Bonjour tout le monde,
Ça commence à devenir une fâcheuse habitude de vous écrire durant mes interminables trajets en taxi, direction la fosse aux lions. J'essaie de débuter mon post sur une note humoristique afin de contraster avec la suite de mes écrits qui démontreront davantage de morosité que d'épanouissement. C'est un fait, je ne peux plus me blerer l'institut Curie qui pourtant, me veut du bien même si j'ai sans cesse besoin d'être rassurée de leur part. Quel paradoxe n'est-ce pas ? Bon les amis, pour être tout à fait honnête, j'ai du mal à faire face. Je prenais un certain plaisir à me rendre à mes cures en détendant l'atmosphère avec l'ensemble des équipes médicales et patients de passage mais là, je tombe le masque. La saloperie est difficile à vivre et elle me renvoie d'énormes craintes qui sommeillaient en moi une bonne partie de mon existence. J'ai eu un rdv particulier il y a deux jours puisqu'il ne s'agissait pas vraiment d'un rdv d'oncologie mais d'un échange sur la mastectomie préventive de l'autre sein. J'ai pu aborder mes craintes, mes douleurs actuelles qui m'angoissent et nous avons fait un point sur ma situation médicale. Je voulais des réponses et encore une fois de la statistique. La chirurgienne qui m'a reçue n'a pas voulu s'avancer sur des chiffres qui ne correspondaient pas à ma situation mais elle n'a pas caché qu'au regard de mon jeune âge et d'autres paramètres de mon dossier, enlever mon autre sein réduirait significativement les risques de récidive. Forcément, on a envie de faire péter le nichon après ça. Elle a également rajouté : "je vous vois tendue et je peux tellement vous comprendre. Être frappée à 32 ans par ce cancer surexprimé". Ce dernier terme était de trop même si j'ai adoré l'échange général avec cette femme très humaine et toutefois rassurante sur l'efficacité des traitements. Personne aujourd'hui ne peut nous garantir si tous ces cocktails ont éradiqué la saloperie et ce doute-là, je ne le gère pas en ce moment. J'avais arrêté les séances de psy en me disant : "c'est bon, j'ai donné. Je vais m'en sortir toute seule comme une grande. Tu as la gnak, tout le monde te le renvoie. Prouve le !". Force est de constater que je vais y retourner pour pleurnicher un bon coup et hurler mes peurs. Ah, j'oublie. Après m'être tortillée dans tous les sens devant la chirurgienne en lui evoquant mes douleurs musculaires/osseuses/tendineuses (que sais-je d'ailleurs), elle m'a prescrit une scintigraphie osseuse le 19/01.Forcément, j'ai sauté au plafond mais elle ne pense pas à une méta, simplement, un petit contrôle.
Je vous embrasse et vous souhaite un bon courage à tous.
Marine
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