mais vous devriez en parler avec le professionnel de santé qui vous soigne afin d’être vacciné(e) s’il n’est pas trop tard ou de passer un dépistage. L’efficacité de la vaccination est meilleure avant les premiers rapports sexuels.

 

11. Je suis un garçon, devrais-je me préoccuper du HPV ? 

Oui ! Garçons et filles, hommes et femmes – vous courrez tous des risques de contracter le HPV vu qu’il est sexuellement transmissible ! Le HPV peut causer des verrues génitales chez les garçons ainsi que des cancers de l’anus, du pénis et de la gorge. Les garçons peuvent également passer le HPV à leurs partenaires sexuels, filles ou garçons ; donc pour éviter de le contracter en premier lieu se faire vacciner est une excellente idée. Si vous le pouvez, faites-vous vacciner !

 

12 J’ai plus de 26 ans, devrais-je me faire vacciner ?

Certaines personnes de plus de 26 ans peuvent profiter de la vaccination contre le HPV. Parlez-en au professionnel de santé qui vous soigne.

 

13. Je n’ai jamais eu de rapports sexuels, dois-je passer un test de dépistage du HPV ? 

Si vous n’avez jamais eu de rapports sexuels, les risques de contracter le HPV sont si faibles que cela ne vaut pas la peine de passer le test. Par contre c’est le bon moment pour effectuer la vaccination contre le HPV.

Si vous êtes une fille et avez plus de 25 ans vous serez invité à passer les examens du dépistage du col de l’utérus. 

 

14. J’ai passé le test de dépistage, cela signifie-t-il que je ne cours aucun risque de cancer lié au HPV ? 

Cela signifie que votre risque de développer un cancer dans un proche avenir est très faible. Cependant, vous devrez passer les tests régulièrement dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Le dépistage repose sur une surveillance régulière à la recherche des conséquences de l’infection par le HPV ou la présence du HPV, en effet la contamination par le HPV étant le plus souvent sans symptômes et son portage silencieux, il est important de pratiquer régulièrement les tests de dépistage pour suivre une évolution possible de l’infection si celle-ci est passée inaperçue. 

En France, il s’agit actuellement du frottis. Le dépistage du cancer du col de l’utérus consiste à prélever des cellules au niveau du col afin de déceler la présence de cellules anormales entre 25 et 30 ans. On pratique le frottis à 25 et 26 ans puis trois après si tout est normal. 

À 30 ans on fera non plus la recherche de cellules anormales mais la recherche du virus HPV. Si le HPV n'est pas retrouvé sur le col utérin, un nouveau prélèvement sera effectué cinq ans plus tard. 

Si la recherche de HPV est positive on reprend la recherche de lésion et de cellules anormales sur frottis, avec un examen cytologique. Si le résultat de la cytologie est négatif, un test HPV sera réalisé un an plus tard.

 

15. Est-ce qu’il y a des changements de style de vie que je peux faire pour réduire les risques de contracter le HPV ? 

Oui ! Vous pouvez réduire vos risques de contracter le HPV en vous faisant vacciner si vous êtes admissible, en utilisant des préservatifs et en réduisant le nombre de partenaires sexuels que vous avez, car multiplier le nombre de partenaire multiplie la probabilité de rencontrer le virus HPV. 

Vous pouvez également réduire vos risques de développer un cancer si vous avez déjà été infecté(e) par le HPV en passant régulièrement un test de dépistage dans le cadre du programme national, et en cessant de fumer.

 

16. Est-ce que les préservatifs empêchent le HPV ? 

Les préservatifs ne réduisent que partiellement les risques d’infection parce qu’ils ne couvrent (protègent) que partiellement la peau de la région génitale. Néanmoins le HPV n’est pas la seule infection sexuellement transmissible Plus vous utilisez régulièrement des préservatifs, mieux vous êtes protégé(e).

Le fait d’utiliser des préservatifs constamment réduit les risques de propagation du HPV d’environ 70 %. Une utilisation moins fréquente signifie moins de protection. Utiliser des préservatifs constamment réduit également les risques de propagation des autres infections sexuellement transmissibles et préservera votre fertilité et vos chances d’avoir des enfants plus tard.

