Mobilisations de la Ligue

Mobilisation collective pour une meilleure alimentation

Cela fait deux ans que plusieurs centaines d’associations de la société civile et d’acteurs économiques attendent l’adoption et la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC). Ce retard est incompréhensible et il est urgent d'agir. Aujourd'hui, la Ligue contre le cancer s'associe à 86 organisations pour appeler le gouvernement à enrichir sa feuille de route sur l’alimentation.

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Mobilisation lettre ouverte
Titre du bloc 205v

Quelques chiffres

Liste des chiffres-clés

19 000 nouveaux cas de cancers

pourraient être évités chaque année par l’adoption d’une meilleure alimentation.

5,4 % des cancers évitables

sont dus à une alimentation déséquilibrée.

Seul 42 % des consommateurs

respectent les 5 fruits et légumes par jour préconisés par le Plan National Nutrition Santé.

Agir ensemble pour se faire entendre

Pas de moins de 87 associations ont décidé de s'unir et de faire porter leur voix, à travers une lettre ouverte, pour amorcer un vrai changement dans l'univers de l'alimentation. En effet, les cancers liés à l’alimentation augmentent à une vitesse dramatique, notamment chez les plus jeunes, à l’image de l’explosion des cas de cancers digestifs (côlon, pancréas, rectum, foie, etc.).

Les majorité des causes sont connues : manque de ressources financières des ménages modestes, mauvaise qualité des produits et présence de substances toxiques ou à risque dans la majeure partie des aliments proposés (additifs, contaminants chimiques, résidus de pesticides, ultra-transformation, etc.), régimes alimentaires déséquilibrés, etc.

80 % de la population ne mange ni assez de fruits et légumes, ni suffisamment de légumineuses, tandis que 63 % dépasse les quantités maximales recommandées par Santé publique France pour la charcuterie, et 32 % pour la viande rouge (bœuf, porc, etc.).

Poursuivre le travail débuté en 2023

L’objectif de la SNANC est de prendre le sujet de l’alimentation dans une dimension plus globale. Pour améliorer l’accès à une alimentation saine, durable et choisie et ainsi garantir le droit à l’alimentation de tous, les pouvoirs publics doivent agir sur l’amont et l’aval de la chaîne alimentaire.

Aujourd'hui, le collectif d'associations s'allient pour demander :

  • l'interdiction de la publicité et du marketing pour des produits trop gras, trop sucrés et trop salés ;
  • de garantir une meilleure transparence des prix et un encadrement des marges des distributeurs et des industriels sur les produits sains et durables ;
  • la mise en place des objectifs d’approvisionnement en produits biologiques, équitables et de qualité pour les enseignes de la grande distribution ;
  • de fixer une trajectoire globale et chiffrée d’évolution du système alimentaire vers moins et mieux de produits animaux d’ici 2030 ;
  • d'assurer un financement pérenne des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) à hauteur de 80 millions d'euros par an ;
  • de nommer un ou une déléguée interministérielle en charge de la mise en œuvre et du suivi et évaluation de la SNANC.

 

La Ligue s'associe aux 86 autres associations signataires et entend bien faire porter sa voix !

Il est essentiel de soutenir cette action qui permettra d'améliorer les capacités financières des personnes à accéder à une alimentation de qualité et à garantir une meilleure rémunération aux agriculteurs, qui ont un rôle crucial à jouer dans la transition vers un système alimentaire plus sain, plus durable et plus juste.

Lire l'article complet du Réseau Action Climat

Quand alimentation rime avec prévention

3 questions à Alexandre Cobigo, responsable du service Prévention et promotion des dépistages à la Ligue contre le cancer.

Pourquoi est-ce important pour la Ligue d’investir sa voix et ses moyens dans un sujet aussi vaste que l’alimentation ?

« Si l’on additionne la consommation d’alcool, l'alimentation déséquilibrée, le surpoids et le manque d’activité physique/sédentarité : les facteurs nutritionnels représentent plus de 20 % des cancers, soit autant que le tabac. 

Les facteurs alimentaires associés à une réduction du risque de cancer :

  • les fibres pour le cancer du côlon-rectum ;
  • les fruits et légumes pour les cancers aérodigestifs ;
  • les céréales complètes pour le cancer du côlon-rectum ;
  • les produits laitiers pour le cancer du côlon-rectum ;
  • le café pour les cancers du foie et endomètre.

