Prix Axel Kahn 2025 : trois chercheurs récompensés par la Ligue
La Ligue a renouvelé pour la 4ème année consécutive l’attribution du Prix Axel Kahn « Douleurs et Cancers », récompensant des personnalités dont les travaux ont contribué à faire progresser la connaissance et à la prise en charge des douleurs liées au cancer, en développant des approches originales et innovantes. Le prix a été remis le 9 décembre au Collège de France.
Les lauréats 2025
Le prix de recherche clinique distingue Antoine Lemaire, pionnier d’approches multimodales pour atténuer les douleurs induites par les traitements du cancer. Son ambition : faire de la prise en charge de la douleur un fil continu du parcours thérapeutique — personnalisé, intégrant stratégies médicamenteuses, techniques innovantes et approches complémentaires.
Le prix de recherche fondamentale revient à Aziz Moqrich, dont les travaux ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques en identifiant les mécanismes moléculaires qui modulent la transmission nerveuse du signal douloureux. Ses recherches, à l’interface de multiples disciplines — neurosciences, immunologie, génétique, « omiques », pharmacologie, entre autres — font naître l’espoir d’antalgiques plus ciblés, plus sûrs, moins dépendants des opioïdes.
Enfin, le prix « Parcours du patient » honore Petronela Rachieru, dont l’engagement auprès des enfants en soins palliatifs illustre la dimension la plus humaine de l’innovation : l’écoute, l’adaptation permanente, le refus de laisser l’enfant souffrir. Elle rappelle que l’excellence médicale se mesure aussi à la qualité de présence.
Ces trois regards sont animés d’une même conviction : la lutte contre la douleur est un combat scientifique, médical et éthique. En leur rendant hommage, la Ligue contre le cancer poursuit la boussole éthique d’Axel Kahn : agir, agir mieux, agir pour l’autre.
L'engagement de la Ligue
L’appel à projets "Lutte contre les douleurs liées aux cancers" ouvert en janvier 2025 a suscité le dépôt de 5 dossiers de candidature (Anne Balossier - AP-HM, Marseille, Kerstin Faravel - Institut régional du Cancer, Montpellier, Abdelmalek Ghimouz - Institut Curie, Paris, Gilles Marodon - Centre d'Immunologie et des Maladies Infectieuses, Paris et Christophe Vandier - Université François Rabelais, Tours), tous financés par la Ligue sur des durées de 3 à 5 ans.
Des résumés simplifiés des projets soutenus sont consultables sur cette page.
Petronela Rachieru, lauréate 2025
Petronela Rachieru, lauréate 2025
Petronela Rachieru est hématologue, spécialiste de la douleur et des soins palliatifs. Elle exerce aujourd’hui comme médecin référente au sein de l’Equipe Ressource Régionale en Soins Palliatifs Pédiatriques des Pays de la Loire, au Centre hospitalier universitaire d’Angers.
« La douleur doit rester au cœur de nos préoccupations, en prenant toute la mesure de l’importance de ce qu’elle représente dans le quotidien de nos malades. Nous devons admettre que cette prise en charge demande une attention permanente et qu’il nous revient de nous interroger en continu sur notre efficacité réelle et sur les moyens qui nous sont donnés. »
Aziz Moqrich, lauréat 2025
Aziz Moqrich, lauréat 2025
Aziz Moqrich, neurobiologiste et directeur de recherche au CNRS, dirige l’équipe « Douleur chronique : mécanismes moléculaires et cellulaires » à l’Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM, UMR 7288). Il est également cofondateur et directeur scientifique de Tafalgie Therapeutics, qui valorise ses travaux.
« La recherche sur la douleur menée en France est très encourageante, mais elle doit gagner en visibilité et être davantage valorisée. Le renforcement des liens entre recherche académique, clinique et industrie est essentiel pour transformer les avancées scientifiques en progrès thérapeutiques au bénéfice des patients. »
Antoine Lemaire, lauréat 2025
Antoine Lemaire, lauréat 2025
Antoine Lemaire est médecin hospitalier, spécialiste de la douleur et des soins palliatifs, et chef du pôle Cancérologie et spécialités médicales du Centre hospitalier de Valenciennes.
« Soigner la douleur du cancer ne se limite pas à traiter une neuropathie, des troubles neurocognitifs, une mucite ou une radiodermite,… afin d’améliorer la qualité de vie. C’est un élément central de la prise en charge, qui peut changer le parcours d’un patient et lui permettre d’aller au bout du traitement qui le sauvera. »
Le communiqué de presse et la brochure
