RHABDOrigin : un projet d’envergure pour comprendre et mieux traiter les rhabdomyosarcomes

Le projet RHABDOrigin coordonné par Marie Castets (Equipe “Cancer de l’enfant et mort cellulaire”, Inserm U1052 - CNRS UMR 5286, Lyon) regroupe 5 équipes de chercheurs. Il est financé par la Ligue depuis 2020 pour une durée de 5 ans et un montant de 1,2 M€. Il vise à comprendre les mécanismes à l’origine même des rhabdomyosarcomes et à identifier de nouvelles stratégies de traitement plus efficaces.

 

 

Les rhabdomyosarcomes constituent l’une des principales formes de sarcomes de l’enfant et de l’adolescent. Ces tumeurs se développent à partir de cellules musculaires et peuvent affecter n’importe quelle partie du corps.

Les traitements actuels associent chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie, ils permettent de soigner 60 à 70 % des jeunes patients mais ils sont lourds et exposent à des séquelles importantes. Le risque de récidive est très significatif dans les premières années qui suivent le traitement. Seuls 20 % des patients peuvent être guéris si la maladie est métastatique ou en rechute.

L’hypothèse développementale

L’origine exacte des rhabdomyosarcomes reste inconnue et il est donc essentiel de comprendre les mécanismes qui donnent naissance à la maladie pour pouvoir proposer de nouvelles thérapies plus efficaces et moins toxiques.

Le projet de recherche RhabdOrigin se fonde sur l’hypothèse que les mécanismes normalement à l’œuvre dans le développement des enfants peuvent « dérailler » et entrainer la transformation cancéreuse.

Identifier précisément les cellules impliquées et comprendre l’enchaînement des événements qui dévoient leur fonctionnement est essentiel pour espérer pouvoir cibler plus efficacement les tumeurs au moyen de thérapies véritablement adaptées.

 

Un consortium expert

Tumoroïdes, modèle, késako ?

Les recherches de Léa Luciana dans le cadre du projet RhabdOrigin portent sur des tumoroïdes, c’est-à-dire des tissus malades, tumoraux, prélevés chez le patient et qui sont cultivés dans des conditions les plus proches possibles de celles de l’organisme. Ces tumoroïdes ont une forme en 3 dimensions comme une « vraie tumeur ». Placés dans des conditions de cultures adéquates ils constituent, une reproduction, un modèle, très fidèle pour étudier la biologie du cancer mais aussi tester directement des médicaments. En effet, en étudiant comment les tumoroïdes réagissent à un médicament donné, il est possible de prédire l’efficacité de ce traitement chez l’humain et ainsi de personnaliser la prise en charge médicale pour qu’elle soit la plus efficace possible.

Outre l’équipe « Mort cellulaire et cancer de l’enfant » co-dirigée par Marie Castets, ce projet associe 4 autres équipes à Lyon, Marseille et Paris, chacune spécialisée dans un des aspects scientifiques, techniques et médicaux du projet : la bioinformatique, la biologie du développement, l’identification de molécules thérapeutiques, l’expertise médicale des rhabdomyosarcomes.

Les recherches de ce consortium d’équipes poursuivent trois grands objectifs :

  1. Caractériser précisément les différents types de cellules constituant les tumeurs de rhabdomyosarcomes, comprendre comment ces cellules fonctionnent et les mécanismes dont elles dérivent.
  2. Mettre au point des modèles, comme des tumoroïdes, reproduisant le plus fidèlement possible la tumeur de chaque patient afin de comprendre les mécanismes de la maladie mais aussi de pouvoir tester aisément différents traitements et identifier celui qui correspond le mieux à la situation particulière de chaque patient.
  3. Identifier de nouvelles pistes de traitements et tester des molécules thérapeutiques sur les modèles mis au point afin d’optimiser la prise en charge et enrichir l’arsenal thérapeutique contre les formes résistantes de la maladie.

 

Pour aller plus loin

 

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