Prostate : suspicion de cT3B

37 commentaires
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ericwaltr

Bonjour tout le monde, je mets « suspicion » entre «  » parce que tout laisse à penser que c’est pour la forme : détection de nodule pendant une endoscopie vésicale ; dosage du PSA (résultat à 33,2 ng/ml) puis IRM (résultat masse tumorale latéralisée avec effraction de la capsule et en extension au niveau des vésicules séminales classée Pirads 5). Biopsie effectuées, j’attends les résultats mais comme le dit l’un des compte-rendus médicaux « cT3b très probable ».

J’ai 63 ans, fumeur (du coup je viens d’arrêter !), ni super sportif ni super sédentaire. J’avais des problèmes de prostate depuis 18 mois environ, pas pris très au sérieux par mon médecin traitant, mais bon, je ne m’attendais pas trop à ça quand même. Il y a mieux comme nouvelle. Je suis suivi à l’hôpital Saint Louis à Paris.

J’ai bien compris que c’est la biopsie qui permet de déterminer le score de Gleason donc l’agressivité du cancer, j'aurai les résultats de biopsie d'ici la dernière semaine d'avril, avec RV pour commentaire et reco de traitement par l'urologue. mais évidemment je flippe pas mal. Je me suis inscrit ici pour échanger un peu et dans l’espoir d’avoir plus d’informations que seulement en cherchant sur internet (où on alterne entre les pubs des urologues, les articles scientifiques auxquels je ne comprends rien, et les gens qui vous enterrent direct !).

Merci d’avance,

Eric

Barajda

Eric, 

Ayant eu la « chance » d’avoir un cancer (je ne pensais par écrire ça un jour!) de stade 2 seulement, je n’ai aucune expérience de ce que tu vis. Le Dr Marceau t’a répondu beaucoup mieux que tout ce que je pourrais dire. Me revient en mémoire tout de même le cas de mon père qui, à 65 ans s’était vu diagnostiquer un cancer de prostate métastatique après une hématurie, avec au moins une métastase osseuse sur une côte. Lui et ma mère avaient eu très peur sur le moment et ne nous en avaient pas parlé à l’époque, j’ai découvert tout ça à l’occasion de mon propre cancer. Il a eu une radiothérapie et une hormonothérapie. Aujourd’hui, il a 81 ans et il va très bien sur tous les plans, moyennant les petits désagréments des effets secondaires des traitements subis qui perdurent. J’ai donc sous les yeux la preuve bien vivante et qui profite de la vie, que même dans les cas les plus graves (l’urologue lui avait délicatement dit: « on fera ce qu’on pourra … » no comment), on s’en sort très bien. Et c’était il y a 16 ans. Entretemps, les traitements ont beaucoup progressé. Courage et plein de pensées positives. 
B. 

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ericwaltr

oui, merci de ce témoignage. Quand on lit sur le stade 4 ce n'est pas franchement rassurant en effet. Je vais voir ce que ça donne après la RCP. Je n'en reviens toujours pas d'avoir perdu autant de temps, ça faisait quand même bien 2 ans que je signalais des problèmes et même pas un dosage PSA ... ca ne changera rien mais la pilule est un peu dure à avaler pour être honnête.

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ericwaltr

Merci docteur. Est-ce que cela caractérise un cancer de stade 4 ? C'est assez complexe de s'y retrouver dans les classifications du cancer de la prostate pour le néophyte. Merci d'avance.

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Dr A.Marceau

Bonjour,

Tant que le bilan n'est pas considéré comme entièrement réalisé (ce dont seul votre urologue et/ou oncologue peut décider), il est prématuré d'indiquer le stade. Mais ne vous fiez pas aux données trouvées sur Internet, notamment en termes de pronostic, certaines sont hasardeuses et la plupart sont obsolètes car ne prenant pas en compte les progrès thérapeutiques de ces dernières années.

Cordialement

Dr Marceau

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VINCENTP

Bonjour Eric,

Chaque histoire est différente. Le témoignage de B. est encourageant, et il est certain que même avec une extension de type M1a, il existe aujourd’hui des traitements puissants et ciblés. Comme l’a rappelé le docteur, les progrès sont fulgurants et ne cessent de promettre davantage de résultats, tout en préservant de mieux en mieux la qualité de vie, ce qui est tout aussi important.

Mais surtout : tu n’es pas qu’un bilan. Tu restes un homme, lucide, stratège, qui va avancer, pas à pas, même si ce chemin s’annonce « pentu », en particulier sur le plan psychologique (ne minimise pas et n’hésite pas à te faire aider si besoin).

Ce que tu vis aujourd’hui est encore très frais. Et le simple fait de le partager ici, comme tu le fais, est déjà un vrai signe de courage.

Ce n’est pas le moment de regretter, ni même de relativiser. Juste d’être bien entouré, tu sembles l’être… et si on peut te soutenir, on le fera. N’hésite pas.

Sincèrement 


 

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ericwaltr

Oui, vous avez tous raison ... il y a des hauts et des bas dans cette période "de diagnostic". Je ne suis pas dupe des informations qu'on trouve sur internet, ni dans un sens ni dans l'autre. Ne reste plus qu'à faire preuve de résilience et se battre autant que faire se peut avec les armes qu'on a à disposition. C'est pas évident tout le temps la résilience, un forum comme celui-ci est précieux en effet.

C'est surprenant, presque tout le monde a dans son cercle proche un exemple type celui que raconte Barajda. Reste à tenter d'en devenir un de plus plutôt qu'un contre-exemple ;)

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ericwaltr

Bon alors donc ... je relis ce post et son titre. Evidemment la "suspicion" est déjà loin derrière moi. Bref.

Après  RCP, proposition de radio-hormonothérapie intensifée (antagoniste + abiratérone) avec début de traitement la semaine prochaine. C'est pour le moins rapide et ça c'est plutôt rassurant en termes de qualité des soins (mais je n'en doutais pas vraiment). Deux ans d'hormonothérapie.

Sur la situation en elle-même toujours pas super au clair sur le "stade" de ce cancer, mais in fine ça me sert à quoi de le savoir à part psychoter en lisant internet. L'urologue m'a indiqué que le radiothérapeute-oncologue pourrait répondre de façon plus détaillée à mes questions.

Pas super au clair non plus sur "l'impasse" faite sur les atteintes ganglionnaires mais à nouveau ça fait partie des questions que je vais tenter d'approfondir avec l'oncologue. A ce stade, de ce que j'ai compris, elles ne justifient pas de traitement plus agressif ou avancé que ce qui est proposé.

In fine, pour l'urologue on parle bien de traitement visant à guérir non pas seulement à contraindre et ralentir. Rien de gagné de ce point de vue là c'est clair, mais apparemment on peut encore tenter d'atteindre l'objectif.

Sortis du RV sur un petit nuage, les mécanismes psychos à la manoeuvre face à ce genre de situation sont fascinants, quand bien même on est son propre cobaye. Reste plus qu'à gravir la pente. Je crois que ce sont de bonnes nouvelles, j'attends un peu de voir. Vous avez dû vivre ce genre de situation (et d'ailleurs certains m'ont fait part de leur vécu précisément). Merci de me lire et d'être là.

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