Les facteurs alimentaires associés à une augmentation du risque de cancer :

  • l'alcool pour les cancers aérodigestifs supérieurs, sein avant et après la ménopause, foie, estomac et côlon-rectum ;
  • la charcuterie et la viande rouge pour le cancer du côlon-rectum ;
  • le sel et les aliments conservés par le sel pour le cancer de l’estomac.
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Alexandre Cobigo

La surcharge pondérale est associée à l’augmentation du risque de cancer pour plus de 13 localisations (aérodigestifs, sein, foie, vésicule biliaire, pancréas, reins, ovaires, endomètre, prostate, etc.). 

Dans la lettre ouverte, on souligne d’ailleurs une tendance à l’augmentation des cancers liés à des facteurs nutritionnels, notamment chez les plus jeunes. 

Sans parler des autres pathologies associées (diabètes, cardiovasculaire notamment). Les facteurs nutritionnels sont parmi les premiers facteurs de morbi-mortalité dans le monde et en France. »

Quels liens faites-vous entre les missions de la Ligue et cet engagement sur le thème de l’alimentation ? 

« Nous portons depuis longtemps des actions de sensibilisation et d’éducation sur le sujet, notamment en milieu scolaire, mais aussi des actions de plaidoyer sur les nitrites, l’aspartame, etc.

Les nitrites sont un bon exemple du bras de fer qui existe entre la santé publique et l’industrie. L’industrie arrivant à maintenir des modes de production qui sont reconnus comme mortels (pour rappel 4000 cancers/an liés au nitrite). 

Dans le cadre du projet Ma Ville se Ligue, nous portons une ambition encore plus large de créer des environnements alimentaires favorables à la santé. C’est-à-dire que nous voulons modifier le paysage de l’offre alimentaire pour que les choix bénéfiques à la santé soient à la portée de tous, y compris des plus précaires. Nous portons aussi des actions autour de l’amélioration de la qualité des repas en restauration scolaire, et la limitation de l’offre peu favorable à la santé dans les distributeurs automatiques (notamment dans les services communaux).

Cela fait 2 ans que la Ligue participe aux négociations sur la SNANC en inter-assosiatif. 

Enfin, il est important de rappeler qu'une alimentation équilibrée est également un aspect important pour la survie, l’évitement des rechutes et des récidives de cancers (prévention tertiaire). Respecter une alimentation saine et respectueuse est aussi un enjeu pour la santé et pour l'environnement (moins de produits carnés, plus de légumineuses, moins de produits ultra transformés et moins d’emballages plastiques). »

Selon les études, les inégalités sociales jouent-elles un rôle dans l'accès à une alimentation saine ? 

« Oui énormément, et c’est l’un des principaux marqueurs des inégalités sociales en France. Les plus précaires ont plus difficilement accès à une alimentation équilibrée et variée. La précarité alimentaire tend à augmenter en France (source).

C’est d’ailleurs un des points sur lesquels nous manifestons notre mécontentement, nous voudrions davantage d’objectifs chiffrés et des objectifs plus ambitieux, avec des moyens. »

Quelques mots sur la SNANC

L’origine de la SNANC se trouve dans les préconisations de la Convention citoyenne pour le climat de 2021, parmi lesquelles l’ajout d’une dimension climat au Plan national nutrition santé (PNNS) : une proposition pertinente alors que l’environnement peine à être intégré aux plans sectoriels du ministère de la Santé et de l’Agriculture, et que d’autres pays européens se sont déjà dotés de stratégies pour l’alimentation multi-sectorielles. 

Après reprise en main par les pouvoirs publics, l’engagement est pris dans la loi Climat et Résilience (2021) de fournir au pays d’ici juillet 2023 une stratégie chargée de déterminer les orientations des politiques de l’alimentation et de la nutrition tout en incluant les enjeux environnementaux et de souveraineté alimentaire.

Alimentation et cancers

L'équilibre alimentaire est primordial. Il repose sur une alimentation variée et diversifiée, adaptée à vos besoins et à votre métabolisme. Il existe un lien important entre alimentation et cancer. En effet, un déséquilibre nutritionnel peut devenir facteur de risque pour certains cancers. Certains aliments peuvent également se révéler de puissants alliés pour la santé. 

Quels sont les liens entre alimentation et cancers ? Quelles sont les règles à connaître pour limiter les risques de cancers ? Quelles sont les aides et solutions existantes à l’échelle individuelle et collective ?

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