 

17. Est-ce que le vaccin contre le HPV est sans danger pour mon enfant ? 

Oui. Les vaccins contre le HPV ont fait l’objet d’évaluations indépendantes approfondies. Toutes les données scientifiques montrent que les vaccins contre le HPV sont extrêmement sûrs. 

Les observations post vaccinales dans les pays ayant mis en place la vaccination à grande échelle comme l’Australie, les pays scandinaves, le Canada, etc., n’ont pas montré la survenue d’épidémie de sclérose en plaque, ni d’autres maladies auto-immunes comme ceci avait été évoqué au début de la mise ne place de la vaccination, il n’y a pas de déclaration d’effets secondaires particuliers.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et presque tous les pays du monde recommandent désormais la vaccination. En 2016, 86 pays ont introduit cette vaccination au niveau national ou régional. En 2018, tous les pays d’Europe ont introduit la vaccination contre les HPV dans leurs programmes nationaux.

Depuis plus de 10 ans, plus de 6 millions de doses ont été prescrites en France, plus de 300 millions dans le monde. 

Les surveillances mises en place au niveau international et les résultats d’études spécifiques ont confirmé leur excellent profil de sécurité, reconnu par l’OMS. 

Ainsi, par exemple, aucun lien de causalité entre ces vaccins et les maladies auto-immunes (sclérose en plaques) n’a été démontré. Des études comparatives ont été menées comparant des groupes ayant eu vaccinations et ceux sans vaccinations. Il n’y a pas de maladies particulières qui se soient déclarées en relation avec la vaccination. Seule la survenue d’un nombre supplémentaire de cas de Guillain barré résolutifs a été constaté.

 

18. Comment le HPV conduit-il au cancer ? 

Une fois infecté, l’organisme peut ne pas éliminer l’infection au HPV. Si l’organisme ne parvient pas à éliminer l’infection, la persistance à long terme peut entraîner des changements au niveau des cellules et développer des lésions précancéreuses. S’ils ne sont pas traités, certains de ces changements vont évoluer au fil du temps en cancer. Le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses réduisent considérablement les risques de développer un cancer. Ceci explique également la nécessité d’une surveillance comme elle est établi dans le dépistage du cancer du col de l’utérus.

 

19. Ma fille devrait-elle passer un test de dépistage ? 

La plupart des pays ont des lignes directrices sur le dépistage chez les femmes du cancer du col de l’utérus et ces lignes directrices devraient être suivies. Les filles vaccinées peuvent toujours avoir besoin d’une forme de dépistage pour protéger contre les types de HPV les plus rares qui peuvent causer le cancer et qui ne sont pas arrêtés par le vaccin. Cependant, les filles vaccinées ont une probabilité beaucoup plus faible de développer des cancers et à l’échelle d’une population cela pourrait réduire le nombre de dépistages préalables et de traitements chirurgicaux éventuels. 

 

20. Si j’ai le HPV durant ma grossesse, va-t-il affecter mon bébé ?

Le HPV ne se transmet pas facilement de la mère au nourrisson. Dans de rares cas, les bébés nés de mères qui ont des verrues génitales dues au HPV (les HPV de types 6 et 11) au moment de la naissance peuvent contracter le virus pendant qu’ils traversent la filière génitale en étant en contact avec les muqueuses et sécrétions de cette filière. Les bébés peuvent plus tard développer d’autres verrues dans le larynx qui peuvent nécessiter un traitement chirurgical. Le fait de vacciner les femmes contre le HPV 6 et 11 réduit considérablement le risque de transmission du virus des mères à leurs nourrissons. 

 

21. Comment puis-je réduire mes risques de développer des maladies liées au HPV ?

Saisissez toute opportunité de passer un dépistage et observez les directives du programme de dépistage national concernant la fréquence des dépistages. Si vous avez des signes ou si l’on vous a trouvé des lésions précancéreuses, demandez à être suivi(e) ou à recevoir un traitement. 

