Alcool et cancers

L'alcool constitue le 2ème facteur de risque évitable de cancer.

 

La consommation d'alcool en France

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La consommation d'alcool en France

L’alcool est très présent dans notre quotidien et facilement accessible avec une forte pression sociale à la consommation. La France est le 4ème pays d’Europe parmi les plus gros consommateurs d’alcool.

En 2021, 39% des 18-75 ans consomment de l’alcool chaque semaine en particulier chez les plus de 50 ans. Les jeunes consomment moins régulièrement de l’alcool mais de façon plus excessive et plus ponctuelle appelé « binge drinking » ou alcoolisation ponctuelle importante (API).

Une boisson alcoolisée se compose de molécules d’éthanol, une forme d’alcool pur appelé « degré d’alcool ». En France on considère qu’un verre standard d’alcool contient 10g d’éthanol pur, quelle que soit la boisson. 

L’alcool n’est pas directement digéré par l’organisme. Il circule dans le sang et dans les organes et notamment dans le cerveau. 

On élimine environ le contenu d’1 verre standard par heure mais les effets de l’alcool peuvent varier d’une personne à l’autre, cela dépend de notre capacité à métaboliser l’alcool, de notre poids et de notre consommation. A consommation et poids identique, les femmes ont une alcoolémie plus élevée et des effets plus importants que les hommes.

Les chiffres clés sur la mortalité liée à l'alcool

41 000 décès

sont liés à l'alcool chaque année 

dont 16 000 décès

par cancer (INCA)

Les effets de l'alcool sur la santé

La consommation d‘alcool peut altérer le jugement, le comportement, exacerber l’humeur, entrainer des troubles de l’équilibre, de la vision, des vomissements et même un coma éthylique lors d’une surdose.

La consommation d’alcool peut relever d’une pratique addictive avec une libération de dopamine et un risque d’accoutumance car le cerveau va chercher les mêmes sensations en augmentant les doses consommées. L’addiction est une perte de contrôle de la consommation d ‘alcool qui engendre des impacts économiques, sociaux et physiologiques négatifs. 

La consommation d‘alcool est impliquée dans plusieurs problématiques de santé (cancers, complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques, troubles psychiques etc).

L’alcool bu par la femme enceinte passe par son sang puis dans le sang du bébé ainsi que dans le lait maternel. Boire pendant la grossesse et l’allaitement peut entrainer des conséquences sur le développement du bébé et notamment des retards de croissances. Le syndrome d’alcoolisation fœtale concerne 1 nouveau-né sur 1000 et représente l’une des principales cause de handicap à la naissance. Il est donc conseillé aux femmes enceintes ou allaitantes de ne pas consommer d'alcool afin d'éviter tout risque.

 

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Le lien entre l'alcool et les cancers

L’alcool augmente les risques de développer un cancer et notamment les cancers du sein, du côlon, du rectum, du foie, de l'œsophage, de l'estomac, de la gorge et du larynx).

Une fois ingéré, l’éthanol contenu dans l’alcool va en grande partie être métabolisé. Il se transforme en une molécule chimique qui au contact des muqueuses et voies aérodigestives supérieures va exercer une action de modification de l’ADN favorisant le développement de cellules cancéreuses. L’éthanol agit comme un solvant qui accroit la fragilité des cellules de ces voies aérodigestives aux autres cancérigènes comme le tabac.

La consommation d’alcool accroit les risques de développer un cancer du sein car l’alcool peut influencer le taux d’hormones comme les œstrogènes en ayant une action sur les récepteurs hormonaux impliqués dans le cas de certains cancers du sein. 15% des cancers du sein sont liés à une consommation régulière d’alcool (INCA). Le risque de développer un cancer du sein augmente dès une consommation de moins d’un verre par jour, pour celui du foie, le risque apparait à partir d’une consommation supérieure à 4 verres par jour. 

Les chiffres clés sur la consommation d'alcool

1 verre

Le risque de développer un cancer augmente dès le premier verre d'alcool (MILDECA)

22% des français

Ne respectent pas les recommandations en matière d'alcool (Santé Publique France)

Les bons réflexes à adopter

Pour réduire les risques il est recommandé de ne pas consommer plus de 2 verres par jour et d’avoir au moins 2 jours par semaine sans alcool.

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alimentation

Manger avant ou pendant une consommation d’alcool

La nourriture absorbe mieux l'alcool et permet de ralentir ses effets sur l'organisme. Ainsi, manger avant ou pendant une consommation d'alcool permet à environ 20% de l’alcool absorbé de se dégrader dans le tube digestif plutôt que dans la circulation sanguine.

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alcool

Boire de l'eau pendant une consommation d'alcool

L’alcool déshydrate favorise la fatigue et les maux de tête. Boire de l’eau entre les verres d’alcool permet de limites les effets « gueule de bois ».

1 verre d’alcool = 2 verres d’eau

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tabac

Eviter les mélanges avec certaines substances

L’alcool mélangé à certaines substances dont les boissons énergisantes, le tabac et les médicaments peut entrainer des effets néfastes sur la santé. Le tabac associé à l’alcool multiplie les risques de développer un cancer des voies aérodigestives.

Focus sur les mocktails

Les mocktails sont des cocktails sans alcool, considérés d’abord comme des alternatives aux boissons alcoolisées, ils sont désormais très demandés par les consommateurs et notamment au mois de janvier à l’occasion du Dry January. 

Découvrez la recette de notre mocktail « Soleil des îles » :

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Agir pour réduire sa consommation d'alcool

Il est important de savoir où vous êtes dans votre consommation d’alcool afin de connaitre les risques pour votre santé. Faites le point sur votre consommation d’alcool grâce à un questionnaire rapide en 5 questions : https://www.addictaide.fr/parcours/face/

Vous pouvez demander de l’aide auprès d’un professionnel de santé, de groupes de paroles ou de structures de santé spécialisés (CSAPA, CJC). 

Numéro national d'écoute gratuit et anonyme :
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