Mobilisations de la Ligue

Registre national des cancers : la Ligue espère « des moyens concrets et immédiats »

La Ligue contre le cancer salue l’adoption définitive, ce 23 juin, de la proposition de loi « visant à mettre en place un registre national des cancers » mais espère de rapides garanties concernant trois points majeurs : les moyens financiers, la complémentarité de ce futur registre national avec les registres déjà existants, et sa méthodologie.

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Registre national des cancers

Une inquiétude subsiste

La loi élude les moyens financiers et humains qui seront dédiés à ce futur registre national. Un oubli regrettable, alors que l’activité des 25 registres actuels est déjà fragilisée par le désengagement de l’État – au point que la Ligue contre le cancer, via ses comités départementaux, soutienne financièrement cinq d’entre eux : Isère, Loire-Atlantique, Manche, Deux-Sèvres et Vendée, pour un montant de 45 500 € en 2024.

La Ligue souhaite d’ailleurs que ce futur registre national puisse fonctionner en complément de ces registres actuels afin de bénéficier de l’expertise accumulée pendant des années.

La Ligue rappelle enfin l’importance, pour ce futur registre, d’élargir les sources de données, comme les cohortes spécifiques ou généralistes, afin d’évaluer avec précisions les facteurs environnementaux, source d’inquiétude de plus en plus médiatique.

Les mots du président

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Philippe Bergerot

Les mots du président

« Un registre national, c'est un pas de plus pour que le cancer ne soit pas seulement un sujet de santé, mais un enjeu de société, car l’information est à la base de tout. Cette exigence appelle à la vigilance : il faut assurer à ce futur registre national des moyens concrets et immédiats pour fonctionner de manière pérenne, en complémentarité avec l’existant, et produire des données fiables. », souligne Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer.

 

De fortes attentes

Si cette nouvelle loi répond enfin au besoin de données concernant la répartition des cancers dans la population, sur tout le territoire, sa mise en œuvre dépend désormais d’un décret en conseil d’État. Celui-ci pourrait malheureusement se faire attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, comme l’a montré l’exemple de l’extension des espaces sans tabac.

Les garanties doivent être apportées rapidement, car en nous renseignant sur l’incidence des cancers dans la population et sur leur évolution, les données remontées par les registres constituent la clé de voûte des politiques de santé publique, qu’il s’agisse de financer la recherche ou d’affiner les messages de prévention.

Un enjeu immense alors que 40 % des cancers sont dits « évitables » en raison de nos modes de vie ou de notre environnement, ou que l’augmentation des cancers chez les jeunes soulève de plus en plus d’interrogations dans l’opinion publique.

Qu’est-ce qu'un registre des cancers en population ?

Les registres des cancers sont des organismes chargés de recenser tous les nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les personnes domiciliées dans une aire géographique définie (par exemple un département), quel que soit le lieu où cette personne est prise en charge.

C'est parce que l'enregistrement des cas de cancer est continu, exhaustif et sans double compte qu'il permet de décrire sans biais, donc de surveiller précisément, les pathologies cancéreuses dans la population française.

Le réseau Francim, acteur essentiel de la surveillance épidémiologique des cancers en France, regroupe tous les registres des cancers évalués par le Comité d’Évaluation des Registres.

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