Il convient aussi de profiter des possibilités de rattrapage si vous n’avez pas été vacciné entre 11 et 14 ans il y a des possibilités de rattrapage vaccinal jusqu’à 19 ans voir 26 ans.

Actuellement, les pays qui ont des programmes qui couvrent systématiquement la vaccination des femmes ont montré de très bons résultats sur la diminution du nombre d’infection, du nombre de des lésions précancéreuses. Et on commence à voir la réduction du nombre de lésions cancéreuses puisque celles-ci surviennent environ 15 années après l’infection par le HPV dans l’histoire naturelle de l’évolution de la maladie, la réduction des cancers du au HPV est constatée dans les pays qui ont pu mettre un programme de vaccination complet depuis 2007.

Aucun dépistage n’est disponible actuellement pour les hommes. 

Une utilisation régulière de préservatifs peut aider à réduire les risques d’infection sans toutefois les éliminer complètement. 

La vaccination est le meilleur moyen de prévenir le HPV et à terme de protéger au mieux la population des garçons et des filles. 

Demandez à votre professionnel de santé qui vous soigne si vous être admissible à la vaccination contre le HPV. 

 

22. Devrais-je toujours me faire vacciner, si j’ai plus de 26 ans ? 

La vaccination est autorisée jusqu’à l’âge de 26 ans, qui est la limite d’âge qui a été utilisée pour effectuer les essais cliniques des vaccins. La vaccination est approuvée à partir de l’âge de 11 ans, bien qu’il n’y ait pas de limite d’âge supérieure si vous n’avez pas encore eu de relations sexuelles. 

Certaines études ont montré que la vaccination des femmes jusqu’à des âges allant de 45 à 50 ans est très protectrice chez celles qui n’ont pas été infectées par le HPV avant la vaccination. Voyez avec le ou la professionnel de santé qui vous suit.

 

23. J’ai passé la sérologie HPV et je n’ai pas le HPV, cela signifie-t-il que je ne cours aucun risque de cancer lié au HPV ? 

Tant que vous êtes sexuellement actif/active, vous courrez des risques d’être infecté(e) par le HPV, ainsi que des risques faibles de développer un cancer, si vous aviez un portage du HPV. Deux possibilités.

1) Soit vous n’avez jamais rencontré le HPV, vous êtes une bonne candidate à la vaccination si moins de 26 ans.

2) Soit vous avez été infecté mais votre système immunitaire s’est débarrassé du virus HPV.

 

24. Mon partenaire m’a dit qu’il/elle avait le HPV, est-ce que cela signifie que je l’ai aussi contracté ?

Pas nécessairement, mais l’infection au HPV est généralement transmise entre les partenaires en quelques mois. Le HPV est en grande partie invisible, mais si vous présentez des signes d’infection au HPV, tels que des verrues génitales, vous devriez en parler à votre médecin. 

En effet, vous ou votre partenaire pouvaient avoir contracté le HPV sans le savoir. Si vous êtes une personne sexuellement active, il est logique de passer un test de dépistage du cancer du col de l’utérus disponible, étant donné que dans certains cas, le dépistage systématique comprend aussi le dépistage du HPV dans votre utérus. Il n’y a pas de traitement spécifique de l’infection au HPV, mais il est important de rechercher et de traiter les cellules précancéreuses trouvées durant le processus de dépistage. 

Il n’existe aucune procédure de test ou de dépistage du HPV approuvée pour les hommes. 

 

25. Comment puis-je éviter de transmettre le HPV à mon partenaire ? 

Si vous savez que vous avez contracté le HPV parce que vous avez des verrues génitales ou parce que vous avez passé un test de dépistage du HPV, votre seule option consiste à utiliser régulièrement des préservatifs. Même s’ils ne fournissent pas une protection totale, ils permettent de réduire les risques. Si votre partenaire et vous-même êtes admissibles, faites-vous vacciner contre le HPV. Il y a environ 200 types de HPV et la vaccination peut également vous protéger contre d’autres virus HPV que vous n’avez pas déjà.

 

26. Mon/ma partenaire m’a dit qu’il/elle avait le HPV. Je ne l’ai pas. Est-ce que cela signifie qu’il/elle m’a été infidèle ? 

