Je lis tous vos messages et je vois qu'on est tous en train de chercher des messages positifs.
Je vous fais donc part de mon témoignage. On a diagnostiqué un glioblastome de grade 4 à mon mari de 46 ans en mai 2017. Il avait atteint un état de fatigue insurmontable et faisait des légers malaises (nous avons compris plus tard, que c'étaient des mini crises d'épilepsie). Au début, on a cru à un burn out. Jusqu'au jour où, ne croyant pas cette histoire, je l'ai emmené à l'hôpital. Là, ils lui ont fait une IRM sur lequel sont apparu 6 tumeurs de différentes tailles. Dont certaines très mal placées. Le diagnostique a été clair : glioblatome grade 4 inopérable.
Le ciel m'est alors tombé sur la tête. J'ai entendu le pire. Je voyais mes enfants devenir orphelins. Une montagne insurmontable s'élevait devant moi.
Comme la plupart d'entre vous, il a commencé par la radiothérapie avec Témodal. Mais, pas d'opération...
Dès le début, Il a complètement refusé l'idée de cette maladie et a décidé qu'elle ne le mettrait pas à terre. Mais il fallait quand même suivre le protocole.
Nous avons décidé très vite de partager le fardeau de cette maladie. Premièrement, nous avons complètement arrêté, lui et moi de manger du sucre. nous ne mangeons que les sucres des fruits.
Pour le reste, le côté traitement, J'ai tout pris en main. De manière à ce que mon mari ne puisse se soucier d'absolument rien.
En quelques sortes, Lui porte la maladie, et moi le dossier. Je lui ai juste fait promettre d'être d'une grande docilité dans tout ce qu'on lui demanderait de faire ou de subir. Ce qu'il fait sans problème.
Il ne pose aucune question. Ne veut de toutes façons aucune réponse. Il est bien décidé à être sa propre statistique. Si il y a une chance sur un million de s'en sortir, il a décidé qu'elle sera pour lui! ET que quoi qu'il arrive, nous avons pris la décision de vivre cette période (qu'elle soit longue ou courte), de la manière la plus belle possible.
Les Résultats sont là : cela fait un an que nous vivons avec cette maladie mais nous l'oublions chaque jour un peu plus. Il ne reste qu'une tumeur active qui est maintenant contrôlée et qui se fait discrète. Elle n'empêche pas du tout mon mari de vivre tout à fait normalement. Il travaille et mène une vie ultra normale et dynamique. Il prend du témodal 400mg tous les 28 jours et la plupart du temps sans aucun effet secondaire. Je me suis même parfois demandée si c'était pas un placébo.
Donc, avec de la force mentale, un bon accompagnement, de l'amour et une rage de vivre incroyable, on peut bien vivre ce genre de traumatisme et peut-être faire progresser la maladie dans le bon sens. Mais ça, je ne peux pas encore le dire...
En conclusion, ne vous laissez pas abattre. Battez vous avec optimisme. Ca vaut le coup. Croyez en vous. Laissez vos proches prendre les choses en main si ils en sont capables. Vivez pleinement l'instant présent. Oubliez la maladie le plus possible (même si elle est tout de même très envahissante). Si vous pensez au temps qu'il vous reste à vivre, ne soyez pas inquiets ou angoissées. Vivez le juste pleinement. C'est ainsi que vous gagnerez du temps et du bonheur.
Est ce qu'il existent des témoignages positifs sur une rémission ou une guérison d'un glioblastome ?