UV, un danger trop négligé ?
Au jardin, sur la plage, à la campagne ou à la montagne, sur un chantier ou une terrasse de restaurant, les UV ne sont pourtant pas sans danger. Quels sont les risques ? Comment s’en prémunir ? Comment la Ligue contre le cancer assure une prévention éclairée au plus près des publics concernés ? Focus sur le dossier d'été du magazine Vivre numéro 406 !

Mieux comprendre les UV

Mieux comprendre les UV
Dans une société où le bronzage et la « bonne mine » sont valorisés, difficile de faire entendre les messages de prévention. Pourtant, si le soleil est indispensable à la vie, l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) n’est pas sans risque pour la santé.
Nous apprécions tous le soleil, essentiel pour le moral et la production de vitamine D dans la peau, laquelle fixe le calcium. « Seulement 15 à 20 minutes de soleil sur le visage et les avant-bras en été suffisent à synthétiser la vitamine D », rappelle le docteur Nicole Ménard, dermatologue.
‘Bronzer, c’est agresser sa peau. Il n’existe pas de bronzage sain.’
Un ennemi invisible
Le soleil émet trois types de rayonnements : les infrarouges, qui chauffent et peuvent causer insolation et déshydratation ; la lumière visible, qui agit sur la bonne humeur ; et les ultraviolets (UVA et UVB notamment). Parce qu’ils n’émettent pas de chaleur, nous n’avons pas conscience de cette exposition aux ultraviolets.
Pourtant, ce sont eux qui peuvent causer des cancers de la peau. « Nous naissons avec un capital solaire, soit une quantité limitée d’UV vis-à-vis de laquelle notre peau est capable de se réparer tout au long de notre vie, explique le docteur Nicole Ménard. Quelle que soit notre couleur de peau, chaque exposition au soleil est une agression qui dégrade l’ADN de nos cellules et que notre peau doit réparer. À la longue, des erreurs dans la réparation de l’ADN peuvent survenir, entraînant une mutation des cellules, et donc un cancer. »