Non. Le HPV peut rester dormant (latent, voire non détectable) pendant bien longtemps. Il est donc très difficile de savoir avec certitude quand le HPV a été contracté. 

 

27. Je crois que mon/ma partenaire m’a transmis le HPV. Est-ce qu’il/elle aurait pu faire quelque chose pour l’éviter ? 

La plupart du temps, les gens ne savent pas qu’ils ont le HPV, même s’ils l’ont contracté depuis un certain temps. Donc, vraisemblablement, votre partenaire n’avait aucune idée qu’il/elle était en train de vous transmettre le virus. Le fait d’augmenter le nombre de personnes vaccinées diminuera les risques de transmettre le virus aux personnes qui nous tiennent à cœur. Si vous pensez avoir le HPV, vous devriez demander au professionnel de santé qui vous soigne si vous ou votre partenaire êtes admissibles au dépistage du cancer du col de l’utérus. 

 

28. Je prends des pilules contraceptives, est-ce que cela augmente les risques ? 

L’utilisation à long terme de contraceptifs oraux a montré que cela augmentait légèrement les risques de cancer du col de l’utérus, mais seulement chez les femmes infectées par le HPV. La plupart des preuves proviennent d’études anciennes. Les pilules actuellement disponibles ont des niveaux plus faibles d’œstrogène et donc les risques, s’ils existent, ne sont pas clairs à ce stade. Le fait d’avoir contracté le HPV est le principal facteur de risque de cancer du col de l’utérus, et la prévention se base toujours sur la vaccination avant les rapports sexuels pour prévenir l’infection au HPV et sur le dépistage de lésions précancéreuses du col de l’utérus. En cas de doute, consultez le professionnel de santé qui vous soigne.

 

29. Est-ce que je peux passer un test de dépistage pour les cancers de l’anus, du pénis et de la gorge ? 

Il n’y a pas de test disponible permettant d’identifier les lésions précancéreuses dans ces parties du corps. Le seul test de dépistage existant actuellement est pour le cancer du col de l’utérus. Il n’y a pas d’autres tests de dépistage. Par contre la surveillance proctologique pour la détection de lésions au niveau de l’anus pouvant se déclarer au niveau pour les personnes VIH+, pour les femmes ayant au un cancer du col de l’utérus et pour les hommes ayant des relations avec les hommes est fortement recommandée.

 

30. J’ai le VIH (Virus de l’Immuno-déficience Humaine), puis-je me faire vacciner contre le HPV ?

Oui. Les personnes séropositives réagissent au vaccin de la même manière que les personnes qui n’ont pas le VIH. La vaccination des personnes séropositives et d’autres personnes immunodéprimées est fortement recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans parce que leurs risques de développer des cancers augmentent à cause du HPV. Certaines personnes séropositives peuvent profiter de la vaccination après l’âge de 26 ans, Elles doivent en discuter avec les professionnels de santé qui les soignent.

 

31. Faut-il continuer le dépistage du cancer du col de l’utérus puisque je suis vaccinée contre le HPV ?

Les vaccins ne protégeant pas contre tous les HPV responsables des cancers du col de l’utérus, même si une immunité croisée a été constatée entre les différentes souches de HPV, la stratégie de prévention globale de ces cancers s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin.

Depuis 2018, un programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place.

En Australie, où la recommandation de vacciner les filles date de 2007 et celle des garçons de 2013, la couverture vaccinale d’au moins 80 % a permis une réduction de plus de 77 % des génotypes responsables de 75 % des cancers du col de l’utérus, et une diminution de plus de 50 % de l’incidence des lésions précancéreuses cervicales de haut grade chez les jeunes filles de moins de 20 ans. Dans ce pays, le succès de la campagne de vaccination, associé au dépistage, ouvre la perspective d’une éradication du cancer du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’années.

Toutefois une baisse de l’immunité existe chez certaines personnes et il faut la prendre en compte ; enfin nous ne connaissons pas les possibilités de modification de l’écologie des souches de HPV non présentes dans le vaccin.

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