Ma mère a changé....

Bonjour,
Le phénomène auquel vous êtes confrontée n'est pas exceptionnel et j'espère que vous en aurez des témoignages sur ce forum.
Votre mère souffre sans doute de troubles dépressifs qui se manifestent par ces relations difficiles, cette aigreur. L'idéal serait de pouvoir l'aider par une prise en charge adaptée, notamment en lui organisant une consultation auprès d'un psycho-oncologue qui pourra évaluer son état psychique et recommander éventuellement un traitement. Le service dans lequel elle a été traitée pour ce cancer du poumon pourrait être de bon conseil pour organiser une telle consultation.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

Lorsque on a subi une telle épreuve avec lourde opération suivie d'un long et pénible traitement avec espoir confiance et combativité on admet plus que tous ces sacrifices ont été vains , que la recherche à été incapable de venir à bout définitivement de ce cancer.Cette révolte,cette irritabilité ,cette aigreur sont tout à fait compréhensibles face à cette injustice et au combat qu'il va falloir à nouveau recommencer avec toutes les conséquences de la chimio avec ces séquelles qui continuent de nous faire souffrir durablement au quotidien
Je ressens moi aussi tous ces troubles et mon entourage doit les supporter ce qui est aussi bien difficile pour eux.Je ne souffre pas pourtant de dépression juste de colère car pourquoi avoir fait tous ces efforts pour à nouveau repartir à zéro difficilement admissible surtout quand on apprend la récidive ?

Chee Rene merci d'avoir pris le temps de me repondre. Votre temoignage est tres important. Comment auriez vouw envie qu'on vous aide? Y a t il quelque chose qui pourrait diminier cette colère ou vous faire vivre avec? Tous les instants passés ensemble sont tellement precieux

Bonjour Lucie!
C’est tout à fait normal, ma mère aussi est très différente depuis l’annonce de son cancer.. après un tel diagnostic les malades passe souvent par des phases de deuil c’est à dire ; la tristesse, l’agressivité et ensuite l’acceptation...
faites comme ci de rien n’etait Et surtout ne la prenez pas en pitié je sais que dis comme ça, ça peut être mal perçu mais croyez moi je vis la même chose avec ma maman et elle a le moral à fond et combat son cancer du poumon avec force et courage.
Bon courage à vous, j’espère que votre mère rentrera en rémission une seconde fois.
Laure !

Bonsoir Lulu,

Je vis à quelque chose près la même chose que toi ma mère a un cancer métastasé (diagnostiqué en juin 2018 avec primitif aux poumons en 2016) et après de lourds traitements palliatifs (rayons et chimio + médicaments ) et plusieurs séjours en clinique + EPHAD elle est devenue "une autre personne" et devient agressive alors que l'on fait tout pour la conforter et cela est extrêmement difficile à gérer en plus de la voir souffrir etc...
Je ne peux que t'épauler car sachant que je vis la même chose je ne saurait te "conseiller" si ce n'est de garder à l'esprit que ce n'est pas de notre "vraie" maman qui est en face de nous.

Bonsoir,

J'ai vécu quelquechose de similaire avec mon papa qui était atteint d'un cancer de l'oesophage et qui est décédé fin mars au bout de 5 ans de maladie. Ces 6 derniers mois ont été très difficiles. Il a fait plusieurs séjours à l'hopital avant d'etre hospitalisé à domicile, mon frère et moi étions son seul soutien et parfois il était dur envers nous. Au départ je ne comprenais pas et je culpabilisais, je me disais que je n'en faisais peut être pas assez. Il était très douloureux, si bien qu'il a eu une pompe à morphine pendant 6 mois avec des interdoses. Parfois il était un peu agressif, et je le prenais à coeur jusqu'au moment ou j'ai compris qu'il ne fallait pas le prendre pour moi. c'était la maladie et la douleur qui parlaient. Accompagner son père ou sa mère dans la maladie est une épreuve difficile , on les voit souffrir, on ne peut pas les soulager, on doit supporter des comportements qui sont parfois incompréhensibles, mais le plus important c'est d'être là, à coté d'eux, essayer de les comprendre meme si on ne peut pas etre à leur place. Mon père a accepté un soutien psychologique et je pense que cela l'a beaucoup aidé. J'allais le voir 2 à 3 fois par semaine malgré la distance ( 1h de route), mon travail et ma famille ( maman de deux enfants). Je sais que cela lui a permi d'avoir une fin de vie meilleure qu'a l'hopital, et même si il ralait parfois ou qu'il avait peur qu'on l'abandonne on était là et on le rassurait. Après chaque visite on avait le droit a un petit message pour nous dire qu'il nous aiamait et qu'il avait beaucoup de chance d'avoir des enfants comme nous. A nous d'être patient, attentionné et bienveillant même si je concède que ce n'est pas toujours facile.